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      Article : Douala : à 17 ans, Maxime croupit derrière les barreaux pour tentative de vol
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      28 août 2017

      Douala : à 17 ans, Maxime croupit derrière les barreaux pour tentative de vol

      J’ai visité les quartiers des mineurs et des femmes de la prison centrale de New-Bell la semaine passée. Le cas de Maxime, orphelin, condamné depuis le 12 mai m’inquiète.

      Je lui ai promis de revenir. Mais aucune date n’a été fixée entre nous. Une chose est quand même certaine : je reviendrai un jour dans le quartier des mineurs de la prison centrale de New-Bell Douala. Je reviendrai seul ou en groupe pour leur prouver qu’ils ne sont pas seuls, qu’il y a des gens à l’extérieur qui pensent à eux. Mais quand je reviendrai, trouverai-je les mêmes 38 mineurs que j’ai rencontré vendredi dernier, dans les mêmes conditions d’hygiène ? Parce que j’ai vraiment été bluffé par leur environnement. Ils sont détenus dans un quartier très propre. Plus propre même que les rues de ma ville natale.

      Un saut derrière les barreaux

      Ce qui les éloigne naturellement des maladies et des piqures de moustiques, qui engendrent le paludisme. Sur ce volet, je tire un coup de chapeau à l’administration pénitentiaire, qui met un point d’honneur sur l’hygiène. L’autre chose qui m’a aussi touché, est que ces mineurs, même derrière les barreaux, peuvent fréquenter jusqu’à obtenir des diplômes.

      Je ne savais pas que cela était possible dans cet univers au Cameroun. Parmi les 38 mineurs rencontrés le 25 août, tous des garçons, j’ai causé pendant prés d’une dizaine de minutes avec Maxime. On a dialogué comme deux bons vieux potes, alors qu’on ne se connait pas. Dans nos causeries, le jeune homme, visiblement désespéré, me renseigne un tout petit peu sur lui et sur les motifs qui l’ont conduit ici.

      J’étais à l’université de New Bell, avec les mineurs.

      « J’avais besoin d’argent »
      Agé de 17 ans seulement, il se retrouve en prison pour « tentative de vol ». Qu’est ce qu’il a même tenté de voler ce jeune, avant de se retrouver dans les filets des flics et d’être jeté dans l’une des plus grandes prisons du Cameroun ? Maxime m’apprend qu’il manque de tout, surtout d’argent pour se payer de quoi manger. En plus, le jeune homme est sans soutien familial.

      « Je n’ai pas connu ma mère. Et mon père, le seul parent que j’ai, ne me gère pas. La preuve est que depuis que je suis arrivé ici, il ne vient pas me rendre visite comme les parents de mes camarades. Le garant qu’on me demande est de six mois», rapporte Maxime, qui n’a pour seul soutien que Dieu.

      Chaque mardi justement, les mineurs de la prison centrale de Douala, reçoivent des évangélistes pour des séances de prières. Un inconnu d’une église a promis de donner un coup de pouce à Maxime pour sortir de ce trou.
      En attendant, le détenu et ses compagnons continuent de se nourrir de la ration alimentaire des détenus. Un mélange de maïs, soja, riz… matin et soir. Sidéré par la situation des mineurs derrière les barreaux à Douala, Freddy Ngoufack, président de l’Association de soutien et d’assistance aux personnes défavorisées (Asaped) et son équipe, leur ont rendu visite avec des cartons de cahiers, stylos, craie, spaghetti, vêtements… pour les aider à mieux entamer la rentrée scolaire de septembre.

      Des sacs artisanaux fabriqués par les prisonnières.

      Femmes gangsters
      Après le quartier des mineurs, nous voici chez les femmes. Elles font la loi au quartier 17. La présidente du quartier, d’après Gisèle, la secrétaire générale, est absente aujourd’hui. Elle sort et revient plus tard, apprend-on. Ce quartier regorge de 90 prisonnières. Toutes ne chôment pas. Certaines y apprennent plusieurs petits métiers. J’ai visité leurs ateliers de couture, salle d’informatique, et le centre polytechnique St Thérèse, où elles sont formées et décrochent des diplômes de fin de formation valables sur le territoire national.

      1- Message destiné au mineur de la prison centrale de New-Bell Douala

       

      Freddy, le donateur

      Cher jeune fort et courageux,
      Je sais que c’est difficile ce que tu vis mais écoute la voix de ton cœur lorsqu’elle te guide sur les chemins de l’amour de Dieu et du prochain et de la gratitude, du courage et de l’espoir. C’est le meilleur moyen de vivre une vie qui en vaille la peine, une vie riche qui a du sens et de la saveur, de la consistance et de la valeur.

      Tu n’es pas tout seul, tu n’as pas à vivre dans les soucis et les inquiétudes car Dieu ton père t’a aimé le premier avant même que tu ne viennes au monde et il t’aime toujours tel que tu es. Il n’y a rien que tu puisses faire dans cette vie pour qu’il cesse de t’aimer ou pour qu’il t’abandonne. Il a promis d’être avec toi pour toujours.
      Alors moi aussi, je t’aime avec le même amour du Père car comme moi, tu es un fils d’amour, né de l’amour pour vivre dans l’amour et retourner à l’amour.

      2- Message destiné à la femme

      A toi femme forte, femme de valeur,
      Que tu sois libre ou enfermée, tu es un précieux trésor pour la nation, un don magnifique pour ta famille, une aide pour tes amies. Tu as la capacité de transformer les vies, donner la vie, éduquer et être utile pour toutes bonnes œuvres.
      Tu es celle vers qui tout le monde se tourne lorsque tout va mal, celle qui recouvre du manteau d’amour les erreurs et faux-pas des uns et des autres, celle qui illumine la vie tout autour d’elle par des actes dignes et nobles, par des dons d’agréables odeurs, par des paroles réconfortantes et des gestes remplis d’amour qui les accompagne.
      Tu es la fille, la sœur, l’épouse et la mère en même temps, tu es aimée de Dieu ton Père au-delà de tout ce que tu peux imaginer. Merci pour qui tu es car tu es bénie de toutes bénédictions où que tu sois.

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      Article : Mebe Ngo’o, j’en ai marre de ces corbillards en circulation au Cameroun
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      22 août 2017

      Mebe Ngo’o, j’en ai marre de ces corbillards en circulation au Cameroun

      En tant que Ministre des Transports, je vous exhorte à enlever de la circulation la pacotille qui endeuille de nombreuses familles chaque jour dans notre pays.
      Monsieur le Ministre,

      J’espère que vous allez bien aujourd’hui et que vous avez bien pris votre petit déjeuner ce matin. J’espère que votre famille va également bien.
      Monsieur le Ministre des Transports du Cameroun, j’ai décidé de vous écrire aujourd’hui parce que j’ai très mal. Mon cœur saigne. Ça ne va pas. Au début, je voulais rédiger un simple billet dans lequel je voulais m’insurger contre les accidents routiers qu’on enregistre en désordre ici dans notre pays, mais mon cœur m’a orienté autrement. Et je trouve que cette option est la meilleure. J’espère que vous l’appréciez déjà.
      Trop de charabia, allons droit au but.

