PAD: Des conteneurs étouffent l’entrée sud

Article : PAD: Des conteneurs étouffent l’entrée sud
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26 janvier 2015

PAD: Des conteneurs étouffent l’entrée sud

L’accès dans la zone portuaire de ce côté est devenu minuscule.

Sous une chaleur suffocante, une dizaine de jeunes chercheurs d’emploi se rafraichissent avec un jus d’oseille ou avec l’eau glacée. Les boissons les sont proposées à l’entrée sud du Port autonome de Douala (Pad) par la musulmane Aïcha. D’autres se régalent tout simplement avec des beignets de farine. En face de la tente en fer qui abrite ces jeunes gens du soleil, on aperçoit un bâtiment et des petites fenêtres ouvertes. C’est ici qu’il est recommandé à chaque adepte de déposer ses pièces d’identification.
Ce mardi 20 janvier, les jeunes camerounais ne dérogent pas à la règle. Ceux qu’on rencontre ce matin sont des retardataires. Leurs collègues, arrivés plus tôt, sont déjà au front. Leur travail consiste à charger ou à décharger les conteneurs. Le tonnage se déroule un peu plus loin de la zone d’enregistrement. « C’est un travail rentable, mais qui nécessite une certaine force physique », nous avertit un ouvrier en chasuble vert-citron, rencontré sur les lieux.
Lorsqu’on emprunte la route qui conduit à l’entrée principale de Douala international terminal (Dit) par ancien Messapresse, on tombe sur un premier poste de police. Une jeune femme en uniforme veille particulièrement au grain. Aucun véhicule n’entre, ni ne sort sans être identifié. A l’extrême droite de celle-ci, plusieurs grumiers transportant des billes de bois et des conteneurs de 20 et 40 pieds. Ces gros porteurs forment une longue file jusqu’au second poste de contrôle où tous les visiteurs sont obligés de payer 450 FCFA pour accéder au Pad. En plus des gros porteurs, plus d’une centaine de conteneurs sont entassés les uns sur les autres, non loin de la chaussée, du côté gauche de la route qui mène à Dit. « Ce sont les conteneurs des sociétés de Cacao et Café basées ici », indique Matthieu K.
Autour de ces usines, on aperçoit plusieurs personnes en train de sortir des sacs de cacao et de café des camions. L’un d’eux, pour s’assurer que les produits à exploiter sont de bonne qualité, éventre chaque sac et sort quelques grains qu’il goute avec sa langue. Une autre équipe se charge à son tour, de stocker la bonne marchandise au magasin. Approché pour justifier la présence massive des conteneurs à l’entrée sud du port, un collaborateur de Jakob Sidenius apprend que cela ne relève pas de la responsabilité de Douala international terminal (Dit). « Là, il faut vous rapprocher des autorités portuaires pour en savoir d’avantage », se dédouane notre source. Et de renchérir : « Toutes les mesures mises en place pour le désengorgement fonctionnent très bien

Didier Ndengue

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