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      Article : Chez les réfugiés urbains de Douala : la fièvre de la rentrée scolaire hante les familles
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      4 septembre 2016

      Chez les réfugiés urbains de Douala : la fièvre de la rentrée scolaire hante les familles

      Beaucoup d’enfants vulnérables ne reprennent pas le chemin de l’école ce lundi 5 septembre faute de moyens financiers. Excursion dans une communauté déboussolée.

      Ce dimanche 4 septembre marque la fin des vacances scolaires au Cameroun. Dans l’une des grandes cours de mon quartier, j’aperçois les enfants donc la tranche d’âge varie entre 8 et 15 ans jouer au football pour leur dernière fois. L’un des gamins lance une blague à son voisin : « Tu ne pars pas apprendre tes leçons ? ». Ce dernier de répliquer : « Mais apprendre quoi au juste ? » Je les regarde pendant un moment avant de poursuivre mon chemin tout souriant. Mes pieds se dirigent vers le lieu-dit «Fin Goudron Ngangué».

      Vendre les arachides pour payer la pension de ses enfants

      En cette veille de la rentrée scolaire, les enfants de ce secteur ont déjà vidé les rues. Seules quelques femmes voilées divisent dans l’une des langues locales en marchant. Elles me font penser à Maman Léontine Legoto, une réfugiée centrafricaine qui vit dans le coin.

      Puisque j’y pense, je vais rendre visite à cette femme en charge de beaucoup d’enfants qui sont eux aussi censés reprendre le chemin de l’école ce lundi 5 septembre. Je m’en vais voir comment elle les a apprêtés pour cette nouvelle rentrée scolaire. La seule façon de le savoir concrètement, c’est bien évidemment d’emprunter le couloir qui mène chez elle. Dans ce couloir, je croise sa fille Diana, en train de faire la lessive. Sa mère quant à elle, grille les arachides dans la cuisine. « Bonjour mon fils », m’accueille-t-elle. Elle a l’air abattu aujourd’hui, mais force quand même le sourire ce matin. Elle me fait entrer dans sa maison en planches de deux pièces.  Celle-ci suinte en cette saison des pluies.

      "Nous voulons aussi aller à l'école"
      « Nous voulons aussi aller à l’école »

      Visiblement, la fièvre de la rentrée scolaire hante cette maison. Contrairement à plusieurs familles de Douala où les enfants ont déjà été inscrits à l’école et les fournitures scolaires achetées, ce ménage traverse ces pires moments. L’ambiance est morose. Tout ici va au ralenti. La mère centrafricaine est encore à la recherche des fonds pour envoyer ses enfants à l’école.  En vendant les arachides grillées, elle espère pouvoir relever ce défi. Legoto Léontine apprête un sceau d’arachide d’une valeur de 1500 FCFA. La centrafricaine excelle dans ce petit commerce depuis son arrivée à Douala en 2010. Son époux, M. Tarndadji quant à lui, souffre d’un mal qui le rend pratiquement paralysé. Il s’est rendu à Touboro au Nord du Cameroun pour y recevoir des soins indigènes. A l’aube de la rentrée des classes, le chef de la famille n’est toujours pas de retour. Une situation qui plonge son épouse dans une équation à plusieurs inconnus. « Je vends les arachides grillées pour payer leur école. Ce n’est pas facile. Heureusement que leurs maîtres sont compréhensifs, ils me permettent de régler leurs pensions petit à petit », m’explique-t-elle.

      Manque de fournitures scolaires  

      Malgré les efforts de sa mère, Bonaventure Tarndadji, 12 ans, a été renvoyé du Lycée bilingue de New-Bell, où il fréquentait l’année dernière, pour mauvaise conduite pendant les heures de cours. Le jeune homme de 6e n’a pas seulement été exclu, mais a également échoué l’entrée en classe supérieure avec une moyenne de 08/20. Cette année, sa mère devra donc se débrouiller pour lui trouver un autre établissement d’enseignement secondaire. Le petit garçon tente toujours de justifier son échec de plusieurs manières: « Je jouais beaucoup à l’école avec mes amis pendant les heures de cours. On a constamment convoqué ma mère à cause de moi. Mais je m’excuse. Cette année, loin de mes amis, je serais plus posé », me promet-il, les larmes aux yeux.

      "Merci papa pour ce que tu fais pour nous"
      « Merci papa pour ce que tu fais pour nous »

      Bonaventure et sa petite sœur Inès Flore, élève au Cour élémentaire deuxième année (CE2) à l’Ecole publique New-Bell Aviation, rencontrent également plusieurs autres obstacles qui contribuent à leur échec scolaire. C’est le manque de fournitures. « Comme je n’ai pas de livre, j’emprunte chez mes camarades pour faire les devoirs pendant la récréation, ou après les classes ». Après avoir longuement échangé avec cette famille, me voici chez les réfugiés tchadiens. Mon principal interlocuteur est le leader de la communauté.