      Le bus de « Général » tue aussi. CC Didier

      Monsieur le Ministre,
      Je vais maintenant vous dire pourquoi je me suis penché sur le clavier de mon ordinateur aujourd’hui pour écrire ces petits mots, qui, j’espère, ne vont pas engendrer des maux.
      Cher monsieur Mebe Ngo’o,
      J’ai un cousin qui séjourne actuellement à la morgue de l’hôpital Laquintinie de Douala. Il y a pris ses quartiers depuis dimanche à 6h, contre sa volonté. La mort, avec qui, il n’avait pas rendez-vous, l’a surpris en pleine circulation dans la métropole économique la semaine passée.
      Qu’est ce qu’elle peut être cruelle!
      J’ai le cœur en plusieurs morceaux depuis que j’ai appris son décès. Parti si jeune ! Il avait presque mon âge et était mon frère, mon ami, même si on se voyait et se parlait par saison. Il avait encore beaucoup à prouver à la vie. Je me frappe la poitrine, je déchire mes vêtements, je gémis, je pleure, je m’enroule au sol, mais mon pote n’est plus là.
      Je frappe le clavier de mon laptop en pleurant. Sa famille n’en revient toujours pas, deux jours après son départ. Sa mère, inconsolable, trouve quand même un peu de force pour m’expliquer comment son fils, son chéri, son mannequin, monsieur propre s’en est allé. Un jeune homme sans problème, qui voulait seulement vivre.

      Un taxi broyé à Didier. CC Didier

      Il a brutalement été tué par un fou furieux. Ou encore par une masse de ferraille, conduite par un ivrogne. Le conducteur du véhicule en question, ivre comme une abeille, est venu ramasser mon cousin sur le trottoir, alors qu’il attendait un taxi pour rentrer chez lui. Le salaud, a ouvert son crane avec sa sale bagnole. Il est transporté à l’hôpital Laquintinie, où il rend l’âme dimanche, après trois jours de lutte contre la mort.
      Son bourreau, arrêté juste après le drame, est introuvable aujourd’hui. Le jeune homme s’en va rejoindre ses aïeux. Un coup dur pour sa fiancée enceinte de plusieurs mois. Fin de récit.
      Monsieur le Ministre de la République,
      Voilà un cas qui devrait vous interpeller. Un monsieur qui se saoule la gueule avant de prendre le volant. Ce n’est pas normal dans un pays des gens normaux. Vous deviez interdire ce genre de pratique durant le temps qu’il vous reste à passer à la tête du ministère des Transports. Toutefois, le tout n’est pas de dire que vous interdisez ou de passer un simple communiqué dans les medias, mais de sanctionner ceux qui violent les lois de la République, même si c’est vous ou l’un de vos proches. Sans corruption ni trafic d’influence.

      Une de l’hebdomadaire « La Météo »

      Monsieur le Ministre,
      je refuse d’admettre que je vis dans un pays où il est permis à un soûlard de prendre le volant après avoir avalé tout un casier de bières.
      Pour faire bonne apparence, vous me direz que vous ne cautionnez pas cela. Et pourtant, cher Ministre, certains chauffeurs au Cameroun, boivent, passent des coups de fil et surfent pendant la conduite. Vous me direz que la loi l’interdit. Eux, ils n’en n’ont rien à cirer apparemment de votre loi qui s’applique souvent comme une tortue sur le terrain. Elle est même parfois à tête chercheuse, parait-il.

      La Une du bihebdomadaire L’Anecdote

      De vous à moi hein, cher patron des Transports camerounais, ces véhicules de quatrième main, voire même de dixième main, qui pullulent nos métropoles ont-ils le droit de circuler ici? Pourquoi vous acceptez que nous soyons la poubelle des pays industrialisés ? C’est normal ça ? On dirait des corbillards mis expressément en circulation pour abréger les vies des nobles citoyens qui ne demandent qu’à voyager. Pourquoi vous l’autorisez, pourquoi hein ?
      Regardez donc les dégâts que vous cautionnez tous les jours au Cameroun. Ekiéé Dieu, qu’est ce que nous avons fait pour mériter ce genre d’horreur chaque jour sur nos axes routiers ? Le bilan est de plus en plus lourd. Il fait froid dans le dos. Et les gens ne cessent de voyager dans des bus complètement foirés (à des prix exorbitants), qui devraient en principe être interdits de circulation.
      On ne sait même pas s’ils respectent les visites techniques. En plus, même si les compagnies de voyage décident aujourd’hui de se doter de véhicules neufs de première catégorie, il va aussi falloir qu’elles se dotent des routes bitumées, vastes et sans trous. Ce qui va certainement limiter le nombre d’accidents au Cameroun.
      Pour chuter, en espérant que vous prendriez des vraies dispositions, monsieur le Ministre, j’ai l’impression que les accidents de ces dernières semaines ne sont pas simples. On dirait que le pays prend plaisir à offrir ses populations en holocaustes. Parce que c’est incompréhensible tout ça. Accident à droite, accident à gauche et vous, monsieur le Ministre des Transports, vous dites quoi concrètement quand le Cameroun saigne de la sorte ? Que faites-vous pour stopper l’hémorragie? Mince! J’ai l’impression de parler seul !

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      Article : Big up !
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      17 août 2017

      Big up !

      Quand on est petit, beaucoup de choses nous marquent. Positives ou négatives. Dans tous les domaines. Dans ce petit billet, je rends hommage à certains animateurs radio qui m’ont bluffé.

      Cette photo me parle. Elle me parle même beaucoup. Merci à celui qui l’a mise sur les réseaux sociaux. C’est ce matin en effet, que je suis tombé dessus en ouvrant mon Facebook.

      C’est vrai qu’il s’y trouve certains visages qui ne me disent rien. Mais il y en a également qui me sont familiers. Qui ont  même fait partie de ma vie. De mon enfance, je voulais dire. Ces gars étaient des animateurs radio très talentueux. Nous sommes dans les années 2000. La belle époque. L’époque où l’animation était une passion, où les rappeurs clachaient dans tous les quartiers de Douala. Ces gars, depuis leurs studios, pouvaient démolir une méga star. Ils en fabriquaient également.

      Photo d’archive. CC RTM

      Je ne manquais jamais vos émissions, chers amis. Vous avez marqué mon adolescence. Vos émissions sont gravées dans ma tête comme à la naissance. Les génériques aussi. J’étais toujours branché après les classes. Les génériques de vos émissions me faisaient craquer. Je n’avais pas les mots pour dire à Francis La Plage et à Eric Christian qu’ils me rendaient dingue.

      On pouvait me priver de bouffe, mais pas de vous. En tout cas, pas de radio. Tout seul dans ma chambre, je rechante la belle époque. C’était si cool de vous écouter. De prendre les news sur les stars. Les posters des stars inondaient ma chambre. Ils me laissaient croire que la vie est rose. Vous étiez dans ma radio à tout moment. Je me souviens de vous.

      De cette époque où mon frangin Aaron Jac’sson parcourait les studios d’enregistrement de Deido. Je me souviens des vrais gars. Du rap de rue. Des mecs qui laissaient les cheveux comme des meufs. De ceux qui voulaient ressembler à Usher, Sisqo, Craig David, Nelly, etc. C’était si beau de se sentir dans la peau d’une superstar. Que c’est dur de rompre avec le passé.

