Depuis une banlieue parisienne : le cri de détresse d’un immigré camerounais

Article : Depuis une banlieue parisienne : le cri de détresse d’un immigré camerounais
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13 mai 2015

Depuis une banlieue parisienne : le cri de détresse d’un immigré camerounais

Le jeune Chouanteu Bouani Kevin ne sait plus à quel saint se vouer. Homosexuel », il a été contraint de quitter le Cameroun et vit clandestinement en France. 
Samedi 9 mai 2015, au lieu-dit Carrefour Safari à Bépanda, de son point de commerce, une femme lance un cri de détresse : « Il faut m’aider. Mon fils est dans les problèmes ». Braiseuse de poisson, elle déplore la situation alarmante dans laquelle se trouve actuellement son fils en France.
Le jeune Chouanteu Bouani Kevin, âgé d’une vingtaine d’années, a quitté le Cameroun en catimini. Sa mère croit que son fils s’est subitement lancé dans l’immigration clandestine en 2012. La raison évoquée par cette dernière : les mauvaises conditions de vie de leur famille. Depuis son évasion, le jeune homme est resté en conversation permanente avec les siens, via les réseaux sociaux et le téléphone.
Seulement, il ne leur a jamais dévoilé les vraies raisons de son départ. Joint par le journal Intégration, Chouanteu Bouani Kevin, depuis sa cachette à Paris, révèle qu’il a fui le Cameroun parce qu’il était « recherché pour homosexualité ».  Sa mère s’étonne :  « Ah bon ! Moi, je ne le savais pas ».
L’Europe, morts ou vifs
Dans une vidéo de 13 min 21 s, publiée sur Youtube le 15 février 2014, qu’il a partagé avec l’un de ses amis, on voit des corps des migrants africains noyés, récupérés par les gardes civiles au large de la côte de Ceuta en Espagne.
Dans une autre vidéo, plusieurs migrants tentent de sauter la clôture à Ceuta, mais sans succès. Une façon pour Chouanteu Bouani Kevin de montrer à ses proches et ses amis les difficultés auxquelles sont confrontés les aventuriers africains.
Aujourd’hui, il peut s’estimer heureux d’avoir bravé ses obstacles. Seulement, après toutes ses étapes, qui l’ont souvent rapproché de la mort, il aurait voulu que la France soit plus tendre avec lui. « Je suis parti du Cameroun parce que j’avais peur pour ma sécurité. J’attends que les autorités camerounaises fassent preuve de compréhension et que les autorités françaises me viennent en aide. Tout ce que je souhaite, c’est de vivre librement ma vie et avoir aussi la chance de faire mes preuves dans ce monde, au vu de mes qualités », explique Chouanteu Bouani Kevin.

Didier Ndengue

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Commentaires

Albert KAMDEM
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mon frère,

j'ai vraiment l'impression que notre Kevin avait d'autres problèmes que l'homosexualité. je connais beaucoup d'homosexuels dans mon entourage qui n'ont pas de souci au quotidien. toutefois, le climat hostile de notre cher et beau pays peut générer - et génèrent !- des prétendus homosexuels pour l’Europe. la tentation est grande...

M.F.
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Vingt ans! Le bel âge, comme on dit! Qui devrait être "le bel âge" pour tous les jeunes gens, d'où qu'ils viennent. Peu importent les raisons de ta situation, Kevin, ne perds pas courage et sache, même dans la clandestinité, t'entourer des bonnes personnes qui pourront t'aider.

KAMOFIN LEPUE AFRIKA
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tous les moyens sont bons pour "go à Mbeng" (partir pour l'Europe). Les jeunes ne reculeront devant rien.
Faites un tour dans les cybers et vous verrez.
C'est la porte d'entrée de l'homosexualté en Afrique.