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      Article : A Yaoundé, il n’y a pas que des poltrons dans les taxis
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      23 mars 2017

      A Yaoundé, il n’y a pas que des poltrons dans les taxis

      Les passagers de la capitale camerounaise sont généralement muets comme des carpes. Ils murmurent en solo contre le « roi ». Rares sont ceux qui haussent le ton comme ceux que j’ai rencontré cette semaine dans la ville aux sept collines.

      Ouf ! Enfin débarrassé de cette fille du bus. Ma voisine qui dansait comme une sirène. Elle a fait le trajet Douala-Yaoundé avec des écouteurs aux oreilles. Pendant le voyage, elle n’a cessé d’esquisser quelques pas de danse étant assise. J’ai voulu partagé sa joie de vivre. Mais je me suis rappelé que nous n’étions pas du même monde. Elle, c’est la danse, moi, c’est le bavardage. Mais je lui ai quand même fait savoir qu’elle danse bien. Le blogueur Yves Kemayou Tchakounté, m’a reproché de l’avoir laissé partir sans placer un « mot ». Humm Yves, tu souhaitais que je drague cette meuf alors que je suis fiancé ?

      Chers jeunes compatriotes, osez donc !

      Souvenez-vous, depuis quelques années, le président de la République du Cameroun,  le roi pour certains opposants incapables de mobiliser même dix militants au cours d’un meeting, recommande aux jeunes d’oser. Parce qu’ils sont déboussolés, nos jeunes croient alors que le boss veut qu’ils osent se lancer dans l’immigration clandestine, la prostitution, les sectes occultes, etc. En tout cas, c’est l’impression que j’ai après chaque discours du locataire d’Etoudi. Tenez par exemple, quelques semaines après son adresse à ses jeunes compatriotes, le 10 février dernier, l’un de mes cousins a quitté le pays à pied pour l’Europe. Au moment où je rédige ce billet, le gars croupit dans la misère en Algérie.

      Dans un taxi de Yaoundé. CC: Wikimedia

      Rassurez-vous, il n’est pas parti tout seul. C’est tout un groupe d’amis qui a pris la route pour l’Europe, leur eldorado. Les gars disent qu’ils préfèrent souffrir ailleurs que de souffrir dans leur pays natal. Avant de partir, mon cousin m’a dit que le pays est en otage. Je ne savais pas de quoi il voulait parler. Dans un taxi hier à Yaoundé, j’ai compris la phrase de mon cousin.

      Généralement, quand je séjourne dans la capitale, je n’hausse pas le ton, parce que je sais que c’est une cité de répression. Des indics sont déployés partout dans la ville. Ici, on murmure seulement. On ne parle pas fort parce qu’on ne connait pas qui est qui. L’idéal est donc de rester muet comme une carpe.

      Mes voisins de taxi ont fait l’exception. Ils parlaient tous comme s’ils sortaient d’une réunion contre le régime de Paul Biya.

      Des gueulards dans le taxi  

      Tout a commencé devant un immeuble carrelé sur lequel il est écrit : « ABC ». L’un de mes voisins a rapidement collé une signification à cet immeuble. A=Association, B=Bandits et C=Camerounais. Ce qui donne : Association des bandits Camerounais.

      Il faisait ainsi allusion aux fonctionnaires qui distraient les deniers publics pour se bâtir des immeubles et des villas. Pendant le trajet, on  a également parlé d’Issa Hayatou, qui a fait 29 ans à la tête de la Confédération africaine de football (Caf). Issa Hayatou a même été à la tête de la Fédération internationale de football association (Fifa), après la déchéance de Sepp Blatter. Après près de trois décennies au trône de l’instance faitière du football africain, le Camerounais voulait encore briquer un nouveau mandat. Massah, que c’est ton entreprise ? Il a malheureusement été battu par un Malgache.

      Paul Biya, chef de l’Etat camerounais. CC: Wikipedia

      Il parait que quand un africain goûte au pouvoir, il ne veut plus le quitter. Les pépés s’accrochent jusqu’à la mort. On dirait une malédiction ! Même Dieu s’est reposé le septième jour n’est ce pas ? Il n’a pas fait comme ces octogénaires qui croient que les fauteuils présidentiels ont été créés rien que pour eux. Je pense ainsi aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale du Cameroun. Marcel Niat Njifenji, né en octobre en 1934 et Cavayé Yéguié Djibril, né en 1940, malgré leurs âges avancés, ne jettent pas l’éponge. L’un de mes voisins a laissé entendre que le premier (Niat) ne tenait plus sur ses deux jambes. « Il bave même quand il marche. Quand il décide de marcher pour aller à l’église, les gens souffrent. Il est lent et bloque la circulation », apprend-t-il.

      Le taxi avance. Les commentaires pleuvent. On parle de tout et de rien. Même des homosexuels et sectes qui recrutent ces derniers temps dans la capitale politique. Le chauffeur du taxi s’en mêle aussi. Moi, je reste très attentif. Les sujets sont très passionnants. Le feu de signalisation est au vert, mais la circulation est bloquée. Nous sommes à Tsinga Elobi. Le chauffeur aperçoit l’un de ses meilleurs potes de Douala. « Man, je t’ai appelé plusieurs fois, mais ton téléphone ne sonnait pas », vocifère-t-il. Ce dernier, sans hésiter, va venir lui remettre sa nouvelle carte de visite. « Appelle-moi désormais à ce numéro », précise-t-il. Après le départ de son pote, notre chauffeur, un vrai commère, nous apprend que « ce gars que tu vois n’a pas fréquenté. Il n’a même pas fait l’école maternelle. Mais aujourd’hui, il fait dans le pétrole. Il est devenu très riche. Mais moi je sais qu’il est entré dans la secte ».

      Marcel_Niat_Njifenji, président du Sénat. CC: Wikipedia

      Le chauffeur parle avec une ferme assurance. Mais je ne suis pas d’avis avec lui sur ce point. Je ne sais sur quoi il se base pour dire que son ami est dans une loge, mais je suis de ceux qui pensent qu’on peut réussir dans la vie, sans diplôme, sans même avoir fait l’école maternelle. La vérité est que notre conducteur est un gars de Douala. A Douala, on a tendance à croire que tous ceux qui réussissent à Yaoundé ont « plongé la main » quelques parts. Parce qu’ici, seuls les réseaux dictent leur loi.

      Bon chauffeur, vous pouvez me déposer ici. Merci messieurs pour votre « kongossa », j’ai rarement croisé les gens qui critiquent le président Biya et ses hommes ici comme vous.

       

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      Article : Mobilisation anti-FCFA : la distraction des guignols
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      23 février 2017

      Mobilisation anti-FCFA : la distraction des guignols

      Je suis bien curieux de voir comment on s’en sortira en adoptant notre propre politique monétaire avec nos mentalités actuelles. Je m’explique. 

      Un jour, un certain Joe La Conscience m’a invité à venir couvrir sa manifestation anti-FCFA organisée devant le consulat général de France à Douala, rue des Cocotiers à Bonanjo. Comme un bœuf qui va à la boucherie, je me suis rendu sur place sans savoir ce qui m’attendait. Joe La Conscience est arrivé dans une tenue vert-rouge-jaune. Je ne savais pas que le site était encerclé par des agents des renseignements généraux. Quelques minutes après l’arrivée de Joe, un car de la police de couleur bleue est venu me ramasser comme un vulgaire chien. C’est ce qui arrive souvent aux reporters accros au buzz comme moi.