      Surtout si celui-ci était remplir de fleurs qui ne se fanaient jamais. C’était ça l’amour. L’amour du micro.

      Au micro. CC Pixabay

      Aujourd’hui, je vous cherche. Je parcours les studios en espérant vous rencontrer dans les parages. En vain. Vous n’y êtes plus. Je ne sais pas où vous êtes passés. Je ne suis plus les émissions Hip Hop aujourd’hui, parce que je ne m’y retrouve pas. Elles m’égarent.

      Sans vouloir offenser ces jeunes qui ont pris le relais, je suis perdu. Je veux réécouter mon Eric Christian sur RTM. Oui, je sais que l’homme n’est pas éternel. Mais je m’ennuie, seul avec mon poste récepteur. Le blogging me console. Les nouveaux maîtres du micro tentent en vain de m’amener dans leur bulle. Ils ne parviendront pas.

      Pas sans mon poste récepteur. CC Pixabay

      Pour la simple raison qu’ils ne sont pas vous et ne le seront jamais, malgré leur talent. Ils n’ont pas connu l’époque de galère. Ils n’ont pas parcouru plusieurs kilomètres à pied pour aller animer un programme qui était écouté par tous les jeunes de la capitale économique. Non ! Ces animateurs androïd, qui s’habillent aujourd’hui en jean slim veulent me laisser croire que le Hip Hop, celui que pratiquait mon Sinik ou mon 50 Cent, était né dans un studio huppé.

      Vous me manquez tellement. Si seulement on pouvait remonter le temps. Si seulement vous étiez encore là.

      Big up aux vrais maîtres du micro! 

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      Article : Je reviens d’une décharge d’excréments humains
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      9 août 2017

      Je reviens d’une décharge d’excréments humains

      Tranche de vie au Bois des singes, un nouveau quartier hautement risqué de la capitale économique camerounaise.
      Ce vendredi 5 août 2017, je suis dans les parages. J’aperçois dans la maisonnette construite en matériaux provisoires, située à l’entrée principale du nouveau secteur, juste au bord du tunnel, trois adultes qui devisent. Leurs conversations tournent autour de leurs activités quotidiennes. Soudain, un camion transportant les excréments de la société Bocom Sarl, s’arrête et klaxonne à plusieurs reprises, sans toutefois ébranler les trois types de la maisonnette.
      Mais le conducteur ne descendra pas de son engin. L’un des occupants de la case sort quelques secondes plus tard. A partir de sa cabine, le chauffeur de la société de vidange d’excréments lui balance une pièce d’argent, avant de poursuivre son chemin. En moins de trente minutes, j’ai vu une dizaine de véhicules de vidange passer par ici, sans déroger à la tradition imposée par les agents de la Communauté urbaine de Douala (CUD). En fait, personne ne déroge à cette règle.

       

      Carrière du Bois des singes de Douala. CC DN

      Zone interdite

      Quand je traverse le pont qui relie la localité de Bonapriso aux Bois des singes à Youpwe, dans le deuxième arrondissement de Douala, j’aperçois des conducteurs de mototaxis, garés au bord du tunnel. Ils attendent les passagers qui se rendent au lieu-dit « Fin goudron Bois des singes ».
      A leur gauche, un grillage sécurise le site de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
      La société possède un gigantesque domaine, où il est strictement interdit d’habiter et de circuler. Pour sécuriser sa propriété, les responsables de cette entreprise ont augmenté la taille et la quantité de grillages qui séparent leurs terres des populations du Bois des singes.
      Je décide de descendre un peu plus bas, vers l’une des plus vieilles carrières du coin. Ici les creuseurs de sable sont en activité. Tous sont à l’œuvre. Chacun dans son domaine. Ils comptent boucler le boulot avant la fin de la journée.
      Il y a des chercheurs de sable à l’aide d’une pirogue, ceux qui le tamisent, pendant que d’autres jeunes, torses nus, chargent les camions de sable. Dans les hangars construits en feuilles de paille sur les lieux, un autre groupe de personnes fabrique les parpaings.
      C’est ici sur place que les occupants du Bois des singes se sont ravitaillés en parpaings pour bâtir les maisons qu’ils habitent actuellement. De nombreuses autres maisons sont en train d’y être construites.
      Après deux minutes de marche, j’arrive enfin au cœur du Bois des singes. En 2010, je me souviens que la plus grande partie de ces terres servait de champs aux autochtones de Bonapriso. Ils y cultivaient des patates douces, manioc, plantains, maïs, fruits et légumes. Il y avait également un grand terrain de football et de rugby, où je venais souvent jouer avec les jeunes de Bonapriso. On s’amusait tellement ici. On ne voyait pas le temps passé.
      En plus du vieux cimetière, le Bois des singes est également le lieu où les entreprises de vidange de la ville de Douala, viennent déverser les excréments, qu’elles ramassent partout dans les fosses septiques de Douala.

      En route pour le cimetière. CC DN

      Aujourd’hui, les stades de mon enfance et les champs agricoles ont complètement disparu. Le cimetière, jadis dans les herbes, a reçu un coup de pinceau. La fosse de vidange, quant à elle, est toujours exploitée par des dizaines de camions tous les jours.
      Mais ce qui attire ma curiosité ici, c’est la qualité des maisons qui poussent tous les jours sur les lieux. Elles sortent des terres comme des champignons. Le Bois des singes, abandonné à lui-même à l’époque, est désormais le paradis de plusieurs millionnaires de la capitale économique camerounaise.

      Tranche de vie

      Sur la grande route qui conduit à la décharge de la capitale économique, des femmes, et des enfants ont installés des caisses et tables, où sont exposés des petits commerces. On y vend notamment des arachides, oranges, goyaves, mangues, etc. Au carrefour, où le goudron s’arrête, en allant vers la fosse d’excréments, les tout-petits jouent aux billes, en face d’une mosquée. Non loin, j’aperçois un styliste qui raccommode un tissu pagne. Sa voisine « callboxeuse », avec sa sacoche enroulée autour du cou, pèle les oranges qu’elle expose au fur et à mesure sur un plateau posé sur ses genoux.
      Des boutiques, des centres de santé, des pressings, des églises et mosquées abondent ici, à coté des milliers de maisons qui ne cessent de sortir des terres. Des minis châteaux et gratte-ciels, fraîchement construits, subissent les dernières retouches. Au même instant, des centaines de parpaings sont en train d’être apprêtés. Ils permettront de construire de nouvelles maisons.
      En descendant progressivement dans le quartier, des plaques indiquent qu’il y a des studios et chambres modernes, bien bâtis, à louer dans le coin. Appelé affectueusement « New-Priso », le Bois des singes ne cesse de s’agrandir et d’accueillir de nouvelles personnes.

      Un parent et son fils dans une fosse de vidange. CC Wikimedia

      L’autorité menace

      Le Bois des singes à Youpwé, est devenu un grand quartier, qui accueille environ douze mille âmes. Plusieurs familles y cohabitent aisément. Mais depuis quelque temps, leur sommeil a pris un coup. Leur tranquillité est perturbée par les pouvoirs publics, qui demandent à chacun de brandir son titre foncier. Hors la majorité n’en possède pas. Dr Bidja Didier, sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2ème, était ici le mois dernier, pour toucher du doigt les réalités d’un quartier très convoité.

