Mes astuces pour évincer l’empire du Rdpc (2)

Article : Mes astuces pour évincer l’empire du Rdpc (2)
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19 avril 2017

Mes astuces pour évincer l’empire du Rdpc (2)

Ils disent qu’ils vont renverser le grand manitou un jour. Avec quels moyens et mentalités quand on sait tous que les opposants camerounais sont dans le « business politique » ?  

Tu le sais certainement déjà, mais je veux encore te le rappeler : nous vivons au jour le jour dans notre propre pays. J’ai le sentiment que les ennemis de notre cher Cameroun ne sont pas seulement dans le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), la machine politique à broyer de M. Paul Biya. Les autres sont logés dans l’opposition. Une opposition qui me donne l’impression d’être égarée. Qui ne vise que ses intérêts et non ceux de la masse populaire.

Une main au couleur du drapeau vert-rouge-jaune camerounais. CC:Pixabay

Dans les milieux de la presse que je fréquente régulièrement, il se raconte même que les leaders des partis politiques dits de l’opposition, mangent sur la même table que le régime de Yaoundé. Il parait même que ce sont les hommes du Renouveau et plusieurs organisations internationales tapis dans l’ombre qui financent leurs activités. Ce qui veut  dire que si ces gars prennent le pouvoir un jour, ils vendront notre pays très moins cher à leurs partenaires. En d’autres termes, il n’y a pas que le pouvoir de Yaoundé qui a les mains liées, certains opposants le sont également. Il y a donc lieu de s’interroger sur notre futur après Paul Biya. Est-ce que ce sera le déluge ? Cependant, une chose est certaine : nous ne sortiront pas d’aussitôt de la fosse dans laquelle nous sommes tombés depuis plusieurs décennies.

Une opposition opposée à ses vraies ambitions

J’ai cessé de compter sur l’opposition camerounaise sans même l’avoir côtoyé, parce qu’elle n’a jamais poussé le pion plus loin jusqu’à détrôner notre roi. J’ai toujours tendance à croire que les sorties médiatiques de ses leaders visent seulement à distraire l’opinion publique et la laisser croire qu’il y a la liberté d’expression et de manifestation dans ce pays.

Hors nous savons tous que les vrais activistes ont tous fini derrière les barreaux. Certains sont en exil, pendant que d’autres sont portés disparus depuis des lustres. Donc si nos opposants actuels étaient vrais, ce qu’ils allaient être inquiétés parce qu’ils chercheront réellement à évincer M. Biya avec des méthodes bien sophistiquées.

Les élections s’annoncent au Cameroun. CC: Pixabay

Je me rends même compte que la vraie politique ne se fait que dans le Rdpc. C’est une machine politique très puissante qu’il sera très difficile de déchirer. Toutefois, rien n’est impossible à celui qui croit. Mais à l’état actuel des choses, nos opposants sont conscients qu’ils sont des poules mouillés. A part gueuler dans les médias, que savent-ils encore faire de mieux ? Comme vous êtes alors en crise de réflexion, je vais vous aider à mieux vous organiser pour affronter les échéances cruciales de 2018.

Arrêter la mendicité

C’est vrai qu’on est tous pris dans le piège de la corruption, mais ce n’est pas pour autant qu’on doit y rester éternellement. Un peu comme ces agents de la police municipale de Douala 3e que j’ai aperçu l’autre jour vers Ndokoti, en train de quémander les sous aux conducteurs de mototaxis, au lieu de réguler la circulation. Cet arrondissement est pourtant dirigé par un militant du Social democratic front (Sdf). Au lieu de montrer l’exemple à suivre, les gars de l’opposition passent leur temps à soutirer les miettes de ces débrouillards.

Une scène qui me fait penser à celle que j’ai également vécue à Douala 2e, dirigée par un Maire Rdpc. Ce jour, le moto-taximan qui me transportait n’avait pas toutes ses pièces d’identification sur lui. Au lieu donc de l’amener au poste de police pour qu’il se justifie, les très « sages et puissants » policiers lui ont collé une amende de 15000 FCFA sur le champ.

S’il refuse, son engin à deux roues sera confisqué. Le jeune homme qui n’a pas gagné grand-chose depuis le matin, est donc obligé de faire un geste qui sauve. Dans sa poche, il n’a que 1000 FCFA. Il va tendre ses économies de la journée à l’agent communal qui se hâtera de prendre sans pitié, sans même se mettre à la place de celui qu’il dépouille. Le moto-taximan va redémarrer son engin et poursuivre son travail, sans pièces d’identification.

Je m’engraisse d’abord…

A ce moment précis, j’ai compris que l’ambition première des agents communaux déployés sur le terrain au Cameroun, est de se faire le pognon. Je me souviens que plusieurs de leurs collègues ont été poignardés à l’aide des couteaux pendant leur sale besogne par les moto-taximen qui n’en peuvent plus de se faire soutirer les sous chaque fois par ces personnes en chasuble qui font semblant de réguler la circulation ou de lutter contre le désordre urbain.

Une crevette du Cameroun, bonne à déguster. CC: Wikipedia

Je peux  encore accepter que cela vienne du Rdpc, qui a pourri le pays tout entier, mais pas de l’opposition qui dit vouloir changer les choses. Cela doit cesser. Ce pays doit renaître. Il faut une nouvelle opposition. On n’a pas besoin des opposants comme ceux qui ont carrément tourné la veste après avoir été nommés à des postes de responsabilité par un décret présidentiel. Aujourd’hui, ils chantent les louanges du grand manitou. Au diable leurs compagnons de bataille qui n’ont su jouer le jeu. Quand les gars sont à la mangeoire, ils se taisent et oublient d’où ils viennent. Leurs projets politiques sont rapidement mis aux oubliettes. Mon Dieu, va-t-on s’en sortir avec ce genre d’opposants l’année prochaine, lors des élections qui s’annoncent?

A la prochaine pour la suite de notre série consacrée à la présidentielle de 2018 au Cameroun.

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