      Vers une année blanche

      Dans la même mouvance de la rentrée scolaire, de façon unanime, toutes les communautés de réfugiés de la capitale économique camerounaise crient au scandale. Et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) dit qu’il a les moyens très limités. Et par conséquent, il ne pourra pas s’occuper de tous les écoliers. J’apprends  également que seuls 500 enfants d’écoles primaires seront soutenus cette année par l’institution humanitaire par l’entremise de son partenaire Plan International. Moyens limités ou pas, Djaradey Tayo Joseph, le président de 409 réfugiés tchadiens enregistrés dans la ville, m’avoue que c’est sa première fois de vivre une situation aussi chaotique en période de rentrée scolaire que celle observée cette année. A l’en croire, les enfants de sa communauté ne sont pas comptés parmi les réfugiés. « Nous avons pourtant des cartes de réfugié, mais le Hcr nous a abandonné », s’indigne-t-il. Et d’ajouter : « le statut de réfugié ne nous permet pas de travailler. Et quand même nos femmes et nos enfants vendent les arachides en bordure de route, la communauté urbaine vient les chasser, il y a aussi les pluies,… C’est pour que nous fassions quoi alors ? C’est vrai que les hommes se débrouillent dans des chantiers, mais que pouvons-nous réellement bâtir avec les miettes que nous gagnons, car il faut payer le loyer et les factures qui vont avec, la nourriture, et ajouter à ça la scolarité des enfants. C’est énorme ! »

      C’est donc cette triste réalité que j’ai voulu partager avec vous en cette période de rentrée scolaire. Par ce billet, je souhaite que nous cessions de contribuer (consciemment ou inconsciemment) aux conflits dans le monde, car une famille déchirée par la guerre, c’est déjà trop !

       

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      Article : Je suis Camerounais, je blogue 
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      31 août 2016

      Je suis Camerounais, je blogue 

      Parce que j’aime écrire, lire, partager mon quotidien, mes analyses, mes ambitions et mes angoisses. Ce 31 août 2016, journée mondiale du blog, je vous explique en quelques paragraphes pourquoi je blogue.

      Avant d’avoir mon premier ordinateur, je me baladais toujours avec un cahier, sur lequel j’écrivais tout ce qui me passait par la tête. Je m’inspirais de tout. De mes amis, des meufs, des séries brésiliennes, françaises, indiennes et africaines. Mais j’aimais beaucoup plus écrire des chansons dans lesquelles je parlais de moi, de ma condition de vie. Elle était assez cruelle. J’aimais également rédiger des poèmes pour les filles. Mais ça, c’était avant ! Depuis que je suis entré dans la vie active, je suis devenu une autre personne. Bref, beaucoup de choses ont changé dans ma vie. Ma façon de penser n’est plus la même. J’aime prendre position sur tous les sujets d’actualité. J’aime donner mon point de vue, tout en m’inspirant des valeurs de l’humanité. Mon métier de journaliste que j’ai appris à faire honnêtement, m’a ouvert les yeux.

      Je suis Camerounais, je blogue ma vie
      « Je suis Camerounais, je blogue ma vie »

      Ma source d’inspiration

      Sur le terrain, j’ai découvert des injustices, des cœurs de pierre, des anges, des démons, des gens qui ont besoin d’être soutenus, des innocents qu’on détruit, des rêves qu’on brise, etc. Sur mon chemin, j’ai rencontré des démons qui se prennent pour des anges. J’ai découvert des génies qui n’avaient pas besoin d’aller à l’école, mais à qui on ferme toutes les portes de la réussite. J’ai également découvert avec tristesse que des orphelins sont devenus le fonds de commerce des responsables des orphelinats.

      Mes premiers pas

      C’est bien de marcher hein, de s’ouvrir au monde, d’être curieux, d’accepter d’apprendre, de capitaliser les critiques et suggestions, etc. En le faisant, j’ai découvert l’Atelier des Médias de Rfi, où j’ai ouvert mon premier blog. J’avais des choses à raconter. Ces choses avaient un lien direct avec tout ce que j’ai évoqué supra. En 2013, je participe au concours de Mondoblog. Quelque temps plus tard, on me signale que je n’ai pas été admis. Pauvre de moi ! Moi qui rêvais de faire la « Une » de cette plateforme mondiale ! J’en ai tellement rêvé. Toutefois je me disais qu’il fallait être un extraterrestre pour faire partie de ces grosses plumes francophones. Après mon premier échec, je n’ai pas lâché prise. J’ai retenté le coup l’année suivante. Cette fois était la bonne. Mais je l’avoue hein, plusieurs personnes m’ont donné un coup de main. Je pense à Josiane Kouagheu qui a essayé, à sa manière, de m’expliquer la philosophie et le genre de billet à soumettre à Mondoblog. Eh bien! Chérie, me voici sur la plateforme. Grâce à tes conseils, j’y suis. Tu es formidable !