      Ma marche me conduit au Bloc B, où je suis chaleureusement accueilli par Nanga Salomon, le représentant du chef du quartier. Ce dernier m’apprend que la visite de travail du sous-préfet était une bonne chose, même s’il reconnait que les habitants de son quartier n’ont pas de titres fonciers.
      « A cause du manque de logement, plusieurs familles se sont installées ici sans titre foncier. Les Duala ont donné des terrains à vil prix. Même le Roi René Duala a donné des portions de terre à certaines personnes d’ici, gratuitement », apprend l’un des premiers occupants du Bois des singes.

      Pendant que les habitants entament les démarches pour obtenir les documents administratifs exigés par le sous-préfet, le quartier baigne dans une insécurité galopante. Les malfrats y sévissent depuis un certain temps. « Ils font du trafic et atterrissent ici dans l’eau avec des produits dangereux comme le chanvre indien, la cocaïne et sont souvent armés ».

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      Article : Quand la racaille s’en prend à une mémé « sorcière »
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      31 juillet 2017

      Quand la racaille s’en prend à une mémé « sorcière »

      Ils ont carrément perdu la raison. Ces jeunes camerounais, censés être au chevet des personnes du troisième âge, n’éprouvent aucune compassion quand celles-ci, affaiblies par les maladies et l’âge, trébuchent. Au lieu de les secourir, ils les bastonnent sous prétexte qu’elles sont des sorcières. Incroyable, mais vrai !

      Des voix s’élèvent de l’autre coté de la rue. Elles attirent la curiosité des riverains. Tout le quartier est en mouvement. Les gens sont dehors. Ils assistent à un spectacle inédit. A l’aide de leurs téléphones portables, plusieurs se contentent de filmer la scène, qu’ils balancent aussitôt sur les réseaux sociaux, pour animer leurs communautés Facebook et WhatsApp. Ils se réjouissent des commentaires qui en découlent. Pendant ce temps, elle reçoit des coups de fouet sévères de ceux qui peuvent être ses arrières petits-fils. S’exprimant en pidgin, elle voulait juste qu’on l’aide à retrouver le chemin de la maison familiale. Mais personne n’a prêté attention à ses doléances. Même pas les jeunes garçons qui se montrent souvent gentils dans le quartier.

      Sa petite voix épuisée, a été pour eux un prétexte de conclure qu’elle est tombée d’une boite de sardine et a atterri sur le toit d’une maison du quartier. Cette boite de sardine représenterait l’avion de nuit qui transporterait les sorciers noirs. Selon les dires des populations, le pilote de cet engin a laissé tomber la vieille pendant le vol. « C’est sûr qu’ils revenaient d’un coup quelque part dans le monde », chuchote-t-on dans les parages.

      Paralysée par terre, elle n’arrive pas à se mettre debout pour affirmer ou infirmer ce qui se raconte sur elle. Un coté de son corps frôle la rigole où les ménagères déversent leurs ordures. Les chasseurs de sorciers ont réussi à déchirer presque tous ses vêtements et à exposer ses parties intimes.

      Les passants sont donc servis gratuitement. La vieille saigne. Mais les gouttes de sang à coté d’elle ne découragent pas ses bourreaux.

      Plus rien n’arrête ces fous furieux. Comme s’il avait été piqué par un moustique, l’un des bastonneurs se dirige vers la maison la plus proche, se saisit d’un seau de 15 litres qu’il remplit d’eau. Mais non le gars, tu ne vas pas quand même verser cette eau sur la mémé ! Le salaud l’a fait avant même que je ne finisse de m’étonner. Et la bastonnade peut continuer sans l’intervention de la police alertée il y a plusieurs dizaines de minutes. Prés de trente minutes se sont écoulées et les hommes en tenue sont toujours absents. Il y a pourtant un commissariat de police à 2 minutes à pied de ce lieu.

      Une vieille femme traitée de sorcière

      Sentence de mort confirmée

      Dans leur folie, ils trainent la vieille comme une ordure. La foule est de plus en plus bruyante. Elle ne donne aucune chance à cette femme âgée de s’exprimer. Ils envisagent même de passer à la vitesse supérieure. L’heure est venue, pensent-ils, d’en découdre définitivement avec cette vieille « sorcière ». Et la meilleure option est de l’arroser de pétrole et de la brûler vivante. Ils sont tous unanimes. Aucune objection. Personne n’ose se mettre à la place de la famille de cette vieille dame. Elle pourrait aussi avoir des enfants et des petits enfants.

      Ils veulent ôter la vie à une personne qu’ils ne connaissent même pas. La vie est pourtant précieuse, ils doivent sûrement le savoir. Et les cheveux blancs sont la couronne des vieillards. La bible le dit. Qui leur a même permis de le faire ? De croire qu’il faut brûler un homme vif pour une raison qui ne tient pas debout ? Ils sont tellement occupés à planifier leur meurtre qu’ils ne m’écoutent même pas.

      Le cri qui délivre

      Le sort de la vieille est scellé. Elle s’est évanouie avant le retour de celui qui est allé acheter le litre de pétrole. Les gens rient aux éclats, comme à Sodome et Gomorrhe, avec leurs bouches édentées ! Soudain, un cri effroyable déchire l’atmosphère. C’est le cri d’amertume d’une gamine de huit ans troublée par le phénomène. Tout le monde se tourne vers elle, pour savoir ce qui s’est passé pour qu’elle se mette subitement à pleurer à chaudes larmes.

      Devant les yeux rouges de ceux qui bastonnent la vieille, elle hausse le ton : « Papa, voila grand-mère couchée, morte, ces gens veulent la brûler…Papa il faut sauver grand-mère ». Son père qui la suivait à distance, va se frayer un passage au milieu de cette foule déchainée. Les larmes aux yeux, il va tomber sur ses deux genoux devant sa mère, qui ne gémit plus. Il va la serrer fort dans ses bras.

      Ses bourreaux, pris de panique, vont se retirer un à un après avoir suivi les explications du fils de la « sorcière », qu’ils tabassaient il y a un instant. Ils pouvaient pourtant éviter cette scène, qui fait déjà le tour des réseaux sociaux, en prêtant juste attention aux doléances de cette grand-mère. Ils auraient su qu’elle s’est égarée dans notre grande métropole. Enfin, il suffisait juste de l’écouter pour se rendre compte qu’elle a eu le vertige alors qu’elle tentait en vain, de retrouver le chemin de la maison.

      « Elle est en ville depuis quelques jours pour suivre ses soins. Elle n’a pas pris ses comprimés ce matin, c’est pour cela qu’elle a déliré », explique le fils de la dame aux flics qui sont arrivés sur les lieux du drame une dizaine de minutes après le départ des chasseurs de « sorciers ».

      La vieille traitée de sorcière a été sauvée de justesse par sa petite fille et transportée dans un centre de santé par son fils, où elle a été réanimée. Pendant ce temps, le phénomène se poursuit. Ceux qui bastonnaient aujourd’hui, sont convaincus qu’ils ne vieilliront jamais ou que leurs parents ne seront pas également un jour traités de sorciers, tabassés et brûlés vifs.

