WhatsApp au cœur d’un scandale au Cameroun

Article : WhatsApp au cœur d’un scandale au Cameroun
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27 juin 2015

WhatsApp au cœur d’un scandale au Cameroun

Une jeune étudiante assassinée le 23 juin à Yaoundé aurait été victime d’un groupe criminel de ce réseau social.


A Yaoundé comme à Douala, beaucoup de Camerounais ont adopté WhatsApp comme nouvelle plateforme de conversation, d’échange de photos et de vidéos. C’est à la mode et personne ne souhaite rater le train. De peur de se faire traiter de « villageois ». Au Cameroun, quelqu’un qui se fait traiter de villageois est comparable à un analphabète.

Alors, pour prouver leur grande intelligence, les uns et les autres s’arriment aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ils épousent également les bons et mauvais côtés de cette innovation. Cette semaine, c’est le mal qui a encore dominé sur les réseaux sociaux.

En fouillant sur le net ce samedi, je suis tombé sur une information qui me laisse bouche bée : deux rappeurs de renom de mon bercail auraient assassiné une jeune étudiante camerounaise le 23 juin à Yaoundé. Et le réseau social WhatsApp est au centre de la polémique.

Une piste « partouze » sur WhatsApp

Très rapidement, j’ai contacté plusieurs sources. Elles ont confirmé la mort de la jeune Gaëlle Tatiana Medjo, en début de semaine. Elle a été abattue non loin de son domicile au quartier Jouvence à Yaoundé. Du coup, les chanteurs Stanley Enow et Dynastie le tigre sont cités par de nombreux journalistes camerounais comme les assassins de la jeune femme. Les accusateurs attestent avec force que les deux stars entretiennent un groupe sur WhatsApp dénommé « Golden Group WahatsApp« , « qui a pour rôle d’attirer les jeunes filles et procéder à des séances de partouzes géantes… Plusieurs d’entre elles seraient passées à la trappe », affirment-ils. L’étudiante de l’Université de Yaoundé II auraient refusé de céder aux pratiques anormales de Stanley et de Dynastie, d’où le pire, apprend-on.

Les accusés nient tout en bloc

L’information fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Et les fans des deux artistes sont confus. Approché, Didier Kouamo, le manager de Stanley Enow, nie tout en bloc. A en croire M. Kouamo, l’auteur de Hein père était à Londres (Angleterre), le jour du crime. Le manager de Dynastie le tigre, quant à lui, reconnait que son artiste entretenait une relation étroite avec la jeune fille.

« Ils se connaissent depuis l’enfance…ils ont fait l’école primaire (du CE1 au CM2) ensemble à Ebolowa », souffle-t-il avant de dédouaner son artiste :

« Il n’a jamais tué la jeune fille. En plus, Dynastie n’a jamais été entendu pas la police comme certains le prétendent… »

En tout cas, je suis curieux de savoir de quel côté se trouve la vérité. Que l’enquête, si elle existe réellement au Cameroun, aboutisse rapidement. En attendant, Stanley Enow entend donner une conférence de presse la semaine prochaine pour se défendre. La vérité est à l’horizon…

Didier Ndengue

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Commentaires

Guy Muyembe
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Méfiance donc