      "Journée mondiale du blog"
      « Journée mondiale du blog »

      Aujourd’hui, grâce à mon blog, je crois que je peux enfin réaliser mon rêve d’enfance. Dorénavant, je blogue pour impacter mon pays, pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des miens. Les miens, c’est ceux qui lisent ce billet à l’instant. Je suis Camerounais, mais je me considère comme un citoyen du monde. Mes billets touchent un peu à tout. Je durcis le ton quand il le faut. Je peux également le fragiliser. Grâce à la formation de Mondoblog, je peux caresser et jeter les peaux de fleurs ou de bananes à qui je veux et comme je veux. En réalité, je blogue pour impulser et accompagner le changement. Par ces mots, je souhaite une excellente fête à tou(te)s les blogueurs et blogueuses.

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      Article : Youpwè : poissons et fruits de mer, entre disparition et empoisonnement
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      23 août 2016

      Youpwè : poissons et fruits de mer, entre disparition et empoisonnement

      Le plus vaste lieu de commerce de poissons frais de Douala (la capitale économique camerounaise), dans le deuxième arrondissement, ne fait plus foule à cause de la rareté du poisson et des prix de ses marchandises. Malgré la forte pluie de samedi, je suis allé voir de près ce qui se passe de ce côté… Ouvrons nos parapluies et tentons ensemble de sauver les poissons de la noyade, si nous le pouvons bien sûr !  

      Sur la grande place du marché, juste au bord de l’eau, ce samedi 20 août, j’aperçois quelques jeunes garçons en train de nettoyer toutes sortes de poissons. L’objectif étant de satisfaire leurs clients, ils s’appliquent, malgré la forte pluie de ce matin. Chacun, devant son comptoir, tient un couteau en main avec lequel il éventre le poisson  et enlève ses déchets. En face d’eux, au bord du fleuve, d’autres jeunes déchargent les pirogues qui viennent d’accoster. Dans la foulée, un garçon d’environ 15 ans, transportant un sac de glace sur la tête, me fait signe de la main, pour savoir si j’ai besoin de ses services. « Non petit, je suis juste en train de me balader », lui ai-je répondu. Le jeune homme est suivi par un autre de la même tranche d’âge, qui transporte une cuvette de poissons sur la tête également.

      "Cessez la pêche illicite"
      « Cessez la pêche illicite »

      Après quelques minutes d’observation, je quitte les lieux et me dirige vers les commerçants assis le long de la chaussée. Prendre également la température de leur côté. Ici, des poissons d’eau douce, les carpes, les crevettes, les crabes, entre autres fruits de mer, sont versés sur des plastiques transparents étalés à même le sol. D’autres commerçants disposent de cuvettes sur lesquelles ils exposent leurs marchandises. Cette zone pue le poisson et cela me fait penser à mon enfance.

       Le nombre de poissons diminue et les prix augmentent

      Grâce à mon parapluie, je parviens à dribbler toutes les gouttes d’eau et à visiter presque tous les coins du marché sans être inquiété par la pluie. Au bout de ma curiosité, je réalise que l’ambiance de ce marché a considérablement diminuée. Elle a chuté au point de ne plus ressembler à celle des années lointaines.

      Je me souviens qu’il y a plus de dix ans, ma mère, lorsqu’elle était encore de ce monde, venait régulièrement se ravitailler ici. Elle ramenait des gros poissons à la maison, et chacun d’entre nous mangeait à satiété.  Mais aujourd’hui, la donne a changé. Les prix du poisson ont carrément triplé. Ce qui coûtait 15 000 FCFA à l’époque de ma mère, vaut plus de 50 000 FCFA aujourd’hui ; et ce qui  coûtait 50 000 FCFA est carrément passé à plus 150 000 FCFA. C’est injuste ! Au moment où la pauvreté ronge de plus en plus les citoyens camerounais, les prix des denrées alimentaires ne font que gonfler. On est même dans quel pays comme ça hein, Dieu ?

      Les péchés des pêcheurs

      Quelques minutes avant d’atterrir au cœur du marché de Youpwè ce samedi matin, je suis allé rendre visite à mon oncle qui vit dans le coin, vers la route qui mène à la « Marina », une zone très prisée par les expatriés à cause de son ouverture sur la mer. Ma joie était immense au moment où je frôlais le sol de Youpwè ce week-end. Je suis content de constater que toutes les routes de ce quartier sont en chantier. Seulement, je redoute que ce ne soit un bricolage de plus. En tout cas, mon vœu le plus cher est que ces routes en construction tiennent plus de dix ans sans se détériorer. De même, j’aurais voulu que la communauté urbaine de Douala entame les travaux du temps où le marché faisait encore le plein de clients grâce de la bonne qualité du poisson et des prix abordables de ses produits. C’est pas grave, comme on dit souvent : « vaut mieux tard que jamais ! » J’espère seulement que ce n’est pas une autre opération de charme du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), en vue de la prochaine élection présidentielle de 2018. Si c’est le cas, les hommes du Renouveau doivent admettre qu’ils contribuent, eux aussi, à la montée en puissance de la pêche illicite et à la disparition des espèces aquatiques à Youpwè.