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      Article : Le Cameroun rafistole déjà la Can 2019  
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      24 juillet 2017

      Le Cameroun rafistole déjà la Can 2019  

      Je cherche toujours à savoir sur quoi les dirigeants de mon pays se basent pour dire que nous pouvons tenir le pari de l’organisation de la 32e Coupe d’Afrique des Nations de football. Je reste pessimiste malgré les gros discours « rassurants » qui ignorent tout ce qu’on a comme insuffisance dans les domaines infrastructurels, hôteliers et routiers. Désolé il y a un nouvel arbitre sur la pelouse ! 

      Ce qu’ils ignorent, ou alors qu’ils font semblant d’ignorer, c’est que les règles du jeu ont changé depuis que le nouveau président de la Confédération africaine de football [Caf] a envoyé notre Issa Hayatou en retraite forcée. Donc nos dirigeants devaient déjà songer à accélérer les chantiers de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de 2019 que notre Issa national a obtenu avant son départ de l’instance faîtière du football africain. Ah si seulement ce monsieur nous avait aussi doté de quelques stades modernes avant son départ ! Certainement qu’il pensait que la chance allait encore être de son coté. Hein père, que c’est ta maison? Maintenant que tu n’y es plus, il faut qu’on arrête nos «camerouniaiseries». Le moment est donc venu de se dire les vérités en face pour ne plus tomber dans un tel piège.

      Stade Ahmadou Ahidjo. Crédit photo: Wikipedia

      C’est vrai qu’on nous a habitués aux bricolages de dernières minutes dans ce pays, mais cette fois, je crois qu’on ne s’en sortira pas. Je vois mal Ahmad Ahmad, le nouveau boss de la Caf, fraichement arrivé au trône, accepter que sa toute première Can se déroule dans des conditions archaïques. A sa place, je me méfierai, jusqu’à ce que mes équipes d’inspection des lieux me présentent un rapport convaincant.

      Ali Bongo est vif, Paul Biya est nonchalant : il n’y a pas match !

      J’ai entendu certaines personnes dire que si le Gabon a pu organiser la Can 2017, pourquoi le Cameroun ne parviendrait-il pas à son tour? Ma réplique est simple : Ali Bongo, un chef de l’Etat très pragmatique, allait personnellement inspecter les chantiers des stades où les matchs devaient se dérouler. Paul Biya peut-il également relever le défi? Parce que je suis persuadé que lui seul peut décanter la situation à l’état actuel des choses, en effectuant des visites inopinées sur le terrain pour constater l’état d’avancement des travaux. Vous me direz qu’il y a des gens mandatés pour ce job. Ces derniers lui dressent-ils des vrais rapports ? Il est donc important qu’il y veille personnellement. Mais connaissant l’orgueil de l’homme, il ne descendra sur le terrain sous aucun prétexte. Et puis, il parait qu’il compte briquer un nouveau mandat l’année prochaine. Raison de plus pour préparer sa réélection à la tête du pays pour un nouveau septennat.

      Chantiers achevés, pas avant

      Mon intention n’est pas de disqualifier mon pays de l’organisation de la prochaine Can, bien au contraire. Mais quand je regarde dans le rétroviseur, je crois qu’il devrait se retirer de lui-même, sans trop de bruits. Pour une fois, évitons la honte à nos compatriotes. Je parcoure plusieurs chantiers de ce pays et l’état actuel des travaux me laisse perplexe. J’ai envie de croire que les multiples déclarations du gouvernement et leurs partenaires ne nous aideront pas à achever nos nombreux chantiers avant la date butoir.  Dans ce cas, l’idéal, à mon humble avis, serait de sauver notre peau en renonçant rapidement à l’organisation de l’édition de 2019, qui nous fera certainement réaliser des bonnes affaires, mais ne contribuera pas au développement économique de ce pays. Si le football rendait un pays riche, ce que ce pays serait un mini paradis sur terre avec les nombreux trophées raflés par les Lions indomptables sur le continent. En plus, qui peut me dire, avec preuve à l’appui, ce que la Can féminine que nous avons récemment organisé a réellement apporté au pays de Samuel Eto’o ?

      Logo Caf. Crédit photo: Wikipedia

      Soyons donc réaliste comme la Zambie, qui s’est officiellement retirée de l’organisation de la Can U23 Total édition 2019. Il n’y a aucun péché à renoncer quand on ne peut pas. Il faut juste savoir le reconnaitre et stopper rapidement le bras de fer inutile qu’on veut engager avec la Caf. C’est vrai qu’on avait pris des engagements pour accueillir 16 équipes, mais les nouveaux boss du football mondial en ont opté pour 24. Ce qui oblige le Cameroun à revoir ses chantiers.

      Dans le #4ePouvoir, un groupe WhatsApp regroupant les hommes de médias camerounais, le sujet a meublé le débat de vendredi dernier. C’est où j’ai appris que huit équipes supplémentaires nécessitent également l’augmentation du volume d’accueil. « Il faut aller vite, et prouver à Ahmad qu’impossible n’est pas nous, c’est un plan contre le Cameroun », pense un contributeur. André Mirabeau Mahop, journaliste sportif en service à Canal 2 International, plus réaliste et direct, se pose la question sur le genre de portion magique que le Cameroun va avaler pour se doter de « six stades pour une Can à 24, au moins 20 stades d’entrainement, 6 hôtels 4 étoiles avec des conditions d’accueil et de communication huppées ». Sur le volet accueil justement, il faut dire à nos hôtesses de ne plus amener leurs visages froncés sur les lieux de service. Parce que parfois tu arrives dans un hôtel, elles te défigurent de la tête aux pieds comme un chien égaré. Il faut plusieurs mois de formation pour qu’elles ne rient plus aussi bêtement face à un client de l’hôtel, encore moins le draguer. C’est un autre immense défi  à relever.

      Stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé. Crédit photo: Wikipedia

      Un autre arbitre tient le sifflet

      On a peut-être rafistolé à l’époque d’Issa Hayatou. Aujourd’hui, le nouveau maître du « game » est Malgache. Comme souligné supra, je vois mal Ahmad Ahmad accepter que sa première Can se tienne où « les supporters seront debout sur les échafaudages ». Réagissant toujours dans le #4ePourvoir, André Mirabeau Mahop est curieux de voir comment en 24 mois, son pays va « rénover Douala et Garoua, construire Japoma et Olembe, finir les chantiers du rondpoint Deido et du second pont sur le fleuve Wouri, construire 10 nouveaux stades d’entrainement, se doter d’une dizaine d’hôtels 4 étoiles, rénover les aéroports de Bafoussam et Garoua, et organiser 4 élections [Municipales, législatives, sénatoriales et présidentielles en 2018], bref on va faire en deux ans ce qu’on n’a pas pu faire depuis que je suis né ».

      Je suis K.O debout en lisant ces propos du jeune journaliste sportif. Ce qui m’oblige à demander « gentiment » au grand-frère Tombi à Roko Sidiki, président de la Fédération camerounaise de football [Fecafoot] et au Ministre camerounais des Sports et de l’éducation physique [Minsep], Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, de céder l’organisation au Maroc pour mieux se préparer pour les prochaines éditions.

