Panique : Des institutions françaises sous haute surveillance à Douala

Article : Panique : Des institutions françaises sous haute surveillance à Douala
Crédit:
26 janvier 2015

Panique : Des institutions françaises sous haute surveillance à Douala

Des policiers lourdement armés y veillent en longueur de journée depuis l’année dernière.

Ceux qui sillonnent régulièrement les lieux ont forcément fait le même curieux constat. L’Avenue des Cocotiers au quartier Bonanjo, dans la capitale économique camerounaise, où est basé le consulat général de la République française a soudainement changé de configuration depuis 2014. Premièrement, les longues files d’attente de demandeurs de visa et autres renseignements devant l’institution diplomatique ont considérablement diminué. Ce qui rend le lieu moins jovial. Pas très différent d’un cimetière en plein cœur administratif. Sous le manguier sis devant la villa qui abrite le consulat, des policiers armés sont régulièrement assis, en lieu et place des jeunes débrouillards camerounais qui proposaient, il y a quelques mois, leurs services aux visiteurs de l’institution européenne. Chassés de leur territoire habituel par les hommes de Martin Mbarga Nguélé, Délégué général à la sureté nationale, ils errent désormais aux alentours, en espérant un jour retrouver les pieds du manguier et poursuivre leur business qui consiste à guider les aspirants aux visas français.

Dans la même rue des Cocotiers, quelques vendeuses étalent leurs marchandises à un jet de pierre de l’école primaire basée dans le coin. Les hommes en tenue y défilent de temps en temps avec leurs voitures et motos, pour constater l’ambiance. Selon certaines indiscrétions, ces mesures sécuritaires ont été renforcées à cause des manifestants camerounais qui ciblent régulièrement la filiale camerounaise du ministère des relations extérieures français pour dire leurs mécontentements, vis-à-vis de certains accords de partenariat entre le pays de François Hollande et celui de Paul Biya. Durant les deux dernières années, plusieurs leaders d’association parmi lesquels Banda Kani et Joe la conscience ont manifesté devant le consulat. Les deux combattants ont été interpellés par les forces de maintien de l’ordre, auditionnés et puis relâchés quelques heures après. Le 27 décembre 2014, une marche pour la souveraineté monétaire de l’Afrique était programmée par le nationaliste Mboua Massok. Ce dernier devait, sans doute, faire un crochet au consulat français.

 
Le lycée Dominique Savio quadrillé

Alors qu’elle bénéficie déjà des bons soins de plusieurs agents d’une société de gardiennage, l’école d’enseignement secondaire français Dominique Savio est aussi sous la protection de la police camerounaise. Au moins deux à quatre officiers, vêtus de leurs uniformes noires, armés de matraques et d’armes à feu, sont régulièrement le long de la rue de l’établissement sis au quartier Bonapriso. Cette nouvelle donne sécuritaire est perceptible depuis l’avènement des prises d’otages et actes terroristes à répétition dans la partie septentrionale du Cameroun. En effet, après l’enlèvement de la famille Moulin-Fournier le 19 février 2013 au Nord Cameroun, on se souvient que le gouvernement de François Hollande avait interdit cette partie du territoire à ses ressortissants. Le Nord Cameroun avait été mis dans le registre des zones rouges à ne pas franchir. Certainement que les nouvelles adoptions observées depuis l’année dernière à Douala visent à protéger les français des rapts et des violences.

Didier Ndengue

Étiquettes
Partagez

Commentaires

Olivier FONKAM
Répondre

De quoi ont-ils peurs si ce n'est de leur ombre.Je pense qu'il ont des choses à se reprocher!!!! Bonanjo appartient au Cameroun et non à la France.Nous sommes un peuple de paix et nous aimons la paix.
Cher frères et "amis" français appréciez notre hospitalité au Cameroun et sentez vous en sécurité car vous l'êtes à 100%