      "Les Chinois à la manœuvre"
      « Les Chinois à la manœuvre »

      Ils ont fait confiance aux pêcheurs qui « pratiquent une pêche illicite avec des pesticides et des filets non conformes», m’apprend une vendeuse de poissons fumés. Les Chinois, les Nigériens, les Nigérians, etc. sont les principaux acteurs cités dans ce sale coup. « Quand ils versent le produit dans l’eau, ça tue les poissons, même les plus petits. Ce qui fait qu’il n’y a plus reproduction. C’est pour cela que vous constatez que le poisson est de plus en plus rare sur les étals », ajoute la commerçante. J’espère que les autorités camerounaises, qui ont laissé prospérer cette pratique illégale, sont conscientes de ce que le poison utilisé pendant la pêche aura des répercussions néfastes sur les consommateurs.

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      Article : Monsieur le Président, veuillez arrêter d’endetter les Camerounais s’il vous plaît
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      17 août 2016

      Monsieur le Président, veuillez arrêter d’endetter les Camerounais s’il vous plaît

      Notre chef de l’Etat emprunte pour tout et partout et se fait passer pour un bienfaiteur.

      Un jour, sur sa page Facebook, un internaute propose au président de la République du Cameroun de vendre le pays à un milliardaire et de partager les revenus de façon équitable. Avec cet argent, suggère le « facebookeur », chacun pourrait aller chercher de meilleures conditions de vie ailleurs, car chez nous, c’est l’enfer. Ce post en a fait rigoler plus d’un. Et pourtant, c’est ce qui pourrait se produire à l’allure où vont les choses. Le chef de l’Etat va certainement décider un matin, avec la complicité de toute sa bande, de liquider non seulement le pays, mais aussi les populations qui deviendront les esclaves de l’acheteur. Il faut s’attendre à tout avec ce régime qui ne cesse de poignarder et de provoquer le peuple. J’ai l’impression qu’avant de rejoindre ses aïeux, le fils de M’vomeka’a veut absolument liquider tous les Camerounais, jusqu’à la millième génération.

      L'argent des autres
      L’argent des autres

       

      Les mains toujours tendues

      Je ne comprends pas comment, dans un pays où les gens se vantent d’être multimilliardaires, on peut emprunter à tout vent et pour ne rien bâtir de concret. Pour un petit chantier, on emprunte chez les Chinois, pour le petit réaménagement d’une route, on sollicite les sous d’un partenaire Français. J’ai vraiment envie de comprendre cette politique du régime de Yaoundé. Il y a encore quelques jours, le grand manitou a promis des milliers d’ordinateurs aux étudiants. Les analyses découlant de cette promesse font état de ce que monsieur Biya va emprunter les sous pour polir son image auprès de sa jeunesse. D’autres, « mauvaises langues ou bonnes langues » (c’est selon), disent que cette dette pour l’achat de ces ordinateurs sera remboursée par les étudiants bénéficiaires eux-mêmes. Ce qui veut dire que Yaoundé n’offre rien aux étudiants, mais leur fait acheter les ordis.

      En temps réel, si je dis que je vais donner quelque chose à quelqu’un, je n’irai pas emprunter les sous dans une banque sans le consentement de cette personne pour qu’elle vienne rembourser plus tard. On est d’accord là-dessus n’est ce pas ? Sinon, cela n’est plus un don, mais un endettement que je qualifie de « forcé », parce que chaque étudiant de mon village peut s’offrir une machine de travail avec son propre argent.

      S’endetter pour bricoler ou pour les poches personnelles ?

      Ce mercredi matin encore, je prenais tranquillement mon bain. J’ai haussé le volume de mon poste récepteur pour suivre la revue de la presse du jour. Du présentateur de cette tranche matinale sur la banque FM, j’apprends que pour construire les infrastructures devant abriter les prochaines Coupes d’Afrique des Nations  de football (CAN) qui se dérouleront sur notre sol en 2016 et en 2019, le pays a encore emprunté beaucoup de milliards de nos FCFA. Le pire dans cette histoire de dette, et c’est ce qui m’énerve le plus, est que la plus grande partie de ces sous empruntés finit généralement dans les comptes bancaires des individus qui nous livrent des infrastructures bricolées, qui n’auront même pas plus de dix ans de vie. Et pourtant, je connais des maisons ici à Bonanjo (Douala), construites par des Allemands, qui ont déjà fait près de deux siècles et sont toujours debout et habitées.

      Signature d'un nouveau partenariat
      Signature d’un nouveau partenariat

       

      En suivant donc la revue de la presse de ce matin, j’ai eu le sentiment que les caisses de l’Etat étaient vides. On emprunte tellement pour réaménager nos aéroports qui ressemblent plus à des gares ferroviaires qu’à de vrais aéroports comme j’ai pu en voir ailleurs. En plus, on ose leur coller le titre d’« international ». Vous avez par exemple « l’Aéroport International de Nsimalen » à Yaoundé ou encore « l’Aéroport International de Douala ». De qui se moque-t-on au juste? Un aéroport international a-t-il des pistes trouées et un hall sans climatisation ? C’est vrai que l’Aéroport de Douala a pris un coup de pinceau forcé ces derniers temps, mais la grosse enveloppe qui a permis ce nettoyage vient directement de l’Agence Française de Développement (AFD).

