A Perolde, mes petits mots love de gosse

Article : A Perolde, mes petits mots love de gosse
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2 novembre 2015

A Perolde, mes petits mots love de gosse

Plus d’une décennie après, mes souvenirs restent cleans comme l’eau de roche. Oui, en toute sincérité, sans rien te cacher, notre époque m’a beaucoup marqué.

 
On était peut-être naïfs en phase terminale de l’école primaire, mais je t’avoue qu’il y avait déjà quelque chose de fort qui attirait l’un envers l’autre. Qu’est ce que c’était au juste? As-tu une idée ? Oui, je sais que tu me diras que tu n’avais que 9 ans. Et tu ne pensais qu’à jouer et à réviser tes leçons comme toutes les fillettes de ton âge. Le mot amour n’existait pas encore dans ton vocabulaire. Et pourtant, seul dans mon coin, je voulais te tenir dans mes bras et te dire des choses des grandes personnes. Pour moi, tu étais déjà une grande fille et moi, un grand garçon, à 11 ans seulement.

 
Tout le monde à l’école croyait en notre amour. Sauf toi. Certains camarades de classe étaient même persuadés qu’on allait se fiancer et se marier plus tard. Moi aussi. Mais comme dans un film d’horreur, tout a basculé. Tu as subitement commencé à me haïr sans cause. Je t’assure Perolde, j’ignore toujours les raisons de notre déchirure. J’ai tout fait pour recoller les morceaux en vain. Je ne savais pas par où commencer. Mais j’ai quand même essayé.

 

On s’est séparé à l’école primaire comme chien et chat, ou encore comme chienne et chat. Même au secondaire, tu éprouvais toujours cette haine. Là aussi, je t’ai approché pour comprendre les raisons. Tu n’as pas voulu m’écouter. Tu m’esquivais toujours. Pour toi, j’étais un vrai monstre en personne. J’ai prié le Seigneur pour qu’il te fasse revenir à des bons sentiments. J’ai couru, j’ai pleuré pour toi. Je venais uniquement au lycée pour te voir. Te voir même seulement à distance me suffisait largement. Je souriais chaque fois que je te voyais accompagnée de tes camarades.

 
Perolde, si seulement tu savais…
Mon plus grand souhait était pourtant d’être seulement avec toi, dans les bons et mauvais moments. J’ai arrêté de venir dans ton lycée parce que tu te cachais en ma présence. Contre ma volonté, je devais tourner ta page, sachant que je t’ai perdu pour toujours. En même temps, je devais passer à autre chose. Me concentrer par exemple sur mes études. C’est ce que j’ai fait. J’ai bravé le calvaire que la vie m’a imposé. Avec le soutien du Seigneur Jésus-Christ, j’ai déchiré tous les voiles de l’enfer. Aujourd’hui, je suis fier de moi-même.

 
Perolde, tu sais, la vie ne m’a jamais fait de cadeau, mais même dans le tourbillon, je pensais toujours à toi. Après nos retrouvailles à Yaoundé, en 2011, lors du Salon Promote, j’ai encore cru en nous. Seulement, tu étais toujours réticente envers moi, même via les réseaux sociaux.

 
En ce 1er novembre 2015

Samedi 24 octobre. Je reviens du site touristique d’Ekom-Nkam, au sud ouest du Cameroun. Je reçois ton message sur mon téléphone portable. Dans ce texto, tu me dis que tu es à Douala. Quelle surprise ! Je suis fier et étonné. Du coup, j’ai envie de te rencontrer. Seulement, je crains tes réactions d’avant. Mais je me rappelle que tu as grandi et que tu es devenue une grande fille.

 

On s’est finalement revu le lendemain. Aujourd’hui encore, 1er novembre, tu es en face de moi. Ma joie est tellement grande que je ne peux l’exprimer. Tout ce que je désire, c’est de rester toute ma vie avec toi. Seulement, il y a quelque chose qui nous éloigne. Ton petit ami. En réalité, c’est moi qui devait être à la place de ce chanceux. Mais ce n’est pas grave, tu connais mes sentiments, ils sont toujours les mêmes. C’est par ce billet que je te souhaite un excellent séjour à Douala, Princesse.

Didier Ndengue

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