      Les gars ne m’ont pas fait de cadeau. Ils m’ont molesté. Je n’oublierai jamais ce jour. Après m’avoir auditionné trois heures durant, ils m’ont relâché. Joe avait également été arrêté au même moment que moi. On lui a posé cette question : « pourquoi tu manifestes contre le FCFA devant le consulat de France ?  Tu ne pouvais pas aller dire ton ras-le-bol sur le plateau de la télévision Afrique Média? » Le mec qui se dit panafricaniste, était incapable de justifier son action. On nous a relâché à la même heure, mais le « con » s’est permis d’appeler mon directeur de publication pour lui dire qu’il était détenu dans un lieu secret. Un gros menteur qui veut battre sa propre monnaie ! Hum, ça, c’est la meilleure !

      « Un flyer annonçant une mobilisation anti-FCFA le 11 février 2016. CC: Dolly Afoumba »

      La priorité est ailleurs  

      Je suis d’accord avec ceux qui croient que la colonisation est inhumaine. Que ceux qui ont eu la « merveilleuse » idée de quitter leurs territoires pour venir terroriser mes ancêtres, et les dépouiller de tout, ont commis un crime contre l’humanité. Et par conséquent, ils devront donc être traduits devant la Cour pénale internationale (Cpi) pour répondre de leurs actes. Un rêve fou qui ne se réalisera certainement jamais ! Depuis le début de l’année, je vois aux quatre coins du monde, une série de mobilisations contre le Franc des colonies françaises d’Afrique (FCFA). Les gars veulent absolument en découdre avec ce qu’ils appellent « machin ».

      C’est bien beau, mais je me demande si c’est vraiment ce dont nous avons besoin à l’heure actuelle. Nous avons plusieurs maux qui freinent notre épanouissement, mais les gars mettent tout sur le dos du FCFA. Comprenons-nous très bien, je ne suis et ne serai jamais contre cette initiative louable pilotée d’une main de fer par le Sénégalais Kemi Seba. Mais je crains que ça ne soit qu’une pure et simple distraction. Cette monnaie engraisse nos dirigeants et vous les voyez s’en débarrasser aussi facilement ? Je crois que c’est une goûte d’eau dans la mer. Nos brillants manifestants font exprès d’oublier que pendant qu’ils organisent les manifs anti-FCFA en 2017, les colons eux, ont pensé à son maintien il y a de cela plus d’une dizaine d’années, et n’avaient pas besoin d’un tapage médiatique tout autour pendant leurs réflexions pour attirer l’attention de ceux qu’ils tiennent dans la misère depuis des lustres. Tout se passe à huis clos et dans la perfection.

      « Un billet de 10 000 FCFA de l’Afrique centrale CC: commons.wikimedia »

      C’est vrai que M. Idriss Deby Itno, le président Tchadien nous a fort étonné en dénonçant cette monnaie qu’il utilise pourtant depuis sa naissance. Le boss n’a pas le courage de signer un décret annulant l’usage du FCFA sur son territoire. A sa place, je m’offrirais des machines de fabrication de billets de banque (il en a les moyens hein), et choisirais un nom historique que je collerais à la monnaie que je veux pour mon pays et j’adopterais une politique monétaire nationale. Ce n’est pas facile ça ?

      Si le président Tchadien n’arrive donc pas à le faire, c’est tout simplement parce qu’il n’est pas prêt. Et vous croyez que ce sont nos pauvres « panafricanistes » qui triompheront des griffes occidentales ? Certains fustigent même les colons étant sur leurs territoires. Les amis, le vrai combat se déroule ici, au pays de nos ancêtres ! Le tout n’est pas de dénoncer, mais de prendre ses responsabilités.

      Le problème, c’est nous

      Au Cameroun, mon pays d’origine, nos gouvernants s’en foutent du brouhaha des « experts» qui disent que le FCFA est un machin qui freine le développement des pays qui l’utilisent. Je ne sais pas si c’est vrai, mais je suis quand même sûr d’une chose : ce n’est pas le FCFA qui a mis l’esprit de corruption dans la cervelle de mes frères africains. Encore moins le chômage. Ce n’est non plus le FCFA qui appauvrit nos pays. La preuve est que nous avons beaucoup de milliards et de richesses sous nos pieds. Mais qui connait la direction qu’ils prennent chaque année pour qu’on soit toujours là à tendre nos mains vers l’occident pour emprunter les sous pour « construire » nos infrastructures ? Croyez-vous que ces gens (nos dirigeants), aussi égoïstes soient-ils, peuvent accepter la fin du FCFA ?

      « Le continent africain. CC: Wikepedia »

      Mes questions ne tiennent peut-être pas debout, mais j’aimerais qu’on m’explique comment on va s’en sortir avec notre propre monnaie avec notre mentalité actuelle ? Ici, certaines personnes se détestent pour rien. D’autres élaborent les lois et sont les premiers à les violer. Les riches font grimper les prix des denrées alimentaires en faisant semblant d’oublier qu’il y a trop de chômeurs et de pauvres dans nos cités. Et vous croyez que la sortie du FCFA viendra miraculeusement nous délivrer de nos vrais bourreaux ? Je deviens peut-être bête, mais je veux comprendre comment les emplois vont naître avec notre propre monnaie ?  Comment les micro-finances ne vont plus fermer leurs portes avec les sous des épargnants ? Etc.

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      Article : Nord du Cameroun : ces images des orphelins victimes du terrorisme m’ont arraché une larme
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      15 février 2017

      Nord du Cameroun : ces images des orphelins victimes du terrorisme m’ont arraché une larme

      Je peux peut-être me tromper, mais même au moment où je rédige ces lignes, je n’ai pas eu vent d’une quelconque prise en charge des orphelins victimes du terrorisme dans le septentrion.

      Un inconnu m’a balancé des photos et des vidéos très touchantes sur un réseau social. Je les ai d’abord reçues avec joie. Mais ces images, au lieu de m’égayer, ont plutôt réussi à m’arracher une larme. Moi qui pleure difficilement ! Elles montrent deux enfants en train de travailler dur dans un camp militaire dans la partie septentrionale du Cameroun. Celui qui m’a envoyé ces images serait, dit-il, très introduit dans le milieu. Il précise qu’il ne cautionne pas l’injustice, c’est pour cela qu’il m’a envoyé ces images. A l’en croire, les gamins sur les images « passent la majeure partie de leur temps à cet endroit, à effectuer des travaux parfois difficiles ».

      « Un orphelin victime de Boko Haram dans un camp militaire au Nord du Cameroun. Crédit: l’inconnu »

      L’inconnu a immortalisé les scènes de deux enfants à l’aide de son téléphone portable. Sur une image prise en journée, j’aperçois un gamin d’environ 10 ans, assis sur une tôle, en train de déplumer une volaille à l’aide d’un couteau. Sur une autre image prise le même jour, un autre gamin, un peu plus âgé, transporte également une volaille. Un peu plus sombre, comme si elle avait été prise dans la nuit, une autre image montre les deux enfants côte-à-côte, près d’un feu de bois, en train de se réchauffer.

      Le plus grand porte un maillot rouge et un pantalon militaire. Le cadet quant à lui, est revêtu d’un maillot rayé, avec un short rouge. « Ils s’appellent Akura et Barka. Leurs parents ne sont plus en vie», informe l’inconnu, qui certifie qu’il s’agit des orphelins victimes de Boko Haram, qui sont utilisés dans les tâches ménagères, dans un camp militaire dans la région du Nord.