      S’endetter pour s’appauvrir

      La main qui emprunte constamment s’appauvrit davantage. Tout le monde, je suppose, connait cet adage. Mais le Cameroun, comme s’il avait dîné avec le diable, semble ignorer ce principe de base de l’économie. Il s’endette pour tout, alors que ses dirigeants mènent un train de vie princier. Ils n’ont même plus honte d’emprunter pour goudronner les routes, construire les écoles, mettre les entreprises à niveau, gérer les forêts, les industries extractives, etc. Cela signifie-t-il que nous n’avons plus aucune réserve financière? Où est donc passé l’argent des impôts, de la douane, des péages, entre autres taxes imposées aux entreprises au Cameroun ? Je vais chuter par là aujourd’hui, parce que cette histoire d’endettement me donne franchement des maux de tête.

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      Article : Ring de boxe gabonais : Qui peut mon champion Ali ?
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      16 août 2016

      Ring de boxe gabonais : Qui peut mon champion Ali ?

      Le président sortant promet un K-O à ses adversaires le 27 août 2016. De tout cœur avec toi champion. De toutes les façons, il n’y a pas match !

      • Ali le boxeur

      Il enfile doucement ses gangs. Le type-là est très dangereux sur un ring de boxe. Tous ses adversaires doivent le savoir et craindre sa force de frappe. Il ne mâche pas ses mots quand il dit qu’il est programmé pour administrer un K-O à plus de dix opposants à la fois. C’est quand même Ali le « boxeur ». Pas celui qui est décédé l’autre jour hein, mais son homonyme gabonais.

      Le peuple gabonais derrière son champion
      Le peuple gabonais derrière son champion
      • Ali le rappeur

      Il se transforme souvent en rappeur. Microphone en main, il engendre le clash. Ses couplets sont mortels. Ils viennent de la rue. Mais n’oublions pas qu’Ali a grandi dans une famille de luxe, sans toutefois être ébloui par leur train de vie quotidien. Ce type ne s’est pas éloigné des réalités du ghetto qu’il « rappe » souvent quand l’occasion se présente. En ma connaissance, aucun autre chef de l’Etat de notre zone communautaire n’est monté sur un podium pendant un spectacle et presté en faisant les gestes des « yors » comme ABO. Une façon pour le président-rappeur de redonner de l’espoir aux artistes urbains de son pays.

      Je rappe pour la paix au Gabon
      Je rappe pour la paix au Gabon
      • Ali le chauffeur de Lionel Messi

      Après Ali le boxeur, Ali le rappeur, voici maintenant Ali le chauffeur de Lionel Messi, l’international footballeur argentin. Beaucoup de personnes ont pensé qu’il était devenu fou, le jour où Lionel Messi était en séjour chez lui. « Comment un chef de l’Etat peut se rabaisser comme ça au point de devenir le chauffeur d’un simple footballeur », s’étonnaient certains en juillet dernier. Ainsi, le big boss s’est montré très humble en devenant le chauffeur de la star du football mondial. Autant de choses qui marquent les esprits. Surtout la jeunesse. Mon père, tu dois reprendre tes choses et « botter » le ballon au fond des filets. Le peuple gabonais t’aime. Même certains camerounais comme moi.

      Le chauffeur de Lionel Messi
      Le chauffeur de Lionel Messi
      • Ali le bulldozer

      Au-delà du divertissement, Ali est un vrai « bulldozer », pour reprendre l’expression de l’hebdomadaire sous-régional « Intégration ». Depuis son ascension à la magistrature suprême, il transforme progressivement son pays en un petit paradis dans la sous-région. Les chantiers se concrétisent sans véritable souci. Et le patron veille personnellement au grain, pas comme le type d’Etoudi à Yaoundé (Cameroun). J’admis le courage et la force de frappe d’Ali. Je crois en lui, malgré les coups de gueule de ses détracteurs. En toute sincérité, il est mon meilleur président de la sous-région Afrique centrale. Je ne connais pas un autre chef de l’Etat dans notre espace communautaire  qui a déjà fait venir la neige de l’extérieur pendant les fêtes de fin d’année pour faire rêver ses populations comme Ali Bongo Ondimba.

      Je vas vous mettre K-O
      Je vas vous mettre K-O
      • Ali veut un K-O

      Depuis quelques jours, je suis de près la campagne à l’américaine du big boss gabonais. J’avoue que c’est du lourd ! Ce matin encore, j’ai ris aux éclats en le suivant dire quelque chose de ce genre : « Un jour j’ai rencontré Ali (Mohamed Ali de regretté mémoire). Il m’a montré comment on danse sur le ring et comment on administre un K-O à ses adversaires». Hahahaha !!! Le père ci va seulement me tuer avec ses propos. Ses adversaires doivent être frustrés en l’écoutant. Sans doute qu’ils se sont finalement rendus compte qu’il est un vrai champion. Quelqu’un qui ne compte que sur son peuple pour remporter la prochaine élection présidentielle. Contrairement à ses adversaires qui ont le regard tourné vers l’extérieur. Comme mon champion le répète constamment à la fin de chaque meeting : « Que Dieu bénisse le Gabon ! »

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      Article : Au royaume des patrons, le bouffon est roi
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      9 août 2016

      Au royaume des patrons, le bouffon est roi

      Drôle de management, mais le « vrai» boss chez nous est toujours fâché et impoli envers ses collaborateurs, qui perçoivent généralement leurs salaires avec plusieurs jours de retard.

