Trop de Nicki Minaj dans ma bulle

Article : Trop de Nicki Minaj dans ma bulle
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5 août 2016

Trop de Nicki Minaj dans ma bulle

Décidément, certaines camerounaises n’ont pas d’identité. Elles copient maladroitement les stars américaines.

La galère est mon meilleur allié depuis quelques semaines. L’autre jour, mon boss m’a encore fait une avance sur mon salaire, pour la deuxième fois en trois semaines. Il dit que c’est trop dur à Yaoundé. Surement que les factures sont bloquées dans les administrations publiques comme d’habitude. Pendant ce temps, mes factures de loyer ne font que s’entasser.

Avec une telle lenteur observée dans le traitement des factures des entreprises, je me demande comment le président de la République a pu valider le nouveau Code Pénal, qui autorise les bailleurs à porter plainte contre les locataires qui cumulent deux mois de loyer impayé.

« Donc, comme nos factures ne passent pas aux ministères là, je dois vomir les billets de banque pour gérer mes factures de loyer hein? »

Ces vieux vont tout me montrer ici au Cameroun. En tout cas, en ce qui concerne ce sujet, je vous donne rendez-vous dans un prochain billet dans lequel je vais cuisiner ces gens qui ont pris le pouvoir en otage.

Leurs niaiseries ont fini par affecter la jeune fille camerounaise, qui, par l’influence des médias et réseaux sociaux, va finir par marcher nue dans les prochaines années.

L'icône de plusieurs jeunes filles camerounaises
L’icône de plusieurs jeunes filles camerounaises

Les stars du quartier

Comme je l’ai mentionné plus haut, la galère me ronge depuis quelque temps. Ce qui fait que je ne peux plus faire la cuisine, à cause de la cherté des denrées alimentaires sur le marché. Je préfère plutôt me contenter des beignets haricots, bouillies du coin.

Ce vendredi matin, je me suis rendu chez « Mamy beignets », pour remplir mon ventre. Apparemment, ce « beignetariat » a plusieurs serveuses. Toutes « androïdes » les unes que les autres.

Récemment, je me suis fait servir par une jeune belle fille d’environ 18 ans. Elle n’avait rien d’anormal. A part quelques fausses mèches sur sa tête. Mais celle à la manœuvre aujourd’hui ressemble plus à une fausse star. Les bords de sa tête sont rasés. Juste quelques tresses sont visibles au milieu de son crane. Comme si la souris était passée par là. C’est le new look que vous voulez voir, celui des stars américaines qu’elle a copié ? Sauf que les stars américaines que je vois à la télévision ou sur les réseaux sociaux, ne sont pas des serveuses de beignets haricots comme celles de mon quartier. Elles se disent peut-être que Rihanna est au chômage ou galère dans un autre siècle. C’est ce que pense Gladys, la fille tatouée qui habite en bas de chez moi.

Je suis une star et non une vendeuse de beignets
Je suis une star et non une vendeuse de beignets

Comme la majorité de mes sœurs Camerounaises, Gladys croit qu’elle ne peut être belle qu’avec les cheveux des autres, peut-être même des morts, sur la tête. Ma voisine ne se décape pas trop. C’est pour cela que son teint noir n’a pas encore entièrement blanchi. Mais il le sera d’ici peu, j’en suis sûr ! Ainsi, au lieu de rester noire et belle comme mes petites Layla et Anita, elle deviendra blanche, au point de défier, s’il en était possible, Michael Jackson.

L’autre jour, une jeune fille que j’ai croisé dans la rue m’a dit que c’est le teint blanc qui passe le plus sur le marché. Elle tentait de me convaincre que les garçons de notre siècle préfèrent les métisses aux blacks. Elle oublie qu’il y a des exceptions. Ce ne sont pas tous les mecs qui aiment les femmes brunes, chacun a son goût. J’ai même un ami, qui, pour avoir plusieurs fois été trompé par des blacks devenues métisses, a mis une croix sur cette race.

 

 

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