Armée camerounaise: comme une mutinerie à l’horizon

Article : Armée camerounaise: comme une mutinerie à l’horizon
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16 septembre 2015

Armée camerounaise: comme une mutinerie à l’horizon

Piégé de toutes parts, Paul Biya risque de tomber « comme un sac de macabo ».
Le vieux a longtemps toléré « les bêtises » de ses collaborateurs. Aujourd’hui, le pays est dans le trou. Difficile de se relever. Il n’y a qu’une seule porte de sortie : « une vraie repentance et une vraie prière ». De toutes les façons, je ne vois pas d’autre solution face aux multiples crises que traverse le Cameroun.

Les diplomates ont fait la langue de bois. Ça n’a pas marché. Et ça ne marchera jamais. Les abcès ne font que se percer. Dans les rangs des soldats, censés être à l’abri de la galère, par exemple, on pleure la famine. Il y a malaise. Plusieurs soldats n’ont pas perçu leurs primes de risque depuis plusieurs mois.
Les milliards cotisés par les populations pour les soutenir ont subitement changé de couloir. En tout cas, les soldats que j’ai rencontrés jusqu’ici disent n’avoir rien perçu. Et quand ils vont se plaindre, les « connaisseurs » vont dire que « la grande muette », comme on les appelle au Cameroun, n’a pas le droit de dire son ras-le-bol.

Le temps est révolu. La « grande muette » est devenue la grande querelleuse.
Par ailleurs, « la grande muette », ne que revendiquer son argent. Et c’est normal. Ceux qui envisagent de les punir doivent d’abord se faire justice. A mon humble avis, les chefs militaires devraient se regarder dans le miroir, faire preuve d’humilité et gérer cette situation à l’amiable.

Paul Biya n’a pas droit à l’erreur
L’armée est le seul corps de métier qui n’a jamais grondé au Cameroun, jusqu’à la semaine dernière. Paul Biya, le président de la République n’a pas intérêt a laissé ses gars dans la galère. De toutes les façons, ils ne sont pas très exigeants. Ils travaillent franchement. Alors, donnez leurs salaires sans faire de problème.
Le problème, je pense, pourrait se trouver du côté de leurs chefs. Ils ne semblent pas jouer franc jeu dans le cadre de la lutte contre les ennemis du Cameroun. Sinon comment comprendre la misère qu’ils infligent à leurs hommes alors qu’ils savent très bien qu’un lion affamé peut déchiqueter, même son patron… Paul Biya.

Didier Ndengue

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