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      Article : Un cordon bleu « sabitou » dans la sauce des cubes Maggi
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      18 juillet 2017

      Un cordon bleu « sabitou » dans la sauce des cubes Maggi

      Avant le workshop que la société agroalimentaire Nestlé a organisé le 14 juillet en l’honneur des blogueurs, je ne connaissais rien de son cube « Maggi », souvent critiqué au Cameroun par certaines personnes. Ce qui me rassure, c’est que la multinationale Suissesse va servir des produits 100% naturels d’ici à 2020.

      Presque tous les mois, j’allume le gaz au moins une fois pour cuisiner quelque chose. Je ne vais rien te cacher hein, je prépare régulièrement le riz sauce tomate, ou le spaghetti sauté. Les plats préférés des célibataires, tu ignores quoi ? En réalité, c’est quand je suis paumé ou quand je veux diminuer la quantité de mon gaz. Cela fait exactement six ans que je suis en location, et je me suis rendu dans une station service deux fois, pour me ravitailler en gaz domestique. Je me souviens pourtant que j’avais un patron Syrien qui aimait, contrairement à moi, préparer les mets de chez lui, tous les soirs après le boulot. Je ne comprenais pas comment il s’en sortait après une dure journée de travail.

      « Un séminaire en l’honneur des blogueurs » CC: Ecclésiaste Deudjui

      Avec sa moustache blanche qu’il taillait tous les deux jours, Abousalaye avait environ 50 ans et très bon cuisinier. Mon patron avait régulièrement des sacs de viande de bœuf et de poisson au réfrigérateur.         Il n’allait jamais dans un restaurant pour manger, pas en ma présence en tout cas. Il avait tout dans la cuisine pour faire une bonne sauce. Des bouteilles d’huile raffinée à gogo, un bol de sel, et des cubes Maggi Crevettes, étaient toujours bien rangés dans un coffre de la cuisine. Je ne sais pas s’il était chef dans son pays, mais j’avoue que ses plats étaient vraiment délicieux. Bon, je ne sais pas s’il respectait la dose de sel exigée par les nutritionnistes. Je rêvais de faire la cuisine comme ce monsieur. Mais je n’y parvenais pas.

      Apres prés de deux ans au Cameroun, Abousalaye est rentré dans son pays, pris  dans le piège du printemps arabe, sans me donner son secret. Il ne m’a plus donné de nouvelle depuis son départ. L’autre jour, Peguy m’a annoncé sa disparition. « Il avait un cancer. Il a été évacué en Italie pour y être soigné. Il est malheureusement mort à l’hôpital », m’a appris celui qui m’avait présenté au Syrien.

      Un drôle de cordon bleu

      Je suis bouche bée. Mes pensées vont dans tous les sens. Je repense à son sourire. Il aimait sa famille. Ce monsieur, comparativement à son collègue Libanais, avait le cœur sur la main. Il me prenait comme son fils, sauf qu’il me confondait souvent à un arabe à la peau noire.

      Depuis son départ, je mange toujours chez la maman béninoise du coin. Mais plus tous les jours comme à l’époque. Il m’arrive régulièrement de jouer les « boss » en allant manger midi dans un restaurant classe d’Akwa. Quand je rapporte les merveilles du restaurant sénégalais Khadîdja à mon frangin Ernest Adjaba, il rit aux éclats avant de se vanter. « C’est un gâchis mon frère ! Tu dépenses alors que tu peux venir ici avec cet argent pour qu’on prépare quelque chose de bon. Tu oublies que je suis un excellent cuisinier ? » Je refuse de répondre par l’affirmatif, parce que je n’ai jamais goûté ses repas. Et les témoignages qui viennent de ses enfants ne sont pas appétissants.

      « Lêquipe Eru à l’oeuvre » CC: Ecclésiaste Deudjui

      « Un jour, maman était en voyage. Tonton Didier, tu connais ce que papa a préparé comme nourriture ? Des pommes, plantains, riz, viande et poisson. Le tout malaxé dans une même marmite avec beaucoup de cube Maggi. C’était salé, mais il disait que le plus important était de remplir nos ventres ». Ce rapport de la fille ainée de mon « cordon bleu » est assez délicieux, n’est-ce pas ?

      Un workshop en l’honneur des blogueurs 

      Le cancer qui a emporté mon défunt patron Syrien était-il causé par l’excès de sel dans ses plats ? Je ne crois pas parce qu’ils étaient tous délicieux dans ma bouche. J’ai plutôt peur pour les plats d’Ernest, le cordon bleu « sabitou », c’est-à-dire qui connait tout. La vérité est qu’il s’en fout de la quantité de sel qu’il met dans la marmite. Que peuvent donc causer de tels plats ? Je doute quand même fort qu’ils aient les mêmes avantages dans l’organisme comme le Eru ou le poisson braisé, préparés par les blogueurs Camerounais le 14 juillet 2017 à Douala, lors du workshop organisé en leur honneur par la filiale camerounaise du leader mondial de l’agroalimentaire, Nestlé.

      « Le livret de cuisine Maggi » CC: Nestlé Cameroun

      C’est où j’ai appris qu’avant de critiquer un produit, il faut se rapprocher de ses propriétaires pour en savoir davantage. Le cube Maggi, très prisé au Cameroun, est sévèrement critiqué par certaines personnes, qui croient qu’il cause des maladies à ses consommateurs. L’échange avec le top management de Nestlé Cameroun, coiffé par l’Américain, Thomas Caso, m’a permis de connaitre le produit Maggi, souvent mal utilisé par certaines personnes, qui malaxent le sel et le cube dans une même sauce. Ce qui est de nature à engendrer des effets néfastes dans l’organisme.

      « Photo de famille après le workshop » CC: Ecclésiaste Deudjui

      Toutefois, Gaétan Teje, de la catégorie Culinaire chez Nestlé Cameroun, apprends que son employeur est en train d’éliminer tous les ingrédients jugés négatifs dans les cubes Maggi. Le cap est déjà fixé : « D’ici à 2020, 100% de nos produits seront confectionnés avec des ingrédients plus familiers et connus, 100% de notre approvisionnement en farine/amidon de manioc sera local et nous enrôlerons 30 000 agriculteurs dans nos programmes de formation, nous contacterons directement 50 millions de femmes à travers nos activités Maggi d’éducation nutritionnelle et réduirons 22% de taux de sel de nos cubes et Tablettes», rassure Gaétan.

      « Du sucre dans le cube Maggi » CC: Ecclésiaste Deudjui

      Avant de retourner à la cuisine, voici la composition d’un cube Maggi (en attendant la version 100% familière): « Sel de cuisine iodé, exhausteurs de goût (glutamate monosodique, guanylate disodique, inosinate disodique), arômes (avec blé), sucre, protéine de blé hydrolysée (protéine de blé, sel), graisse de palme, sucre caramélisé, amidon de maïs, maltodextrine, acidifiant (acide citrique), épices (poivre blanc, laurier, clou de girofle). Peut contenir des œufs, céleri, moutarde, lait, soja ».

