Crimes rituels: Saigneurs, de la fiction à la réalité

Article : Crimes rituels: Saigneurs, de la fiction à la réalité
Crédit:
15 décembre 2014

Crimes rituels: Saigneurs, de la fiction à la réalité

Les films d’horreur m’ont toujours déplu à cause du sang qui y jaillit régulièrement. Il ne m’est jamais venu à l’esprit de penser que plusieurs personnes autour de moi pouvaient vivre cette situation. Quelques témoignages recueillis auprès de plusieurs victimes laissent croire que des vampires sont sortis des écrans et sont bel et bien là.   

Aujourd’hui, je suis malade. Je souffre de plusieurs virus, parmi lesquels le Vih/Sida. J’ai approché plusieurs médecins pour me faire soigner en vain. Même les multiples tradipraticiens chez qui je me suis rendue n’ont rien pu faire pour moi. Mère de plusieurs enfants, chacun d’eux à son père. Je suis pauvre et condamnée à mon triste sort. La camerounaise qui se confie est seulement âgée d’une vingtaine d’année. Désespérée, elle implore la délivrance de Dieu qui l’aidera certainement.

J’ai eu des frissons en l’écoutant narrer la triste histoire de sa vie. Très belle, elle voulait à tout prix être riche. Et croyait que sa beauté physique lui sera d’une très grande utilité pour atteindre ses objectifs. Toute jeune au lycée, elle flirtait avec un homme d’affaires très riche qui promettait le ciel et la terre à leur union. Sans hésiter, elle a grandement ouvert ses jambes « au gentil monsieur » qui venait accomplir ses rêves. Au regard de la gentillesse de son copain, la jeune femme était loin de penser que celui-ci la vidait de son sang à travers ses multiples baisés au cou. « Quand j’allais à l’école le lendemain, mes camarades constataient qu’une partie de mon cou était rouge, comme si des moustiques étaient passé par là ». Son mec était sans doute le collaborateur direct de Dracula, à la peau noire. Incroyable, mais vrai. Les vampires en avaient marre de n’agir qu’à à la télévision. Ils se sont donc invités au grand public pour signer des orthographes rien que sur des cous. Sidéenne aujourd’hui, notre victime, sans domicile fixe, ni salaire, n’a absolument rien profité de son copain qui est actuellement sous d’autres cieux pour conquérir et infliger le même traitement à d’autres naïves.

L’autre volet de sa souffrance provient d’un autre copain d’origine européenne. Le blanc ne prisait que son anus pendant leurs rapports sexuels. Donc, la voie normale ne l’intéressait pas. « Il m’a détruit le derrière », regrette-elle. Dans un rêve, cette fille s’est vue en train de faire l’amour avec une déesse des eaux. Elle raconte aussi qu’elle est possédée par un esprit impur qui ne la quitte jamais.

Commerce des organes humains et sang

Devant se rendre au Gabon pour faire tourner son business, une autre camerounaise a vu des crânes, du sang et des organes humains frais commercialisés dans une forêt du pays. Ceux qui y venaient s’approvisionner étaient des autorités bien connues de la République. Certains se mettaient même à table sur place. « Ils se servaient le sang dans un ver et le vidait à la seconde», explique celle qui a payé sa tête à plus de dix millions de franc CFA. Ceux qui n’avaient pas d’argent parmi ses compagnons de route ont été égorgés, ajoute-elle, leurs sangs et organes ont été exploités sur le champ.

Ma camarade de classe était très riche, m’explique un jeune homme très pauvre. Pour subvenir à ses besoins à l’université, il était contraint de faire plusieurs petits métiers. Un jour, dans la rue, il tombe sur l’une de ses vieilles camarades. « Elle était dans une voiture fumée de plusieurs millions de FCFA ». Pour justifier sa fortune, sa camarade lui dit qu’elle s’est lancée dans le business de vin rouge. « Elle m’a remis cinq cent mille et elle a démarré sa caisse et est repartie. C’est sur le campus que j’ai appris que le vin rouge voulait dire le sang ».

Didier Ndengue

Étiquettes
Partagez

Commentaires