      « Cet enfant travaille dur pour survivre. Crédit: l’inconnu »

      Je n’en crois pas mes oreilles ! L’inconnu ne se rend pas compte de la gravité de ces accusations. Il ne sait pas également qu’il m’a fait perdre le sourire. J’avais pourtant décidé de ne plus m’énerver, mais je me rends compte qu’il y a des situations plus fortes que moi, qui déchirent le cœur et nous mettent dans tous nos états. Si ce que l’inconnu me confie s’avère vrai, ne suis-je pas en droit de me fâcher contre cet officier de l’armée camerounaise qui utilise ces petits anges? En tout cas, si nos chemins se croisent, voici ce que je lui dirai sans mâcher les mots: « Mais monsieur, vous êtes malade ou quoi ? Comment pouvez-vous faire des enfants en détresse vos esclaves ? » Nous allons nous calmer hein, en entendant le face à face avec le type en question.

      Qui s’occupe des orphelins victimes du terrorisme au Cameroun ?

      Je suis resté bouche bée après avoir regardé les images que l’inconnu m’a envoyé. Elles suscitent plusieurs interrogations dans ma tête.

      • Premièrement, je me demande ce que deviennent les enfants camerounais dont les parents ont été tués par les terroristes nigérians qui servissent dans la région septentrionale du Cameroun?
      • Deuxièmement, j’aimerai savoir s’il existe une politique de prise en charge de ces orphelins, mise en place par le gouvernement camerounais? –
      • Troisièmement, pense-t-on à leur futur ou alors on est trop concentré à piller les caisses de l’Etat ?

      C’est autant de questions qui se bousculent dans ma petite cervelle.

      « Un orphelin victime de Boko Haram devenu cuisinier. Crédit: l’inconnu »

      Rémunération 

      Les deux enfants cités plus haut, seraient originaires du village Balgaram à l’Extrême-Nord du Cameroun. Ce village a plusieurs fois été visité par les terroristes, qui y ont massacré beaucoup de personnes. « Akura » et « Barka », aujourd’hui utilisés dans le camp militaire de la contrée, seraient restés orphelins. « Ils  ne vont presque pas à l’école parce qu’ils passent tout leur temps ici au camp militaire. Ils y restent du matin au soir », renseigne l’inconnu depuis la ligne de front.

      Le soldat accuse «  un commandant de compagnie », d’être à l’origine de l’exploitation de ces enfants en détresse, qui seraient rémunérés pour les services rendus. « Ils disent que le commandant leur donne souvent 200, 500 et aujourd’hui par exemple, ils ont eu 700 Naira l’équivalent de 1000 FCFA. Ils travaillent souvent comme ça du matin au soir », dénonce l’inconnu, courroucé. Pour avoir le cœur net, j’ai contacté le « capitaine » soupçonné. Il a tout nié en bloc. En plus, je ne crois pas que l’armée camerounaise utilise le Naira, une monnaie nigériane, sur son territoire pour payer ces enfants.

       

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      Article : Drogue et délinquance juvénile : j’ai fait un détour à « Babylone »
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      1 février 2017

      Drogue et délinquance juvénile : j’ai fait un détour à « Babylone »

      Je les ai aperçus de mes propres yeux. Ils sont installés le long du drain de Bonadibong. Ils y sont encore jusqu’à présent. Ils fument le chanvre indien en plein air, sans que ça ne gêne personne.

      Tout passant qui emprunte cette voie pince son nez, de peur d’aspirer les odeurs que cet endroit dégage. C’est un exercice que font régulièrement ceux qui sont allergiques aux odeurs du chanvre indien et du cannabis, comme moi. Après un crochet au marché Congo de Douala ce mardi 31 janvier 2017, je décide de passer par Bonadibong, situé entre les quartiers Bali et Akwa pour arriver à Nkongmondo. A partir de Nkongmondo, je peux facilement emprunter une mototaxi pour arriver chez moi. Par curiosité, je décide de passer par le drain qu’on vient de bâtir dans le coin.

      A distance, j’aperçois un groupe de jeunes rastas, aux allures de Bob Marley, qui sont installés le long du drain. Du côté droit, il y a un grand mur qui les sépare des dealers. Un gros trou a été fait sur ce mur. C’est à travers ce trou que les deux parties communiquent. « Je veux la thaïe, donnez moi la thaïe», vocifère un jeune homme visiblement affaibli, penché sur le mur. Il est impossible de voir la face de son interlocuteur.

      « Bob Marley, l’icone des rastas. Wikicommons

      Je n’ose même pas m’approcher de ce trou. Après avoir acheté sa pilule thaïe, le jeune homme va prendre place à côté de ses potes. De sa poche, il sort une feuille blanche dans laquelle il verse son produit, qu’il va rouler sous forme de cigarette. Le jeune homme arrache le briquet de la main de son voisin, et allume aussitôt son joint. Il tire une première, puis une deuxième fois, avant de rire aux éclats.

      « Hum, man le way si est bon zouska », se réjouit-il. Pas de bruit dans le coin, il parait que les consommateurs de drogue n’aiment pas être dérangés quand ils sont en action. Par contre, ils aiment étouffer les lieux avec leur fumée qui pollue l’atmosphère. Le drain de Bonadibong pue le chanvre indien.

      Bouche bée, je me faufile entre ces toxicomanes. « Yah man, la montre du gars ci est nyanga hein !!!», lance l’un d’eux, en direction de la montre que Malick, un ami bijoutier vient de m’offrir. En entendant ces propos, je commence à accélérer le pas, tête baissée. Heureusement que le mec ne s’est pas approché de moi, certainement parce qu’il y avait une nana qui lui caressait les rastas. Cette nana, très grande et très belle, a aussi des lèvres noires comme son compagnon. Qui se ressemble s’assemble n’est-ce pas ? De toute façon, je ne me mêle pas de la vie d’un pareil couple !

      Quand les dealers rodent dans les marchés

      « Le vol rime avec la drogue », cette phrase d’un ami est revenue dans ma tête au moment où je traversais le drain de Bonadibong hier. Tout est maintenant clair dans ma tête ! A un jet de pierre de ce lieu occupé par les consommateurs de drogue, il y a « Ancien troisième », le plus vaste marché de l’électronique de la capitale économique camerounaise. Ici, le consommateur peut avoir tout type d’appareil qu’il désire en quelques minutes seulement. On peut également faire réparer son appareil ici. Je vous conseil beaucoup de précautions lorsque vous vous rendez en ce lieu. « Il y a certains réparateurs ici qui sont comme des fumeurs de chanvre. Ils volent ton téléphone et te donne un pourri avec une coque neuve », rapporte une victime.

      « Les jeunes camerounais passent plus de temps dans les salles de jeux. CC Flickr

      Ce qui m’intrique, c’est la présence des fumeurs de chanvre indien et dealers autour des marchés de Douala. Avant de prendre leurs quartiers à Bonadibong, ils étaient très présents au quartier Makéa, dans le deuxième arrondissement. Makéa est également situé entre plusieurs marchés. Je me souviens qu’il y avait un coin dans ce bidonville qu’on avait surnommé la « Colombie », en hommage à la vraie Colombie, où le joint se consomme comme des petits pains.