       

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      Article : Musique : la old school me berce, la new school me donne la nausée et me saoule  
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      6 juillet 2017

      Musique : la old school me berce, la new school me donne la nausée et me saoule  

      Il parait que les casseroles, la pornographie et les injures dans lesquelles les « musiciens » camerounais excellent, répondent à la demande du marché local. Je suis pourtant persuadé qu’ils gagneraient à orienter leurs chansons vers les secteurs porteurs.   

      L’artiste Armand Laklass que je rencontre ce mercredi au cours de la présentation de son dernier single « Le Petit Bamiléké », me rappelle que nos musiciens sont à l’image de notre pays. « Les artistes sont les reflets d’une société. On n’éduque pas les artistes, on éduque la société. Si la société est mieux gérée, les artistes seront différents. Vous ne direz pas des choses obscènes à vos enfants, à vos amis et vous allez laisser tout à la télé. Qu’en pensez-vous ? Les artistes disent que si vous laissez la société comme ça, voilà comment elle va partir. Je sais que vous faites allusion à mon pote Maahlox, qui pour moi, est un super artiste. Il est très bon, il est très doué. Il ne véhicule pas un mauvais message. Il dit tout simplement que voilà votre société, changez là ! C’est ce qu’il essaie de dire derrière tout ça ».

      Et Maahlox le Vibeur le dit avec des mots inappropriés, sous le regard complice des autorités administratives, qui font souvent semblant d’interdire la diffusion de ses chansons, mais fredonnent ses refrains en secret.

      Au début, je me souviens que les responsables de Canal2 International trouvaient que les chansons de Maahlox le Vibeur ne pouvaient pas être diffusées chez eux. A ma grande surprise, les organisateurs des Canal d’Or, cérémonie qui récompense les acteurs culturels locaux, pilotée par cette chaîne de télévision privée (l’une des plus regardées du Cameroun), étaient les premiers à nominer cet artiste « qui excelle dans la dépravation des mœurs », dans l’une de leurs catégories.

      Maahlox. CC médias Camerounais

      Puisque que nous surfons sur la vague des interdits ou presque, il y a la chanson « Coller la petite » de Franko, qui a fait le tour du monde, après avoir été interdite de diffusion dans la localité de la Mifi, par le chef de terre de la contrée, à cause de son côté pervers. Curieusement, cette chanson a permis à son auteur d’être disque d’or l’année passée en France. Je ne pige rien à cette politique musicale.  Comment expliquer que des artistes comme Stanley Enow, Franko, et Maahlox le Vibeur, qui ne proposent rien de bon dans leurs textes, peuvent être primés sous d’autres cieux? Massah, jusqu’à les gars sont faits ambassadeurs de certains produits brassicoles du pays. Parfois j’ai envie de croire que tout est mis en œuvre pour davantage déboussoler notre génération.

      Indignation des patriarches

      Même le doyen Ekambi Brillant est dépassé par ce phénomène. Le patriarche a formellement prescrit à Doris Alaka, l’artiste qu’il parraine, de ne pas se lancer dans une telle aventure, si elle veut faire long feu dans ce domaine. Lors de la présentation de son premier maxi single « Wake up Africa », le 30 juin 2017 à Douala, l’artiste a dévoilé sa mission. Celle-ci consiste à valoriser les richesses de l’Afrique. En tant que consommateur, je pense que les artistes musiciens de chez moi gagneraient à ne pas continuer à trahir la mémoire de leurs aïeux. Si vous êtes en manque d’inspiration, chers artistes « androïd », je vous propose, à travers vos textes, de vous lancer dans la valorisation de nos secteurs porteurs. Il y a les filières agricoles, textiles, numériques, entre autres de notre pays que vous pouvez mettre en exergue et exciter des investissements, que de chanter les strings, les pipis, les bières et la fête tous les jours alors que vous croupissez dans la misère.

      Si vous manquez d’inspiration, je vous propose les vrais musiciens

      C’est après avoir regardé un documentaire sur Céline Dion, chanteuse Canadienne, samedi dernier, que j’ai compris que l’industrie musicale camerounaise a encore du chemin à faire. Je suis rarement resté devant la télévision pendant des heures entières pour suivre toutes les étapes de la réussite de la carrière d’un artiste musicien, du début jusqu’à la fin, sans somnoler. A présent, je pense que presque tous les artistes musiciens de la old school « ancienne école », méritent une considération particulière.

      Ils méritent qu’on connaisse leurs premiers pas dans le show business, les obstacles rencontrés en chemin et comment ils ont triomphé jusqu’à être adoptés par tout le monde. Je ne zapperai jamais un documentaire sur le roi de la Pop, Michael Jackson, sur Bob Marley, sur Jean-Jacques Goldman, sur Garou, sur Manu Dibango, sur Wes Madiko, sur Eboa Lottin, sur Richard Bona, sur Lorie ou sur 50 Cent. Dans le domaine gospel, je suis fan de Don Moen, Lecrae et Kirk Franklin.

      Ekambi Brillant condamne la perversité. CC Valgadine Tonga

      Voilà quelques superstars dont personne ne peut contester la suprématie. Ces artistes n’avaient pas besoin d’attendre la naissance des réseaux sociaux (que j’affectionne particulièrement) pour se faire connaitre ou pour écouler leurs disques. Au contraire, ce sont les réseaux sociaux qui ont eu besoin d’eux pour s’enrichir. Ils ont amassé beaucoup de sous, poussé beaucoup de personnes à prendre leur destin à main, ramené beaucoup d’âmes perdues, et réconcilié des couples.

      Ce sont des personnes qui ne se sont pas lancées dans l’industrie musicale pour bluffer leurs petits copains du quartier ou pour régler des comptes à des personnes qu’elles détestaient.

      La musique, œuvre spirituelle, et non œuvre poubelle

      Un sage m’a dit un jour que les chercheurs de la Nasa et des plus grandes sociétés de recherches mondiales se servaient des musiciens de l’ancienne école pour faire avancer la science. Il ne m’a pas donné plus d’explication sur le sujet, mais je crois qu’ils avaient des missions bien précises qu’ils ont surement accompli. Aujourd’hui, j’ai l’impression que quelque chose de louche s’est glissée dans l’univers musical.

      Stanley Enow et Didier Kouamo. CC: médias camerounais

      On dirait que les nouvelles chansons doivent automatiquement répondre à une philosophie ( pas du tout claire) pour être acceptées par les plus grandes chaînes de télévision comme Trace Urbain, Trace Africa ou MTV, etc. Je suis régulièrement déçu chaque fois que je tombe sur les clips que ces médias balancent en longueur de journée. A part la rubrique « Classique », destinée à la bonne et vieille école, ce qu’ils servent est une vraie « porcherie » pour moi. Et comme on accepte tout sans se poser de question dans notre pays, les parents laissent leurs enfants tourner les reins devant Trace Africa qui les éloigne des réalités locales.

      Je ne comprends pas comment cette chaîne de télévision peut laisser croire au monde entier que chez nous en Afrique, les gens ne savent que danser et tourner les reins comme Fally Ipupa. Une vraie connerie qui a fini par séduire tous les nouveaux artistes Camerounais, qui ont compris qu’il suffit juste de chanter comme une casserole pour être adopté par les médias nationaux et internationaux. En plus, il faut privilégier les textes pornographiques et injurieux pour avoir le ticket d’entrée sur le marché discographique. C’est la musique qui est destinée à toutes les tranches d’âges ça? Vraiment !