      Voilà le patron de mon pote qui descend de sa grosse cylindrée blanche. Il avance vers nous. Traverse et entre dans le bâtiment abritant ses bureaux sans toutefois faire allusion à nous. Même pas un « bonjour » au passage hein boss ? Je me sens si diminué ! En tout cas, je ne dis pas aussi « bonjour » à ce type qui se prend pour Dieu. Massa, ce salaud est gonflé comme le tapioca ! Même le vigile n’a pas droit à sa « précieuse » salutation, encore moins la demoiselle proposée à l’accueil. Il fait comme s’ils n’existaient pas. Comme s’il pouvait se passer de leurs services. Le mec grimpe les escaliers jusqu’à son bureau avec la face froissée comme si sa « go » l’avait barré à 4h, au moment où son truc était débout. Tsuippp !!! Nous quoi dedans si sa nana est fatiguée de ses coups de reins ? En plus, c’est lui le patron de l’entreprise norrr, il pouvait bien décider de rester coucher chez lui et digérer sa défaite en solo que de venir polluer l’environnement du travail ce matin.

      Le mépris accouche la grève
      Le mépris accouche la grève

      Ils croient qu’un bon patron est synonyme d’infériorité  

      La vérité est que le patron de mon pote incarne tout simplement l’univers de certains patrons au Cameroun, qui croient que saluer leurs collaborateurs le matin est synonyme d’infériorité. Ils se permettent au contraire de gronder tout le monde chaque fois qu’ils ont besoin d’un service. Comme si les employés étaient ses enfants. Le comble est que, chaque fin du mois, au lieu de payer ses employés à temps, le « boss » tape une, voire deux semaines avant de payer les salaires de ces gens qu’il méprise au quotidien. Si un employeur Camerounais te paie les heures supplémentaires, renseigne-toi bien sur sa vraie nationalité.

      Libanais et Chinois aux bancs des accusés

      Mais ce phénomène n’est pas seulement entretenu par les patrons originaires de mon village. Il y a aussi les Libanais. Ces derniers, en plus d’être impolis au travail, tabassent souvent leurs employés. J’ai rencontré des anciens ouvriers de la boulangerie « Goumandise », sise au quartier Bonapriso, qui ont été licenciés par leur boss Libanais sans véritable raison. Ce dernier n’a même pas pensé à reverser leurs plusieurs mois de salaires impayés, encore moins leurs droits.

      Des travailleurs
      Des travailleurs

       

      J’ai également rencontré une pauvre veuve de plus de 50 ans qui a été utilisée et chassée par un forestier d’origine libanaise après plus de 25 ans de très loyaux services. La ménagère réclame toujours ses droits. En tout cas, si tu n’as pas des réseaux solides, il ne faut pas tenter de traduire un Libanais en justice dans ce Cameroun de Paul Biya.

      En plus des Libanais, il y a aussi les Chinois qui sont de mauvais payeurs. Ces personnes de petites tailles sont  très nuisibles. Non seulement ils envahissent notre pays, ils ouvrent des structures où ils embauchent et chiffonnent leurs employés. Avec eux, c’est le travail non stop, pour un salaire de catéchiste. Ils bafouent les droits des travailleurs, parfois avec la complicité de nos autorités.

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      Article : Trop de Nicki Minaj dans ma bulle
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      5 août 2016

      Trop de Nicki Minaj dans ma bulle

      Décidément, certaines camerounaises n’ont pas d’identité. Elles copient maladroitement les stars américaines.

      La galère est mon meilleur allié depuis quelques semaines. L’autre jour, mon boss m’a encore fait une avance sur mon salaire, pour la deuxième fois en trois semaines. Il dit que c’est trop dur à Yaoundé. Surement que les factures sont bloquées dans les administrations publiques comme d’habitude. Pendant ce temps, mes factures de loyer ne font que s’entasser.

      Avec une telle lenteur observée dans le traitement des factures des entreprises, je me demande comment le président de la République a pu valider le nouveau Code Pénal, qui autorise les bailleurs à porter plainte contre les locataires qui cumulent deux mois de loyer impayé.

      « Donc, comme nos factures ne passent pas aux ministères là, je dois vomir les billets de banque pour gérer mes factures de loyer hein? »

      Ces vieux vont tout me montrer ici au Cameroun. En tout cas, en ce qui concerne ce sujet, je vous donne rendez-vous dans un prochain billet dans lequel je vais cuisiner ces gens qui ont pris le pouvoir en otage.