      En principe, les consommateurs de drogue ne dérangent pas. Mais quand ils trouvent une occasion de te frapper, ils le font sans pitié. Ça me rappelle l’époque où mon frangin Papous était encore plongé dans cet univers. Son lieu de prédilection était le marché de poissons de Youpwé (Douala 2). Le gars consommait le chanvre et la cocaïne comme s’il bouffait le couscous de maïs, avec les feuilles de manioc. La seule différence est que le couscous donne des kilos, pendant que l’autre fait maigrir.

      Je l’aimais tellement, mon frangin ! Je suis même allé lui dire de renoncer à cette vie, mais le mec me jurait par tous les dieux qu’il ne prenait ni la cocaïne, ni le chanvre indien. Alors qu’il prenait jusqu’au tramol. Tout sur lui prouvait le contraire de ce qu’il me disait. Je me souviens même qu’il m’avait piqué mon téléphone portable Nokia (écran bleu). Aujourd’hui, il se limite à la cigarette et au chewing-gum.

      La drogue à portée de main

      Dans un coin de mon quartier, les jeunes dont la tranche d’âge varie entre 15 et 25 ans, passent tout leur temps à jouer au poker. Après les cartes, d’autres misent sur le pari sportif. Je les retrouve également dans des salles de jeux vidéo. Plusieurs collégiens et lycéens zappent même les cours pour ces jeux. J’ai constaté que c’est dans ces milieux qu’ils apprennent à goûter non seulement à la cigarette, mais aussi aux choses plus dangereuses.

      Je ne parle pas des choses que je ne connais pas hein ! J’ai grandi dans un coin chic qu’on appelle « Bonapriso ». Les principales préoccupations des jeunes d’ici, étaient l’école et le football. Beaucoup s’intéressaient aussi au vélo. Tout a basculé le jour où un homme d’affaires a eu la merveilleuse idée d’ouvrir une salle de jeux au carrefour « Armée de l’air ».

      « A cause du manque d’encadrement, les enfants peuvent devenir des criminels. CC Pixabay »

      Cette salle de jeux a attiré plusieurs jeunes des autres quartiers qui étaient déjà très avancés dans la consommation de drogue et la délinquance juvénile. Ces derniers se sont mélangés aux jeunes de Bonapriso.

      Quelques années plus tard, plusieurs jeunes de ma génération ont commencé à tenir tête à leurs parents. L’école ne les intéressait plus. La salle de jeux était devenue leur passe-temps favoris. Les choses ont pris une autre tournure. Les enfants ont créé des gangs. Ils ont opéré des braquages à main armée. Plusieurs ont même monté des coups contre leurs parents. L’année dernière par exemple, mon petit « Bonny », un adorable petit frère que j’aimais à l’époque, a été bastonné et tué « par son père », selon les médias locaux. Il se raconte au quartier que Bonny était devenu dangereux pour ses parents, a qui il soutirait beaucoup d’argent. Hormis ce petit frère, plusieurs ont été tués à Bonapriso à cause du vol, pendant que d’autres séjournent actuellement dans les geôles de la prison centrale de Douala.

      Veuillez sur vos anges  

      J’ai pris ces exemples parmi tant d’autres pour inviter les parents et tuteurs camerounais à s’occuper de leurs enfants. Ils sont un peu trop à la merci du diable. Il faut savoir avec qui vos enfants traînent et où ils vont. Quel type de musique écoutent-ils ? Quel bouquin lisent-ils ? Que regardent-ils à la télévision et sur quels réseaux sociaux surfent-ils ? Choisissez toujours le meilleur pour vos anges. Si vous ne souhaitez par les perdre, je vous suggère de veiller sur eux, sans toutefois les mettre mal à l’aise.

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      Article : Cameroun : propagande à outrance et intimidations des internautes
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      29 janvier 2017

      Cameroun : propagande à outrance et intimidations des internautes

      Le ministère des Postes et des télécommunications du Cameroun a entamé une campagne de lutte contre la désinformation via les réseaux sociaux il y a environ deux semaines. Une opération très noble, que je salue. Mais la patronne de ce département ministériel doit avant tout connaître les raisons qui poussent certains internautes à publier des informations et des images visant « à déstabiliser notre pays ».

      Réunion sur les réseaux sociaux à Douala. Crédit : Frank William Batchou

      « Cher abonné, ne vous rendez pas complice de la désinformation et de la déstabilisation de notre pays via les réseaux sociaux », ce message est du ministère des Postes et des télécommunications du Cameroun (Minpostel). Je l’ai reçu le 28 janvier 2017 à 10h13 sur mon téléphone portable. Je reçois ce genre de message presque tous les jours depuis maintenant deux semaines ! Ils me tapent déjà sur les nerfs, ça devient de plus en plus agaçant. Une chose est certaine : je n’en veux plus, la messagerie de mon téléphone est déjà saturée. Ma batterie est tout le temps déchargée depuis que cette histoire a commencé à polluer ma messagerie. J’ai l’impression qu’il n’y a que moi que le Minpostel sensibilise, comme si toute leur campagne était concentrée sur moi ! Comme si je publiais de fausses informations visant à déstabiliser notre pays via les réseaux sociaux. Je me demande même si le Minpostel a eu le temps de visiter mes pages Facebook et Twitter avant d’inonder mon téléphone avec ses machins. Des mises en garde qui me laissent à 37, parce que personnellement je ne publie pas n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Ceux qui me suivent sur Facebook ou sur Twitter, connaissent très bien ma position. Premièrement, je déteste les intimidations ; et deuxièmement, le Minpostel ne m’empêchera pas de dire ce que j’aime ou ce que je n’aime pas sur mes pages Facebook et Twitter. Sur ces deux plateformes, je publie les images et les articles qui me passionnent. Les règlements de compte, les rumeurs et le chantage… tout ça ne m’intéresse pas. C’est un choix que j’assume pleinement.

      Panorama des médias sociaux. Crédit : pixabay.com


      Des micro-blogueurs engagés

      Sur les réseaux sociaux, tout le monde n’a pas les mêmes intérêts. Il y en a qui « pissent » sur mes posts, jugés trop chrétiens par certains, mais applaudis par d’autres. D’autres trouvent leur compte en publiant des vidéos, des images et des informations qui soulèvent les masses et fâchent nos dirigeants : leurs publications, jugées négatives par nos gouvernants, font le tour du monde et suscitent beaucoup de réactions.

      Avant l’arrivée des réseaux sociaux, les gens du gouvernement nous mentaient pêle-mêle. Ils pouvaient par exemple nous dire qu’il y a eu aucun mort dans un déraillement ou dans un crash d’avion. Et tout le monde les croyait sans discuter, jusqu’à ce que des familles constatent la disparition de l’un de leurs, ou qu’on retrouve des corps, des ossements humains… dans des ravins. Aujourd’hui, même avec l’avènement des réseaux sociaux, nos dirigeants tentent toujours de truquer le nombre de victimes après un drame.