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      Article : #JeSuisCamerounaisEtJeBlogue : déjà une bougie et l’aventure continue
      Non classé
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      28 juin 2017

      #JeSuisCamerounaisEtJeBlogue : déjà une bougie et l’aventure continue

      La plateforme qui regroupe les blogueurs camerounais de diverses promotions tous les mois, fête son premier anniversaire en octobre 2017.

      Plus que quelques mois, et on soufflera sur notre première bougie. Au moment où nous serons en train de bouffer le gâteau d’anniversaire dans cette salle multicolore de l’Espace des Cultures Numériques de l’Institut Français du Cameroun, antenne de Douala, on se souviendra de nos débuts, de nos échecs et de nos réussites. On se rappellera de cette salle qui grouille de monde tous les mois. Des chuchotements de ces passionnés des technologies de l’information et de la communication, de ces professionnels du web 2.0. Des éclats de rires qui prônent le vivre-ensemble.

      Alexandre Djengue expose. CC René Jackson

      On a tous l’impression de se connaitre. On fait un clin d’œil à sa voisine ou à son voisin. On lui lance un sourire, avant de demander son nom et le lien de son blog. La plupart n’ont pas encore créé leur blog. Ils sont là justement pour savoir comment ce truc fonctionne et espèrent être en mesure d’ouvrir un blog à la fin de chaque nouvelle session. Ils se demandent même à quoi sert un blog ? Nos panélistes chevronnés répondent à toutes les questions, mêmes les plus banales. Ils mettent tout le monde au même niveau de compréhension. Toutes les tranches d’âge sont représentées dans la salle. La question du gain perdure depuis le lancement du programme. Les réponses sont plus ou moins satisfaisantes. Mais tout se déroule dans une ambiance bon enfant.

      Confort

      On est relaxe. On rigole et on intrigue tout le monde, même le modérateur. Les questions fusent de partout. Certaines sont reformulées pour la bonne compréhension de tous. Les participants sont remplis d’amour, d’humour et surtout de curiosité. Les plus intéressés prennent des notes comme à l’école. Ils excellent dans divers domaines d’activités. On a des maçons, des enseignants, des stylistes, des ménagères, des étudiants, des entrepreneurs, des promoteurs culturels, journalistes… les blogueurs expérimentés qui constituent le panel, sont francs avec l’assistance : dans le blogging, seules la passion et la persévérance peuvent vous conduire au succès ». Nos panelistes sont unanimes sur cette question. Le public, pourtant très attentif, n’y pige rien.

      René Jackson Nkowa, notre guest. CC Didier

      Heureusement que nos « enseignants » sont convaincants. Ils trouvent toujours une astuce pour amener les uns et les autres à créer leurs blogs. Tous gagneraient à en avoir un. Les chômeurs pourront y raconter leurs misères, les travailleurs leurs quotidiens, les activistes peuvent s’indigner dans des billets bien soignés, les sociologues pour une analyse anthropologique de la société camerounaise, les politiques peuvent invoquer leurs visions… bref, tout le monde peut tenir un blog.

      Des blogs créés après #JeSuisCamerounaisEtJeBlogue  

      La salle est calme. Tout le monde semble avoir retenu la leçon. Sauf qu’il faut tout reprendre à zéro le mois prochain parce que les mêmes questions reviendront. Toutefois, les cerveaux ne sont pas les mêmes. Pendant que certains observent, d’autres se jettent à l’eau. Ils ouvrent leurs blogs. Plusieurs ont vu le jour après chaque session. Je pense à Marielle, Murielle ou encore à Serge qui n’ont pas attendu longtemps avant d’ouvrir leurs blogs, qui ont déjà une dizaine de billets lus et appréciés. Aux nouveaux blogueurs, nos panélistes recommandent la spécialisation. Il ne faut pas écrire sur tout ce qui bouge si on veut être crédible.

      Carole Leuwé en action. CC Didier

      Des grosses plumes spécialisées

      Ecclésiaste Deudjui et Frank William Batchou ont ouvert le bal des interventions le samedi 15 octobre 2016. Les deux blogueurs n’excellent pas dans le même domaine. Chacun a un penchant pour un secteur précis. Chaque blogueur au Mboa a d’ailleurs quelque chose de spécial à partager avec ses lecteurs. Danielle Ibohn ne ressemble pas à Mathias Mouendé Ngamo, Elodie Nonga n’a rien d’Yves Kemayou Tchakounté, Atome et Carole Leuwé, même s’ils sont tous deux amoureux de la culture urbaine, sont très différents, ainsi Nini Claire et Fotso Fonkam qui viennent de deux pays différents, Arthur Himins et Mireille Flore Chandeup ne sont pas des mères au foyer, Armelle Sitchoma et Paul Emmanuel Ndjeng ont des blogs crédibles mais pas dans le même domaine, encore moins Thierry Didier Kuicheu (mon homonyme) et Anne Kedi Siade. Alexandra Tchuileu et Alexandre Djengué, ne « pédalent » pas de la même manière sur la Toile. Christine Djafa est très différente de Salma Amadore. Notre guest star de la première saison, René Jackson Nkowa est différent de tous. Lui, c’est tout simplement le mec des petites… pardon des Pépites de Mondoblog.

      Frank William Batchou, très attentif. CC Didier

      Une nouvelle saison… très sérieuse

      La liste sera élargie au cours de la prochaine session de #JeSuisCamerounaisEtJeBlogue qui débute le 14 octobre 2017. Cette date marque également le premier anniversaire de cette plateforme qui est devenue la vitrine de la blogosphère camerounaise. Plusieurs panélistes cités supra reviendront dans nos prochaines sessions dédiées à la formation. Une heure de plus sera ajoutée (14h-18H) à notre temps habituel, pour permettre à nos formateurs de mieux initier les élèves blogueurs.

      Yves Kemayou Tchakounte. CC René Jackson Nkowa

      Quelle sera la valeur ajoutée de la nouvelle saison ? Elle aura des recettes variées. On ira de l’ouverture d’un blog à la rédaction des billets, en passant par le positionnement, et la photographie entre autres. Au lieu des admirateurs, on aura besoin des gens qui veulent réellement apprendre à bloguer. Ils seront invités à suivre attentivement les explications de nos coachs, répondre à leurs différentes questions, ouvrir un blog et rédiger un billet sur le champ. Les billets de chaque session seront projetés sur le grand écran et lus à haute voix par leurs auteurs, sous la supervision des coachs du mois. Pour donc faciliter les choses, chaque apprenant doit avoir une machine pour surfer en toute quiétude pendant les travaux. Joyeux anniversaire à nous !

      Atome, Christine et Alexandra. CC René Jackson Nkowa
      Alexandra. CCRJN
      Alexandre. CC RJN

      Pour prendre part à la formation, envoyez-nous un message à l’adresse : jesuiscamerounaisetjeblogue@gmail.com

      Notre page Facebook : Je Suis Camerounais Et Je Blogue

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      Mon regard africain

      Auteur·e

      L'auteur: Didier Ndengue
      Journaliste-blogueur

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      21 septembre 2014
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