Soutien financier : Le plaidoyer de l’ECOSOC pour les OSC africaines

Article : Soutien financier : Le plaidoyer de l’ECOSOC pour les OSC africaines
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22 mars 2015

Soutien financier : Le plaidoyer de l’ECOSOC pour les OSC africaines

Joseph Chilengi, président de cet organe, spécialisé de l’Union africaine, recommande aux Etats de financer ces organisations qui défendent les intérêts locaux.

 
Les promoteurs des Organisations de la société civile (OSC) africaines ont régulièrement un regard tourné vers l’extérieur pour obtenir d’éventuels financements pour leurs projets. Nombreux y trouvent leur compte quand ils acceptent les conditions des bailleurs de fonds. A travers des gros financements, ces derniers veulent toujours avoir une mainmise sur les états des organisations qu’ils financent dans plusieurs domaines. Et tant que les dirigeants des pays concernés, techniquement espionnés, se refuseront de prendre conscience de la gravité de cette situation, le contrôle perdurera toujours.

C’est en substance le message passé par Joseph Chilengi, président du Conseil économique social et culturel de l’Union africaine (Ecosoc), le 10 mars 2015 au siège du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Au cours d’un point de presse d’au revoir au Cameroun, après un bref séjour de travail, le patron de l’Ecosoc a recommandé aux Etats africains de financer les Organisations de la société civile (OSC), comme le font déjà certaines institutions internationales, mais sans toute fois conditionner leur fonctionnement.
L’Ecosoc croit que la budgétisation de ces organisations par leurs Etats respectifs permettra d’avoir des sociétés civiles qui dépendent des siens, et non des financements étrangers, parfois accompagnés des conditions occultes. Pour l’institution spécialisée de l’Union africaine (UA), il est de la responsabilité des gouvernements de chaque pays d’octroyer des enveloppes aux OSC, sans toute fois influencer leur travail.

D’autre part, la budgétisation des OSC africaines par les Etats africains contribuera, souligne le président de l’Ecosoc, à mieux aider les Etats à définir leur stratégie pour atteindre l’agenda 2063 de l’UA. Organisme spécialisé, le but de l’Ecosoc est de conseiller l’Union africaine pour qu’elle prenne les décisions qui vont permettre au pays membres de se développer comme prévoit l’agenda 2063, explique Joseph Chilengi. Des points de vue entièrement partagés par Alain Blaise Batongué, secrétaire exécutif du Gicam, et par ailleurs représentant de l’Ecosoc au Cameroun, qui pense pour sa part que «cela est à l’avantage de l’organisation qui reçoit l’apport de son propre pays, car il travaille en collaboration avec son gouvernement et plus pour l’intérêt général du pays ».

 

Didier Ndengue

 

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