Kum’a Ndumbe III (1ère partie) : Jeunes africains, entendez-vous la voix de la sagesse ?

Article : Kum’a Ndumbe III (1ère partie) : Jeunes africains, entendez-vous la voix de la sagesse ?
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3 mai 2016

Kum’a Ndumbe III (1ère partie) : Jeunes africains, entendez-vous la voix de la sagesse ?

Il est d’une sagesse rare et d’une franchise absolue. Une perle sur qui la jeunesse africaine doit compter pour renouer avec le passé, tout en restant moderne. Je suis fier d’avoir fait sa connaissance. Panafricaniste d’un autre genre, le prince des « Bélé Bélé » mérite plus.

En novembre 2015 à Dakar, capitale sénégalaise, le blogueur malien vivant à Washington DC, aux Etats-Unis d’Amérique, Issa Balla Moussa Sangare, m’avait donné quelques noms des personnes qui comptent les plus pour lui en Afrique. Dans ma chambre ce 3 mai 2016 dans une banlieue de Douala, la carte de visite de ce jeune homme entre les mains, je pense encore à notre conversation à l’Espace Thialy. Nous parlions du panafricanisme. De ces hommes et femmes qui croient qu’ils peuvent redonner à l’Afrique ses lettres de noblesse en adoptant cette doctrine. Issa en fait d’ailleurs partie.

L'Afrique est d'abord aux africains
L’Afrique est d’abord aux africains

Sur sa carte de visite, le jeune africain a pris le soin de préciser qu’il est « un blogueur, web-activiste et panafricaniste d’obédience Modibo Keita, Kwameh N’Krumah et Julius Nyerere ». Des dignes fils qui ont toujours rêvé du meilleur pour l’Afrique par les africains. A cette liste, mon pote malien avait aussi invoqué le nom de Kum’a Ndumbe III, qu’il rêve de rencontrer. Il a beaucoup de choses à lui demander. Tellement à apprendre du petit-fils de Lock Priso.

Plus de cinq mois après notre séparation au Sénégal, j’ai pensé que notre conversation méritait une suite. Issa m’avait aussi parlé d’un bouquin qu’il compte mettre sur le marché dans les prochains mois. Vieux frère, j’espère que tes projets tiennent toujours ? Eh bien sache que Kum’a Ndumbe III que tu rêves de rencontrer, réside à moins de trente minutes de chez moi. Il me suffit juste de sauter dans un taxi pour assister à ses multiples activités à Bonabéri, dans le 4e arrondissement de Douala. Donc s’il t’arrive un jour de faire un tour au bled, penses-y.

Le prince des "Bélé Bélé"
Le prince des « Bélé Bélé »

Le gardien des valeurs ancestrales

J’ai pris goût à écouter Kum’a Ndumbe III. Pour moi, c’est l’héritier vivant des traditions africaines. J’ai parfois l’impression qu’il travaille au quotidien avec nos ancêtres. Il parle hyper bien. Rien à avoir avec les diplomates qui bavardent beaucoup sans convaincre. Il puise non seulement dans la tradition, mais aussi dans le modernisme. Les résultats de ses études sont impeccables. Aucune virgule à y ajouter. Depuis que je participe à ses différentes activités à la Fondation Afric Avenir International dont il est le président, je me sens chez moi. Dans l’Afrique que Dieu a créée. Celle qui ne demandait rien à personne. Qui avait sa culture, son alphabet, sa science, sa politique, son école de la vie, ….

Cette Afrique qui vivait paisiblement. Celle qui pouvait communiquer avec ses enfants dispatchés un peu partout sur le continent, sans téléphone mobile, mais avec des moyens hérités de son créateur. Au côté de Kum’a Ndumbe III, je renais en quelque sorte de mes cendres. Je vois une Afrique en rose avant l’arrivée de ceux qui l’ont dépouillée de toutes ses richesses.

Ils ont même emporté nos souvenirs. Qu’ils sauvegardent jalousement dans leurs musées. Ils nous ont formatés. Chaque fois qu’il va en Europe, Kum’a Ndumbe III nous ramène toujours un souvenir de nos ancêtres. Eux qui ne sont jamais montés dans l’avion jusqu’à leur dernier souffle.

Comment leurs souvenirs ont fait pour se retrouver à des milliers de kilomètres ? Le Tangue, bateau de Lock Priso, le grand-père de Kum’a Ndumbe III fait quoi en Allemagne ? Les manuscrites de nos ancêtres font quoi en France ? Dans les manuscrites retrouvées à Strasbourg que Kum’a Ndumbe III a pu scanner, on peut voir quelles écritures nos ancêtres avaient adoptées de leur vivant, leur façon d’écrire n’avait rien de ce qu’on nous impose de nos jours dans nos écoles et grandes universités.

A la prochaine pour la deuxième partie de notre billet sur la légende Kum’a Ndumbe III   

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Commentaires

Issa Sangare
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Bonjour Didier mon frère de plume,

Merci infinement pour ce billet très instructif.
D'après Hamadoun Hampâte Bah : "Nous sommes tous des étrangèrs de passage sur cette terre, alors hâtons d'aller recueillir de la parole de nos aïeux avant qu'ils ne rejoignent leur derniere demeure, car un viellard qui meurt en Afrique est comme une bibliothèque qui brûle " je dirai hâtons nous d'aller recueillir les paroles de notre aïeil prince Kum’a Ndumbe III. Je pense Douala fera partie de mes destinations lors de mon prochain voyage sur l'Afrique. Mon frère de plume, le bouquin est pour très bientôt, dans trois mois exactement et tu auras le tien dans tes mais.
Vivement, la deuxième partie de ce billet.

Par ton frère africain Issa

Didier Ndengue
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Cool,
la deuxième partie arrive, la semaine prochaine.