Compétitivité : L’opération de charme du Bureau de mise à niveau
Elle vise à enrayer le scepticisme des entreprises vis-à-vis de la mise a niveau.
La campagne d’information et de sensibilisation sur les critères d’éligibilité et l’adhésion des entreprises au Programme national de mise à niveau (PNMAN) bat son plein depuis le 12 novembre 2014. Douala, poumon de l’économie camerounaise, a accueilli la cérémonie officielle de lancement de cette opération de charme. Objectif: susciter chez un plus grand nombre d’entreprises l’intérêt pour la mise à niveau. Un programme qui vise la normalisation aux standards internationaux des entreprises camerounaises qui ont un chiffre d’affaires d’au moins 50 (cinquante millions) de francs CFA. L’adhésion « se fait sur une base volontaire », indique Chantal Elombat, directeur du Bureau de mise à niveau (BMN). « Ce n’est pas encoretout à fait l’engouement. C’est200 entreprises qu’on a pour le moment », ajoute-t-elle.
Le directeur craint que les résultats souhaités à la date arrêtée ne soient décalés à cause du manque d’adhésion massive des entreprises. « On vacommencer les diagnostics avec lespremières entreprises. Et puis, les autressuivront. Mais nous souhaitonsque beaucoup d’entreprises viennentdans les secteurs que nousavons pu identifier et indiquer et parla suite, on va élargir les secteurs etbien évidemment élargir le nombred’entreprises qui sera mis à niveau », ajoute Chantal Elombat. Les entreprises de petite taille ne sont pas totalement délaissées dans ce combat de leadership. « Jepense qu’il y a d’autres programmesqui s’occupent d’elles ». Au niveau du BMN, la réflexion se poursuit. Il a été élaboré un programme de mise à niveau, dit mise à niveau spécifique, « c’est-à-dire que toutesles entreprises n’ont pas toujours besoind’une mise à niveau globaledans tous les compartiments. On peuty remarquer des compartiments quimarchent très bien et un seul qui nemarche pas. A ce niveau, il n’y a rienà redire. Pour ces entreprises là, onfera ce qu’on appelle la mise à niveau spécifique », explique madame Elombat.
APE
Au début de son opération de renforcement de la compétitivité des entreprises, par un appui aux capacités de production, à la qualité, la normalisation et la mise à niveau de l’environnement des affaires au Cameroun, le gouvernement avait initialement tablé sur 200 entreprises. Mais ce chiffre s’est avéré trop faible par rapport aux contraintes induites par la ratification en juillet de l’Accord de partenariat économique (APE). Alors, le nombre est rapidement passé à 600 structures à mettre à niveau pendant les quatre prochaines années. L’enveloppe mise à cet effet par l’Union européenne pour soutenir le projet est de 10 millions d’euros, soit 6.500.000.000 (six milliards cinq cent millions) de francs CFA pour la totalité du programme. Ce financement entre dans le cadre du Programme d’appui a l’amélioration de la compétitivité de l’économie camerounaise (PACOM) qui bénéficie exclusivement à 60 Petites et moyennes entreprises (PME) d’entre les 600 entreprises visées. « C’est beaucoup. Avec cet argent là,on va pouvoir atteindre beaucoup derésultats », soutient Stéphanie Gantzer-Houzel, Chef de la section économique et gouvernance de l’Union européenne au Cameroun. Celle-ci informe que la semaine dernière déjà, l’institution qui l’embauche a mis sur la table une enveloppe de 282.000 000 (deux cent quatre-vingt-deux millions) d’euros, soit 183.300.000.000 (cent quatre-vingt-trois milliards trois cent millions) de FCFA dans le cadre du Programme indicatif national pour le soutien au Cameroun pour la période 2014/2020. « C’estpour tous les domaines. Pas uniquementle soutien à la compétitivité », renchérit-elle.
Didier Ndengue
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