Doing Business: Cacophonie autour du rapport 2015

Article : Doing Business: Cacophonie autour du rapport 2015
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7 novembre 2014

Doing Business: Cacophonie autour du rapport 2015

La lecture du 12ème classement annuel de la Banque mondiale sur l’environnement des affaires dans le monde diverge selon les acteurs. La Banque mondiale explique.

Le Cameroun a-t-il gagné ou perdu des places dans le Doing Business 2015 ? La 12ème édition du rapport de la Banque mondiale qui mesure la facilité à faire du business dans 189 économies, répond qu’il en a perdues. Le document indique en effet que le Cameroun est passé de la 148ème place à la 158ème perdant ainsi 10 places. Sauf que, lors de la publication du Doing Business 2014, le Cameroun occupait plutôt le 168ème rang. Ce qui a d’ailleurs fait dire au « Quotidien de l’Economie » mercredi de la semaine dernière que le Cameroun a gagné 10 places. Contactée, la représentation de la Banque mondiale au Cameroun indique que « ceux qui disent que le Cameroun a perdu 10 places ont raison et ceux qui affirment qu’il en a gagnées 10, n’ont pas totalement tord ». En fait, explique-t-on au sein de l’institution, les critères du Doing Business ont changé cette année. C’est donc en appliquant ces nouveaux critères aux données du Doing Business précédant, qu’on a obtenu le rang de 148ème pour le Doing Business 2014, au lieu de 168ème comme indiqué lors de sa publication en fin d’année dernière.

Rapport Doing Business 2015
Rapport Doing Business 2015

Malgré tout, le 12ème classement annuel de l’institution monétaire internationale relève que le Cameroun, bien qu’ayant perdu dix places, a amélioré son système d’accès à l’information sur le crédit en adoptant des réglementations qui prévoient la création et l’exploitation d’une base de données sur le registre du crédit. Le pays a aussi, renchérit l’analyse de la BM, renforcé la protection des investisseurs minoritaires en introduisant des conditions additionnelles pour révéler des opérations entre personnes ou entités apparentées au conseil d’administration et en permettant aux actionnaires de consulter les documents relatifs à ces opérations et de nommer des commissaires aux comptes chargés de l’examen et de la vérification de telles transactions.

Le Gabon, bon élève de la Cemac

Selon le rapport publié sous l’intitulé : « Doing Business 2015 : au-delà de l’efficience », le Cameroun, 158ème du classement, est deuxième des six pays de la zone Cemac avec une note de 49, 85/100, derrière le Gabon, premier de la sous-région, est à la 144ème  position avec une note de 53, 43, reculant ainsi de six places sur le classement 2014 (138ème).  Le Tchad quant à lui, arrive à la 185ème place mondiale avec une note de 37, 25 ; la Guinée vient à la 165ème position avec une moyenne de 49, 01 ; la République du Congo 178ème avec 43, 29 et la République centrafricaine à la 187ème place avec une note de 34, 47/100.

Doing Business est un baromètre qui analyse les réglementations qui s’appliquent aux entreprises au cours de leur cycle de vie. C’est un concept de la Banque mondiale (BM) effectué dans 189 économies. Il est donc question de prendre en compte les critères suivants : création d’entreprise, octroi de permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité. Globalement, la Banque mondiale qui réalise cette étude, apprécie les performances des pays d’Afrique subsaharienne qui « ont fait des progrès notables ces dix dernières années en réduisant les contraintes réglementaires relatives à l’environnement des affaires ». Melissa Johns, Conseillère à la Banque mondiale qui fait cette déclaration, ajoute que les données de l’institution montrent à suffisance que l’Afrique subsaharienne a enregistré le plus grand nombre de réformes sur 2013-2014.

Didier Ndengue 

 

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