      Les réseaux sociaux contrôlent l’actualité dans le monde. Crédit : pixabay.com


      Infos et intox en un clic

      Depuis quelques années, les réseaux sociaux ont pris une longueur d’avance sur les médias conventionnels. Avant d’être publiques, la majorité des informations retrouvées dans la presse passent d’abord par des groupes de discussions sur les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp). Le Minpostel le sait très bien. Il sait également que c’est grâce aux utilisateurs des réseaux sociaux que beaucoup de choses ont changé dans ce pays. Sans réseaux sociaux, il est certain que des événements comme l’éventration de Monique Koumateke (mars 2016), devant les urgences de l’hôpital Laquintinie à Douala, en plein air, sous le regard impuissant du corps médical, seraient passés inaperçus. C’est grâce à la vidéo « choquante » publiée sur les réseaux sociaux que le ministre de la santé publique, André Mama Fouda, a été contraint de s’exprimer. Il s’est d’ailleurs empressé de dire qu’il n’y avait pas eu « négligence médicale », alors que la vidéo prouvait le contraire. C’est aussi grâce à l’écho créé par les médias sociaux que le gouverneur de la région du littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, et son état major, se sont rendus sur les lieux du drame en quelques minutes seulement. C’est également grâce aux utilisateurs des réseaux sociaux (que le Minpostel menace) que nous avons été informés du scandale ferroviaire d’Eseka (octobre 2016) et des crimes dans les régions anglophones du pays, des drames qui ont ôté la vie à plusieurs dizaines de camerounais.

      « Madame Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et télécommunications du Cameroun. Crédit : wikipedia.org »

      Il faut faire former vos internautes 

      Les réseaux sociaux jouent un rôle capital dans un pays où l’immobilisme, l’inertie, la corruption, le chômage, l’affairisme, la discrimination, les détournements des deniers publics… ont élu domicile.

      Je reconnais qu’il y a souvent eu des dérapages sur les réseaux sociaux. Des personnes de mauvaise foi qui publient des choses inutiles qui secouent la République et menacent la paix de notre pays. Avouons aussi que certaines de ces rumeurs finissent souvent par se réaliser. In fine, je pense que le Minpostel met les utilisateurs des réseaux sociaux camerounais en garde parce qu’il voit que les intérêts du gouvernement sont menacés. J’aurai aimé que Mme Minette Libom Li Likeng, la patronne du Minpostel, débute sa campagne par la formation des internautes et non avec un message menaçant comme celui-ci : « un abonné risque un emprisonnement de 20 ans s’il est auteur de déclarations mensongères ou de dénonciations calomnieuses via un réseau social ».

       

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      Article : Le jour où j’ai frôlé une « injustice populaire » à Douala   
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      6 janvier 2017

      Le jour où j’ai frôlé une « injustice populaire » à Douala   

      Il suffit qu’une minuscule voix, comme celle d’un petit démon,une voix qui sort de nulle part, « oh voleur », pour qu’on se saisisse de vous et qu’on vous tabasse comme un chien. J’ai vu des innocents êtres tués à coup de bâton et brûlés vifs sous le regard impuissant des forces de maintien de l’ordre.

      Je n’oublierai jamais cette année où j’ai failli être lynché comme un vulgaire chien, à Douala, dans une banlieue pourrie gâtée de New-Bell, où des maisons sont construites soit en terre battue, soit en planches. Ce soir-là, j’accompagnais Yannick, un ami d’enfance chez sa mère. Il devait être 19 heures quand nous sommes arrivés sur les lieux. Mon pote m’a demandé de l’attendre juste à l’entrée du couloir qui mène au domicile de sa génitrice. Je suis resté debout comme un bambou dans ce secteur que je découvrais pour la première fois. Il était éclairé par endroit par des lampadaires, ce qui m’a permis de constater que la plupart des maisons de ce coin étaient, soit en terre battue comme à l’âge de la pierre taillée, soit en planches, recouvertes de vieilles tôles. Une bonne pluie diluvienne noierait ces machins qui font office de maison en quelques minutes seulement. Avant qu’une femme d’un certain âge, sûrement une veuve, appuyée sur une canne, ne vienne me prouver le contraire, j’ai cru un instant que ces constructions étaient des poulaillers. Sauf que dans les poulaillers, ça picote. Les poussins jouent à toute heure, les coqs et les poules font constamment le « Ndolo », l’amour pour les non-Duala.

      « Les pompiers volent au secours d’une victime »

      La vieille femme aux cheveux gris s’avance vers moi et me pose une série de questions bizarres: « Mon fils tu fais quoi là débout? Pourquoi tu fixes ma maison ? C’est pour mieux l’identifier pour venir braquer après n’est ce pas ?». Je suis resté bouche bée pendant une dizaine de secondes. Je ne comprenais pas le sens de ses questions. J’ai titubé quelque moment avant de retrouver mon état normal. « Non mémé, je suis en train d’attendre un ami qui est allé voir sa maman dans le couloir qui est juste en face là ».

      Avant l’apparition de cet étrange personnage, le quartier était calme, doux, aucune mouche n’osait pointer son nez, à part quelques moustiques qui me suçaient de temps en temps. En l’espace de quelques minutes, j’ai connu le vrai visage de ce secteur qui affichait un climat pourtant paisible à mon arrivée. La vieille femme m’a atomisé de questions, ce qui a attiré l’attention des autres populations de ce coin. Les gens venaient un par un vers moi comme des zombies. Ils étaient armés de gourdins et de cailloux. J’ai entendu une voix qui sortait du milieu de la foule : « Si ton ami là ne revient pas, on va te taper et te brûler ici, tu vas voir ». Ils avaient déjà entassé les pneus les uns sur les autres et s’apprêtaient à me brûler vif avec l’essence qu’ils avaient acheté. Tout simplement parce que j’étais un étranger dans le quartier et que je contemplais leurs « jolis palais », remplis d’or et d’argent que je m’apprêtais à cabrioler, selon la vieille femme. J’étais dans un vrai cauchemar les yeux ouverts. Yannick tardait à revenir, à tel point que j’ai eu l’impression qu’il m’avait oublié. Alors, j’ai commencé à transpirer et à trembler sur place.

      « Ils brûlent un individu »

      Mon courage m’avait quitté. En plus, qu’est ce que je pouvais bien faire pour m’échapper des griffes de ces personnes qui étaient prêtes à en découdre avec moi, sans preuve, sans pour autant contacter la police, dont le rôle est de protéger les populations comme dans les pays civilisés ? Je préférais encore être dans les mains de la police camerounaise que de ces cons furieux sans raison valable. J’ai évoqué le Seigneur et il m’a exaucé en faisant apparaître Yannick, qui m’a délivré des canines de ses « cannibales ». Ouf ! Je l’ai échappé belle. Après ce coup foiré de la vieille femme des courbettes à la #BidoungKpwattChallenge, j’ai décidé de ne plus jamais remettre les pieds dans ce genre de quartier, où l’étranger est considéré comme un brigand.

      Le phénomène prend des proportions considérables

      Le gouvernement camerounais doit absolument adopter des mesures visant à renforcer la sécurité dans nos métropoles. Il doit surtout veiller à la sécurité de ces personnes qui se font tabasser dans les rues par les populations qui les traitent de bandits, comme s’ils pouvaient arrêter un vrai bandit armé d’un pistolet automatique chargé ou ces bandits aux cols blancs qui détournent les deniers publics et les appauvrissent.

      « C’est très méchant »

      J’ai vu des corps calcinés de personnes, parfois innocentes, dans les caniveaux d’Akwa (centre commercial de Douala). Toujours dans mes balades, je suis tombé sur des corps de jeunes gens qu’on avait tués la veille et abandonnés sur les trottoirs. J’ai plusieurs fois aperçu des corps des gens comme toi et moi en décomposition dans les drains de la cité. Des images très choquantes qui réjouissent curieusement les cœurs de certains passants. « Ce sont des bandits, ils méritaient la mort », selon eux. Moi aussi je méritais sûrement la mort le jour où je suis allé accompagner Yannick dans ce bidonville ! Tout comme ces jeunes hommes qui se font régulièrement tuer par les populations à l’aide de lattes, de parpaings, de barres de fer, de tournevis, pour avoir volé un œuf ou parce qu’ils avaient fouillé dans la poubelle d’à côté… Je me demande comment leurs assassins font pour continuer à vivre comme s’ils n’avaient jamais commis de crimes. Pourquoi ne les poursuit-on pas en justice, eux qui ont tué des personnes qu’on a tout simplement traitées de voleurs sans preuves tangibles ?