      Leurs niaiseries ont fini par affecter la jeune fille camerounaise, qui, par l’influence des médias et réseaux sociaux, va finir par marcher nue dans les prochaines années.

      L'icône de plusieurs jeunes filles camerounaises
      L’icône de plusieurs jeunes filles camerounaises

      Les stars du quartier

      Comme je l’ai mentionné plus haut, la galère me ronge depuis quelque temps. Ce qui fait que je ne peux plus faire la cuisine, à cause de la cherté des denrées alimentaires sur le marché. Je préfère plutôt me contenter des beignets haricots, bouillies du coin.

      Ce vendredi matin, je me suis rendu chez « Mamy beignets », pour remplir mon ventre. Apparemment, ce « beignetariat » a plusieurs serveuses. Toutes « androïdes » les unes que les autres.

      Récemment, je me suis fait servir par une jeune belle fille d’environ 18 ans. Elle n’avait rien d’anormal. A part quelques fausses mèches sur sa tête. Mais celle à la manœuvre aujourd’hui ressemble plus à une fausse star. Les bords de sa tête sont rasés. Juste quelques tresses sont visibles au milieu de son crane. Comme si la souris était passée par là. C’est le new look que vous voulez voir, celui des stars américaines qu’elle a copié ? Sauf que les stars américaines que je vois à la télévision ou sur les réseaux sociaux, ne sont pas des serveuses de beignets haricots comme celles de mon quartier. Elles se disent peut-être que Rihanna est au chômage ou galère dans un autre siècle. C’est ce que pense Gladys, la fille tatouée qui habite en bas de chez moi.

      Je suis une star et non une vendeuse de beignets
      Je suis une star et non une vendeuse de beignets

      Comme la majorité de mes sœurs Camerounaises, Gladys croit qu’elle ne peut être belle qu’avec les cheveux des autres, peut-être même des morts, sur la tête. Ma voisine ne se décape pas trop. C’est pour cela que son teint noir n’a pas encore entièrement blanchi. Mais il le sera d’ici peu, j’en suis sûr ! Ainsi, au lieu de rester noire et belle comme mes petites Layla et Anita, elle deviendra blanche, au point de défier, s’il en était possible, Michael Jackson.

      L’autre jour, une jeune fille que j’ai croisé dans la rue m’a dit que c’est le teint blanc qui passe le plus sur le marché. Elle tentait de me convaincre que les garçons de notre siècle préfèrent les métisses aux blacks. Elle oublie qu’il y a des exceptions. Ce ne sont pas tous les mecs qui aiment les femmes brunes, chacun a son goût. J’ai même un ami, qui, pour avoir plusieurs fois été trompé par des blacks devenues métisses, a mis une croix sur cette race.

       

       

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      Article : Malgré le désamour des siens, Tubal  triomphe
      Non classé
      0
      3 août 2016

      Malgré le désamour des siens, Tubal triomphe

      Son style musical ne fait pas l’unanimité dans son assemblée chrétienne. Ce qui n’a pas empêché au jury des Gospel Star Awards d’octroyer au gospel rappeur le prix du «Meilleur artiste urbain 2016».

      «Le rap, c’est pour les voyous. Le rap, c’est la musique des délinquants, des bandits pour être plus clair. Les rappeurs sont tous des fumeurs de chanvre indien. Le rap incite à la révolte. Bref, le rap, c’est pour ceux qui ont raté leur vie. Il n’y a plus rien à faire pour eux. Ils méritent tous crever en enfer». C’est en gros ce que pensent beaucoup de Camerounais .

      Je ne suis pas d’accord avec ceux qui tiennent un tel langage. Il est vrai que le rap est né dans la rue, mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, le temps est révolu. Et les vrais rappeurs de notre siècle sont des messagers de paix. Ils dénoncent des injustices pour que ça change. D’autres comme Tubal, chantent pour rapprocher les Hommes de Dieu. En parlant justement de Tubal, le jury des Gospel Star Awards lui a décerné le prix du «Meilleur artiste urbain 2016» le 29 juillet au Saint John’s Plazza à Douala.

      "Meilleur artiste urbain 2016"
      « Meilleur artiste urbain 2016 »

      Parce qu’il excelle dans le rap, ce garçon a souvent été méprisé par ses frères et sœurs de l’église. Le 14 février dernier, il organise, pour la sortie officielle de son premier maxi single, un concert dans la grande salle de son église à Bonapriso (Douala). Ses frères en Christ boudent cet évènement. D’autres le suppriment de leur plateforme d’échanges sur les réseaux sociaux, sous prétexte qu’il dérange avec son rap. Tubal chante pourtant la parole de Dieu. En principe, je pense que ses compagnons de tous les jours devraient être ses premiers fans. Malheureusement, on n’est jamais prophète chez soi. Jésus lui-même l’aura vécu.

      On préfère le Makossa pornographique au rap conscient   

      Les Camerounais me laissent souvent croire qu’il est plus avantageux d’écouter un Makossa pornographique que de suivre un rap qui éveille les consciences comme celui de Tubal. La vérité est que beaucoup de mes compatriotes préfèrent le mensonge à la vérité. Ce phénomène n’est pas seulement présent chez les païens. Même les chrétiens sont également dans cette mouvance.

