MOBILISATION : L’union sacrée des patrons africains

Article : MOBILISATION : L’union sacrée des patrons africains
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18 octobre 2014

MOBILISATION : L’union sacrée des patrons africains

La première rencontre des organisations patronales d’Afrique centrale et de l’Ouest s’est tenue du 9 au 10 octobre à Douala. Occasion pour le secteur prive africain d’éplucher ses difficultés et de proposer des pistes de solution visant à être en phase avec le train de l’émergence de l’Afrique.

L’Afrique est en proie grandissante des investisseurs. Selon le Pr. Roger Tsafack Nanfosso, président du Cercle de réflexion économique du Gicam (CREG), «elle bouge, elle renait mêmede ses cendres. Son émergence est imminente ». A en croire ce dernier, tous les investissements au sein du continent africain, étrangers ou des africains, contribuent à son émergence. Mais une expertise locale démontre que les investisseurs étrangers envahissent en majorité le continent. Il importe donc aux africains de s’engager fortement dans l’investissement de l’Afrique.

Coalition des entreprises africaines

Les organisations patronales de l’Afrique centrale et de l’Ouest se sont réunies autour de deux plateformes: l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace) et la Fédération des organisations patronales d’Afrique de l’Ouest (Fopao) sous le thème: «Contribution dupatronat à l’émergence de l’Afrique». Elles ont opté pour une stratégie d’action commune des entreprises africaines pour mieux structurer le développement économique de l’Afrique. La finalité étant l’organisation unanime des investisseurs africains pour ne pas rater le train de l’émergence du continent. «L’Afrique est au cœur de toutesles convoitises. Et donc, l’Afrique vaêtre dans les prochaines décennies laprincipale destination des investisseursdu monde entier. C’est le premier constat. Si les entreprises africaines ne s’organisent pas, ce rendezvous risque de se faire sans elles», explique André Fotso, président de l’Unipace et du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). C’est en février dernier à Abidjan que le président de la Fopao, Jean Kacou Diagouet André Fotso concluent qu’il est important d’ouvrir un pont entre les entreprises de l’Afrique centrale et de l’Ouest. «L’autre constat, c’est également l’initiative du BIT en septembre 2012 qui rappelait qu’il était important que les organisations patronales africaines renforcent leurs gouvernances de manière à être un interlocuteur incontournable visàvis des pouvoirs publics dans la définition des politiques économiques ». Du 9 au 10 octobre au siège du Gicam dans la capitale économique camerounaise, les patronat sont jeté les premières bases de ce qui devrait désormais être une nouvelle dynamique. Avant toute autre chose, ils se sont partagé des expériences de manière à permettre une mise à niveau de chaque patronat dans chaque pays.A l’issue, la modernisation du secteur de l’agriculture du continent qui devra croître d’ici 2050 afin de nourrir les 2,4 milliards de la population mondiale dont la moitié en Afrique et le renforcement du dialogue public – privé également.

 Construire l’Afrique avec les africains

Selon un constat formel, la plupart des grands chantiers d’infrastructures se réalisent en Afrique sans les entreprises africaines. «Nouspensons qu’il est temps que les entreprisesafricaines s’impliquent en semettant ensemble pour améliorer leurposition à travers un échange de savoir-faire,à travers une amélioration deleurs capacités de financement et à traversune vision de taille qui soit continentale », renchérit André Fotso. Conclusion de Bernard N’doumi, Vice‐président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI): «on a vu que nosentreprises deviennent de plus en plusfortes certes, mais elles sont encore tropseules pour l’être. Il y a un vieux proverbeque vous connaissez: «L’Unionfait la force». En étant donc réunies,elles seront plus fortes, car on sait aujourd’huice que nous représentonsdans les PIB de nos différents pays.Mais si chacun reste dans son coin, çane produira aucun effet pour le développementde nos entreprises. Et maintenant,on a compris qu’il fallait mettreensemble les forces, créer unesynergie et être un opérateur de poidsdevant les pouvoirs publics ».

Didier Ndengue 

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