      Il faut châtier un bandit, mais pas le tuer. Pour ces assassins qui se font passer pour des justiciers, je propose qu’on adopte une loi anti-justice populaire au Cameroun. Tout comme je crois que l’injustice populaire se trompe de cible. Les vrais bandits sont ailleurs. Qui l’ignore ?

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      Article : Univers médiatique camerounais : déplorable !
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      28 décembre 2016

      Univers médiatique camerounais : déplorable !

      Première chose à retenir par l’ensemble de la rédaction: on n’écrit pas contre son partenaire, même s’il a pissé sur lui. Deuxième chose  à retenir par le Rec: on fait plus dans les publi-reportages masqués que dans l’information. Curieusement, malgré ce « griotisme » d’un autre genre, les salaires de catéchiste, les payements tardifs, plusieurs mois sans salaire, et la non prise en charge des employés malades et les décès en cascade demeurent dans le milieu de la presse camerounaise. Les syndicalistes complices malgré eux, aboient quand même dans le vide. Traitres !

      « Les patrons de presse au Cameroun sont les ennemis de la presse et du progrès » Source: Charles Nforgang

      Je suis un journaliste des salons huppés. Et moi, de la rue Mermoz. Bataille entre griots et communicateurs.  

      Vous ne le savez certainement pas. Au Cameroun, il y a plusieurs types de journalistes. On a les journalistes dits de la « rue Mermoz » et ceux du « Hilton ». Des vrais cousins éloignés. On a aussi des « grands » journalistes. Ceux-ci travaillent dans des grandes boites du pays et ont généralement des bras très longs. Ceux de la rue Mermoz et du Hilton, ont également leurs réseaux et ils sont au service de ceux-ci avec leurs journaux « dans le sac ». Les uns se croient plus importants et intègres que les autres. Vous voulez savoir comment reconnaître un journaliste de la rue Mermoz ? D’abord, il ne bosse pas dans un seul média. Il écrit partout et nulle part. Je ne blague pas. Ce qui fait la particularité du journaliste de la rue Mermoz, c’est qu’il ne quitte jamais les lieux des manifestations sans avoir arraché le « gombo » (argent) des mains des organisateurs. Quand ceux-ci n’ont rien pour lui, le gars ne tarde pas à montrer son côté animal.

      « Vous croyez que je suis venu ici pour vos beaux yeux hein ? D’ailleurs même c’est ton argent ? ». C’est après avoir encaissé qu’il poursuit la chasse ailleurs. Un journaliste de la rue Mermoz, ça ne blague pas. Ça se reconnaît à l’œil nu. Il faut avoir le verbe et savoir faire les yeux doux aux chargés de communication des séminaires et ateliers. « Je vais t’accorder une page dans mon journal qui sera en kiosque dans quelques jours si tu fais un bon geste ». Parfois, son journal n’est en kiosque que trois mois plus tard. Il faut également savoir que le journaliste de la rue Mermoz est son propre patron. Il n’a aucune pression, sauf s’il reçoit une grosse enveloppe de l’un de ses amis riche en détresse au tribunal ou qui vise un poste dans une administration. Ne croyez surtout pas que ces gars sont des analphabètes. Il y en a des cerveaux. Des universitaires et plus. Il se veut agressif au front, pour pouvoir nourrir sa famille, payer les factures, et mettre son journal en kiosque, même si c’est une seule fois par mois.

      « Journaux camerounais »

      Les « supers » journalistes quant à eux, sont dans des rédactions plus ou moins modernes. Ici, on se fait des sous en grand et en solo. Premièrement, on ne fait pas publiquement les yeux doux aux organisateurs des événements. On est automatiquement important. S’ils ont besoin de moi, ils m’appelleront, non sans oublier d’apprêter mon cachet. Je pense que le cachet est obligé pour les non-partenaires. Je peux me tromper sur ce point. Mais s’il s’agit d’un partenaire, on court vite couvrir son événement de peur d’avoir des ennuis avec le directeur de la publication. Le super journaliste doit  éviter de fouiller dans les poubelles du partenaire « qui verse beaucoup d’argent à l’entreprise chaque année ».

      Ceux qui ne soutiennent pas financièrement ou avec des publicités le média qui nous embauche, sont mal barrés. On est libre de tirer sur eux pêle-mêle. Ce phénomène a envahi tous les médias publics et privés du pays. Le résultat, nous le connaissons tous, sauf par hypocrisie. Il y a plus de propagandes que des vraies informations utiles à notre pays dans nos tabloïds et médias audio-visuels. Prenons un exemple banal : la guerre contre les extrémistes nigérians qui servissent dans la partie septentrionale de notre Cameroun.

      « John Beas de son vivant »

      Question: Quel département ministériel se charge généralement du déploiement des journalistes dans cette région ?

      Réponse: C’est bien évidement le ministère de la Défense (Mindef).

      Les gars sont nourris et blanchis par le Mindef. Et vous croyez qu’ils peuvent dénoncer ce généreux ministère ? Je ne crois pas. Je vois mal ces « grands » reporters invoquer la vraie (je pèse bien mes mots) misère des soldats camerounais au front dans leurs différents papiers. Une misère qui leur est « imposée par leur hiérarchie », dénonce un militaire du Bir que j’ai rencontré le mois dernier.

      Deuxièmement, supposons que nos reporters soient conduits au front par l’armée américaine ou française. Pensez-vous qu’ils soient capables de dénoncer les magouilles des races bizarres que les soldats aperçoivent dans les rangs des extrémistes ? Sauf s’ils veulent se faire virer par leurs boss. J’avoue que j’exagère sur ce point hein. « Les quotidiens et hebdomadaires dénoncent souvent ces Blancs qui soutiennent les terroristes au Cameroun ». C’est juste pour vous prouver que tout est communication dans notre presse. Les administrations publiques et diplomatiques font leur show dans nos médias. Le citoyen lambda quant a lui, n’a droit qu’aux faits divers. « D’abord même qu’il est abonné ? Est-ce qu’il achète même les journaux ? Un gros titrologue comme ça ».

      Rien n’est gratuit dans nos entreprises de presse. Nos patrons nous rappellent directement ou indirectement qu’ils ne sont pas là pour faire du bénévolat. Ils défendent leurs intérêts. « Vous croyez qu’on imprime les journaux avec les dents ? Et le personnel, avec quoi vais-je le payer, avec les cailloux ? » Voilà le genre de langage que nos boss tiennent généralement loin des micros et des caméras.