      Le combat continue...
      Le combat continue…

      Quand un fidèle de l’église sent en lui la force d’évangéliser à travers le rap, son leader lui fait croire qu’il est animé par un démon. Comme si tous les rappeurs étaient habités par des démons. Je me demande parfois si ces leaders d’église connaissent réellement les projets que Dieu a pour chacun de nous?

      Heureusement que le rappeur a vite fait de comprendre que la parole de Dieu est plus destinée aux pécheurs qu’aux «Saints». Donc, le nouveau disciple chante pour sauver les brebis égarées. Le combat continue…

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      Article : Les ambassadeurs de Camair-co ne voyagent pas par Camair-co
      Non classé
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      27 juillet 2016

      Les ambassadeurs de Camair-co ne voyagent pas par Camair-co

      Notre chef de l’État et ses ministres empruntent-ils régulièrement notre compagnie aérienne nationale pour leurs multiples déplacements à l’étranger ? NON ? Ils sont pourtant les premiers à prêcher le patriotisme sur tous les toits.

      En « camerounisant » la Cameroon Airline Corporation (Camair-co), les autorités croyaient bien faire. Ils pensaient qu’ils sortaient notre compagnie du gouffre sous le règne des Européens. Sauf que depuis que la Camair-co est gérée par les nationaux, sa plaie ne s’est jamais cicatrisée. Sa famille de détracteurs ne fait que s’agrandir. Et les ennuis n’en finissent plus. Les règlements de comptes surgissent pêle-mêle. Et l’actuel Directeur général, Paul Nana Sandjo, n’a plus le sommeil tranquille. Lui qui avait pourtant des bons plans pour le redressement de cette structure.

      Rien ne fonctionne normalement dans cette entreprise. La presse en parle. Et le président Paul Biya sort toujours de son silence avec un gros pactole en main. Le boss y injecte des milliards pour que l’étoile brille. Les réseaux tapis dans l’ombre font également le nécessaire pour créer des zones de turbulence. En toute sincérité, que de continuer à y injecter des sous n’importe comment tout en sachant que la compagnie aérienne nationale ne volera jamais plus haut, nos dirigeants feraient mieux de solliciter les vols Camair-co pour leurs multiples déplacements.

      L'étoile du Cameroun
      L’étoile du Cameroun

      Sentez-vous à l’aise  

      Lorsqu’il était encore ministre des Transports du Cameroun, Robert Nkili, au cours de plusieurs manifestations publiques en faveur de l’unique compagnie aérienne de chez nous auxquelles j’ai assisté, exhortait les uns et les autres à faire preuve de patriotisme à empruntant Camair-co pour leurs déplacements. Le petit « Robert », comme on l’appelle affectueusement, est un bon parleur, qui n’utilise pas toujours le haut-parleur pour se faire entendre. Il a forgé cette qualité au ministère du Travail et de la sécurité sociale, où il a également été patron. Ce type n’est plus malheureusement aux affaires depuis le dernier réaménagement du gouvernement par Paul Biya.

      A part prononcer le nom « Camair-co », quelqu’un peut-il me dire combien de fois le petit « Robert » a emprunté notre compagnie pour ses nombreux déplacements à l’étranger ? Moi qui pensais qu’il aimait beaucoup notre étoile qui sombre toujours dans les ténèbres. Son prédécesseur, Edgar Alain Mebe Ngo’o, l’emprunte-t-il également pour ses voyages partout dans le monde dans le cadre de son travail ? J’en doute fort ! Ce n’est pas juste ça, hein messieurs les ministres de la République !!!

      Venez monsieur le président, je vous attends
      Venez monsieur le président, je vous attends

      Qui a déjà vu Paul Biya dans les vols Camair-co ?

      Franchement, ces messieurs, avant d’exhorter les autres à faire preuve de patriotisme, doivent d’abord être des modèles. En principe, c’est mon opinion, tous les hauts cadres de l’administration camerounaise devraient voyager avec l’étoile du Cameroun. Ils doivent être les premiers ambassadeurs de la compagnie aérienne nationale. Ce qui permettra à cette entreprise d’avoir une bonne santé financière pour gérer ses factures à temps. Je peux peut-être me tromper, mais je pense que même le boss, assis au palais d’Etoudi (Paul Biya), lui aussi, ne prend pas les vols Camair-co pour ses « courts/longs » séjours privés en Europe.

      Certainement qu’il pense, comme bon nombre de personnes, que nos avions sont de mauvaise qualité, d’origine chinoise qui peuvent sauter et caler en l’air à tout moment. Et comment voulez-vous donc que notre compagnie fasse le plein de passagers alors que nos boss redoutent leurs engins ? A ce rythme, notre étoile ne brillera jamais dans les cieux de New-York, Paris, etc où nous avons pourtant des représentations diplomatiques.

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      Mon regard africain

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      L'auteur: Didier Ndengue
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