      « Que dites vous monsieur le Mincom? »

      Je démissionne ou je crève

      Le stress. Voilà un mal qui ronge la plupart de journalistes en service dans les rédactions camerounaises. Comment peut-on rédiger un bon papier ou présenter un programme audio-visuel avec tous les maux de la terre? Devant un article, on pense à notre famille qui n’a rien à se mettre sous la dent depuis le matin. On pense aux factures de loyer qu’on n’a pas réglées depuis plusieurs mois. On pense aussi aux frais de reportage qui arrivent par saison. On pense aussi aux nanga boko (Sdf) qui sèment la terreur dans les « mapanes » qu’on emprunte toutes les nuits à pied après le bouclage. On pense aussi aux caprices des sources d’information et aux pressions du boss de la rédaction. Et Eneo ( le distributeur de l’énergie électrique) qui nous sert les délestages presque chaque jour. Le plus drôle, c’est la qualité de nos outils de travail. Nos téléphones portables nous servent de dictaphone et d’appareil photo. Nos machines du bureau ne sont pas de dernière génération. Par amour du métier, plusieurs reporters ont acheté des lap tops de seconde main. Machine c’est machine, on fait avec en entendant la visite du père Noël ! Le boss, est ce qu’il regarde tous nos efforts ? Non. Tout ce qu’il veut, c’est son journal. « Je ne gère pas les détails », lance-t-il. Son journal doit être en kiosque, parce qu’il y a plusieurs pages de publicité ou de gombo à valider. Nos boss se préoccupent-ils souvent de l’état de santé de leurs collaborateurs ? Je ne pense pas.

      Santé : Pourquoi les entreprises de presse négligent-elles leurs employés ? 

      Je ne sais pas si c’est par négligence, mais je dois vous avouer que le décès du jeune technicien de la radio Sweet Fm cette semaine, me choque énormément. John Beas est allé rejoindre le grand-frère Javis Nana décédé en 2015. Ils souffraient des maux qui pouvaient certainement être guéris si leur patron avait pensé à embaucher un médecin de travail. Oui le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) est sur tous les fronts pour l’amélioration des conditions de travail des journalistes au bercail. Oui beaucoup de chantiers sont en cours. Mais j’aimerai que le grand-frère Denis Nkwebo, président du Snjc, et son équipe, mettent la pédale sur l’accélérateur. Les choses semblent aller très lentement, au point où les membres du Snjc qui ne sont pas dans les secrets du bureau exécutif national (Ben) comme moi, ont l’impression que c’est le statu quo total de ce côté. Il m’arrive même parfois de croire que le syndicat choisit ses adversaires et ses batailles. Est-ce que certaines victimes dégainent beaucoup de sous et d’autres pas ? C’est juste une question parmi tant d’autres les gars, faut pas fâcher hein !

      Les syndicalistes face à la presse camerounaise

      Deux ans de salaires impayés et tu bosses toujours si dur ?

      Charles Nforgang, l’un des cadres du Snjc a fait une sortie remarquable sur sa page Facebook il y a quelques jours sur la situation dans plusieurs médias du pays. Massah le post de Charles m’a appris beaucoup de choses. Il m’a par exemple appris qu’il y a des quotidiens dans ce pays où les employés accusent deux ans de salaires impayés. Je me souviens pourtant qu’un quotidien (Mutations) a été primé il y a quelques mois quelque part en Afrique. A vrai dire, je ne sais pas comment les journalistes de ce tabloïd font pour joindre les deux bouts au quotidien, mais une chose est certaine : ils y trouvent leur compte. Mon Dieu, ayez pitié de ces braves gens qui savent sur quoi ils comptent pour ne pas démissionner de ce « grand » quotidien privé qui est en train de recruter. Dans d’autres quotidiens, hebdomadaires, radios, et télévisions, j’en connais qui sont payés en monnaie de singe alors que les publicités entrent. Beaucoup travaillent même « njor », c’est-à-dire gratuitement pour bluffer les petites nanas.

      Pendant ce temps, les patrons sautent entre deux avions, érigent des gratte-ciels pour eux et leurs familles, et se tapent des grosses cylindrées presque chaque année. Vive la presse camerounaise !

       

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      Article : Cameroun : L’évènement artistique de l’année a été renvoyé à une date incertaine
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      20 décembre 2016

      Cameroun : L’évènement artistique de l’année a été renvoyé à une date incertaine

      Le groupe Kassav devait se produire les 20 et 22 décembre 2016 à Douala et Yaoundé. Le promoteur le reporte au mois de mars 2017 (sans interroger l’agenda du groupe Antillais), non sans pointer un doigt accusateur sur son partenaire du secteur aérien. Mais il parait que l’amateurisme se trouve ailleurs.

      J’imagine dans quel état d’esprit est actuellement Freddy Etame. Lui qui aura déployé tous les moyens pour la réussite du concert du célèbre groupe Kassav au Cameroun. Le promoteur de Sa’ali Africa, s’il n’a pas un cœur de pierre comme certains hommes, va sûrement très mal. Je le croyais pourtant si près du but.  Malheureusement, l’amateurisme a pris le dessus sur son équipe. Le résultat, tout le monde le connait. Les chanteurs Antillais ne presteront plus au Cameroun ce mois de décembre 2016. Mince ! Avec tout le brouhaha là? Comment le promoteur, sans avoir conclu avec ses partenaires et signé avec les stars, pouvait déjà engager des équipes sur le terrain pour vendre les tickets d’accès aux spectacles ? On parle d’environ 7000 billets mis en vente dans la sous-région Afrique centrale.

      « Kassav en live en Guinée »

      Campagne publicitaire

      Des grandes affiches géantes ont été collées dans plusieurs coins du Cameroun. Tenez par exemple, le samedi 17 décembre dernier, j’étais dans un petit village de Douala, qu’on appelle Bwang Bakoko. J’ai aperçu l’affiche du groupe là-bas dans les environs. C’était la même que celle qui illumine le Carrefour Shell New-Bell. Je réalise que l’équipe a mis beaucoup de moyens en jeu. Le pactole a circulé. Tout ça pour échouer ? Les vendeurs et vendeuses de billets ont (j’espère) été payés. La mayonnaise a réellement pris.

      « Kassav en concert ailleurs »

      Presque tout le Cameroun a été informé de ce rendez-vous grâce à une campagne publicitaire de haut niveau. J’étais sûr qu’il allait se tenir sans souci majeur. Mon souhait était que le groupe vienne consoler les Camerounais qui vont de plus en plus mal dans leur chair. C’est un secret de polichinelle : Nous sommes attaqués de toutes parts par les forces du mal. Un moment de jouissance avec nos stars préférées nous redonnera certainement la joie de vivre. Mais, comme je l’ai mentionné supra, l’amateurisme a encore frappé. Kassav ne viendra plus. Le ministre camerounais des Arts et de la culture, Narcisse Mouelle Kombi a adressé une correspondance au promoteur de Sa’ali Africa le 14 décembre 2016 pour annoncer le report des concerts au mois de mars 2017. Un coup dur pour ceux qui ont acheté les billets. Freddy Etame leur a recommandé de garder leurs tickets pour le mois indiqué par le ministre. Seulement, on se demande si cette nouvelle date sera respectée au regard de l’agenda hyper chargé de Kassav.

      Sera là, ne sera pas là

      Le sujet a enflammé les réseaux sociaux. Brefs ceux qui en parlent, sont des professionnels des grands rendez-vous. Pour être franc avec vous, je voulais esquiver cette actualité. Mais le poste de Ferdinand Nana Payong, spécialiste en communication et marketing, sur sa page Facebook, ne m’a pas laissé indifférent. Il a partagé une affiche annonçant le concert du groupe Kassav à Conakry en Guinée. Même s’il ne commente pas son poste, M. Payong veut par là expliquer aux Camerounais que Kassav est programmé ailleurs au moment où on l’annonce au Cameroun.

      Après Conakry, le groupe se rendra dans d’autres pays pour des séries de concerts. « Pour infos sans discréditer qui que se soit le groupe jouera ce mois de mars à l’academy de Birmingham et à Londres pour 02 séries de concert les 03 et 04 mars ; puis reviendra à Lisbonne, etc. …Pour le Cameroun, je crois que l’organisateur doit encore mettre quelques billets d’avion dans sa poche pour plusieurs voyages de négociations pour les convaincre d’être présent au Cameroun en mars. Infos très très fiables je vous rassure. Je sais de quoi je parle. C’est tout pour le moment », réagit un certain Sainclair Mezing. Le promoteur de Sa’ali Africa, quant à lui, accuse son partenaire du secteur aérien (j’espère que ce n’est pas Camair-co hein) d’avoir foiré son événement prévu ce mois. « Ce dernier n’ayant pas pu assurer les quatre dernières réservations restantes sur les dix-neuf prévues 10 jours avant l’évènement tel que précisé dans le cahier de charges ».

      « La correspondance du ministre des Arts et de la culture »

      Les commentaires qui fusent après le post de Nana Payong, laissent croire qu’on a plutôt à faire à un pur amateurisme. « Silence radio étonnant quand même chez ceux qui ont estimé que nous autres faisons de l’acharnement devant un amateurisme et une imposture qui ternissent l’image de notre cher et beau pays le Grand Cameroun. Les malhonnêtes sont ceux-là qui regardent et ne disent rien, mais préfèrent défendre l’indéfendable pour ne pas se faire des ennemis dans les rangs de ceux qui vont droit vers le mur. Au lieu de dénoncer pour mettre la société à l’abri des échecs futurs. Quid donc de ces honnêtes citoyens qui ont acquis leurs tickets d’entrée pour encourager le mouvement culturel au Cameroun, mais surtout soutenir la jeunesse dans son initiative ? Tel que c’est parti, c’est à oublier. Je parie que si on avait associé des profs à cette histoire, on n’en serait pas là. Vous vous imaginez : le Grand Cameroun qui se fait talonner par la Guinée !!!!!! A voir seulement les visuels des partenaires qui barrent le ticket, ces Guinéens ont mis du paquet, mais davantage du sérieux !!!!! Qui dit mieux ?» Ne compte pas sur moi cher ami pour te répondre.

      « Le communiqué de presse du promoteur de Sa’ali Africa »

       

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      Article : Noël, mon anniversaire, le nouvel an et Canal+
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      15 décembre 2016

      Noël, mon anniversaire, le nouvel an et Canal+

      Depuis quelques temps, j’ai l’embarras de choix. Entre revivre tous les épisodes de James Bond, regarder les matchs de la NBA et suivre les commentaires des dernières rencontres de football européen et africain. Cependant, une chose est certaine : je prends la télécommande en otage durant cette période des fêtes de fin d’année.

      Ce jeudi 15 décembre, à quelques jours  de la fête de Noël, de mon anniversaire et du nouvel an, je contemple les cieux. A part aller à l’église le 31 décembre comme chaque année, je n’ai rien prévu d’autre. L’autre jour, j’ai balancé un billet dans lequel je souhaitais qu’un ou une amie vienne m’emballer dans les folies de fin d’année. Seul mon pote ivoirien Benjamin Yobouet, depuis la France, m’a recommandé de me défouler à fond. Mais avec qui ici au bercail ?

      Le grand show de Noël

      Puisque personne ne veut donc faire la fête avec moi, ce n’est pas grave. De toutes les façons, j’ai décidé de rester chez moi, m’enivrer de films d’animation, de sport et des émissions spéciales dédiées aux fêtes de fin d’année. La bonne nouvelle est que Yannick, un vieux pote, vient de m’offrir un décodeur Canal+ pour mes 25 ans. Vous n’imaginez pas les programmes télévisés que je vais dévorer en solo durant cette période festive. Puisque nous sommes en décembre, un mois généreux, je vais quand même vous dévoiler mes trucs préférés à la télé ce mois.

      1-Les films d’animation made in Disney

      Hannah Montana. Tout le monde se souvient de cette nana qui chantait comme une déesse. Elle a fait rêver plusieurs jeunes. Surtout les filles. Moi, j’étais fan des Jonas Brothers. En tout cas, presque tous les mecs qui suivaient Disney Channel à notre époque les kiffaient. Mais depuis que je suis entré dans la vie active, je ne regarde plus trop la télévision. Mais j’ai quand même constaté qu’il y a des nouvelles séries et de supers films d’animation made in Disney. Et mon fournisseur d’images compte me les faire vivre pendant cette période généreuse. Humm, je suis gâté ! Mon année 2017 sera, j’en suis sûr, un régal.

      « Des films d’animation »

      2-James Bond, ma légende à moi

      C’est une tradition dans les films de 007. Ils commencent par la même introduction montrant un rond blanc sur fond noir à l’intérieur duquel James Bond se déplace avant de faire feu vers le spectateur, puis l’écran rougit et le logo 007 terminé par un pistolet apparait, le tout accompagné du James Bond Theme, morceau composée par Monty Norman. On appelle cela le « Gun Barrel« . Ah ce fameux James Bond que j’ai rêvé de revivre ! Mon rêve va enfin se réaliser ce mois. Bond a été interprété au cinéma par six acteurs : Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig. Jusqu’au 25 décembre, je vais suivre les 26 James Bond.

      3-La NBA en live

      Des Kangourous qui jouent au Basketball. Voilà un autre joli dessin animé que j’ai beaucoup prisé dans ma tendre enfance. Si j’ai bonne mémoire, il était diffusé sur Canal+Horizon. Que le temps passe vite ! Me voici devenu grand. Mais l’amour pour le Basketball  demeure intact dans mon esprit. Et les shoots de Tony Parker me passionnent. Moi qui rêvais de devenir pro. Mais grâce au Grand show de Noël que me propose mon fournisseur d’images, je vais vivre en direct, comme si j’étais aux stades, toutes les rencontres de la NBA sur la chaîne NBA TV.

      NBA

      4-Du foot à gogo

      Au menu de mon show de Noël, il y a des films made in Disney, du James Bond, des émissions comme l’Afrique a un incroyable talent et aussi du football à gogo. Les matchs de la Champions League, de la Liga, etc. Parlant justement du football, je vais suivre les commentaires de mes journalistes et chroniqueurs sportifs préférés en live. Pas le blabla que les gars des télévisions locales nous servent ici. Canal+ Sport me comble de bonheur à l’aube de mon anniversaire.  Mardi dernier, Mme Kabamba Mwika, la directrice générale de Canal+ Cameroun, lors d’un entretien avec les hommes de médias camerounais, a indiqué que ses « abonnés peuvent déguster en exclusivité tous leurs programmes préférés et bénéficier de plusieurs chaînes pendant 14 jours pour tout réabonnement avant le 24 décembre 2016. En plus, le décodeur est à 20 000 FCFA pour tous les nouveaux clients« . Je suis gâté pendant cette fin d’année. J’en profite au maximum.

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      Mon regard africain

      Auteur·e

      L'auteur: Didier Ndengue
      Journaliste-blogueur

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      1 juin 2016
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      17 mai 2017
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      5 juillet 2016
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      25 novembre 2014
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      17 mai 2016
      Article : Un 3e régime tribaliste fera du bien au Cameroun. Ça, jamais !

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      2 janvier 2018
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      28 juin 2017
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      21 septembre 2014
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